"Jazz is not just Music. It's a way of Life, It's a way of Being, A way of Thinking". Nina Simone

Le morceau du mois

José JAMES / Just The Two Of Us

Disque Coup de Cœur

Ce n'est pas tout à fait du Jazz mais !

LAS HERMANAS CARONNI / Santa Plástica

Les demoiselles de Rosario. Ce sont deux sœurs jumelles, nées sous le signe du Tango  ♫ ♫ ♫

Dans la Newsletter de décembre 2013, je vous avais présenté l'album "Vuela" de Las Hermanas Caronni. Les deux jumelles Argentines chantent bien sûr mais sont aussi d’excellentes musiciennes, Gianna joue des clarinettes, Laura du violoncelle.
Elles nous proposent ce 4e album "Santa Plástica" qu'elles qualifient elles-mêmes de "Classidoscope". En effet, elles se sont inspirées de fragments de musique classique (Bach, Mozart, Ravel ...) mais aussi de Nino Rota et de leur compatriote Argentin Astor Piazzola pour composer les 11 titres de cet album.
La chanson titre évoque leur préoccupation face à la dégradation de l'environnement. Auprès d'elles, deux invités de choix, le chanteur Anglo-Italien Piers Faccini que je vous invite vraiment à découvrir et le trompettiste Erik Truffaz. La présence de ce dernier est la preuve de l’intérêt croissant qu'elles portent au Jazz. Il émane de ce disque une grâce et une séduisante quiétude qui réjouit et apaise l'esprit de l'auditeur. Surtout, ne passez pas à côté de ce très beau disque  et écoutez également leurs autres albums "
Baguala de la Siesta" (2011) et "Navega Mundos" (2015).

http://lashermanascaronni.com/

       

https://www.piersfaccini.com/news/page/3/?cbg_tz=420

Blindfold Test !

Nicola CONTE / Free Souls

Dans la Newsletter d'avril 2017, je vantais les mérites de "Banzzai", l'excellente émission de Nathalie Piolé, du lundi au vendredi, à 19 heures sur France Musique. C'est un vrai bonheur renouvelé chaque jour que de découvrir les musiques que Nathalie Piolé a dénichées pour nous.
Mon plaisir, un Blindfold Test quotidien pour essayer d’identifier les morceaux qui sont diffusés. Parfois je trouve, parfois je ne trouve pas, parfois je me fourvoie. C'était le cas le 22 janvier dernier. Dès les premières mesures d'un morceau inconnu alors pour moi, je reconnaissais immédiatement le pianiste, Horace Silver et le chanteur, Leon Thomas.
Et bien pas du tout ! Il s'agissait en réalité du pianiste Italien Pietro Lussu et du chanteur Marvin Parks interprétant "
Shades Of Joy" sur l'album "Free Souls" (2014) du compositeur et guitariste Italien Nicola Conte.

Belle leçon d'humilité  et superbe découverte !
En effet, ce disque est vraiment excellent, que ce soit les compositions originales de Nicola Conte, en particulier "Goddess Of The Sea" dont la partie vocale est confiée à José James, ou les reprises comme l'étonnante version de l'Ode to Billie Joe de Bobbie Gentry, interprétée par la chanteuse originaire du Ghana, Bridgette Amofah. Un album remarquable.

       

https://www.francemusique.fr/emissions/banzzai

En ce qui concerne José James, je vous recommande son dernier album "Lean On Me" (2018), un hommage au grand Soulman Bill Withers dont il reprend magistralement douze titres.

       

http://www.josejamesmusic.com/

Marvin PARKS


Séduit par la belle voix sensible et profonde de Marvin Parks, je me suis renseigné à son sujet et j'ai découvert une histoire étonnante ! Il est né en 1976 à Baltimore et a été initié au chant par sa mère Zelma, chanteuse de Gospel. En 2013, il vient passer quelques semaines à Paris mais en réalité, il n'en repartira pas. Il raconte "J'avais rendez-vous avec un ami en banlieue et je me suis perdu dans le métro. Mon téléphone n'avait plus de batterie, ma carte bancaire avait été avalée par l'automate et je n'avais plus un sou sur moi. Ma seule solution pour obtenir de l'argent de façon immédiate, c'était de chanter dans une station de métro. En quelques minutes, j'ai gagné quinze Euros. Je me suis dit, c'est génial, je recommence demain".
Et de fait, il chante (ou chantait car je ne sais pas s'il le fait toujours) chaque jour dans la station La-Motte-Picquet-Grenelle. Heureusement, son talent a finalement été reconnu. Désormais, il se produit dans les clubs et il a enregistré un premier disque en 2017, produit par Nicola Conte justement ! Sa référence, Nat King Cole, son répertoire, le "Great American Songbook".

 

       

Douceurs Printanières - La chronique de Philippe VINCENT

La trompette évoque souvent la fulgurance d’un son puissant et métallique qui rallierait à son pavillon des publics chauffés à blanc. Dans l’histoire du jazz, les exemples ne manquent pas de ceux qui ont fait leur ce côté flamboyant d’un instrument taillé pour le leadership, comme Cat Anderson et ses envolées dans le suraigu au sein de l’orchestre de Duke Ellington ou Dizzy Gillespie et ses acrobaties incroyables commencées à l’époque naissante du bebop. Mais la trompette peut aussi se faire de velours comme le montra si bien Miles Davis dans Kind of Blue, l’un des premiers disques de jazz à installer dans sa discothèque.
Bien qu’il soit un  redoutable challenger dès qu’il s’agit de jouer bop, Yoann Loustalot cultive son attachement à la douceur de ses cuivres (il joue aussi du bugle), comme il l’avait montré dans le magnifique « Pièces en forme de flocons » édité il y a trois ans. Musicien à la sonorité magnifique et préférant l’invention à l’exercice de style, il nous étonne  une fois de plus en compagnie de Julien Touery (pianiste d’Emile Parisien depuis des années), d’Eric Surmenian (b) et de Laurent Paris (dms). Dans un quartet où chacun est co-leader mais ou Loustalot signe la moitié des compositions, « Slow » (Bruit Chic/L’Autre Distribution), entre économie de notes et sens dramatique, déroule un éloge de la lenteur  où le temps parait suspendu aux doigts des musiciens, comme on l’entend parfois sur les productions du label ECM. Un très bel album à écouter pendant la lecture de l’interview passionnante que fit Yoann de son confrère Enrico Rava et que nous avons publié dans notre numéro du mois dernier.

https://www.yoannloustalot.com/

De la même génération que Loustalot (ils ont tous les deux la quarantaine), le pianiste Vincent Bourgeyx a eu un parcours bien différent, s’installant aux Etats-Unis pendant plusieurs années après son diplôme obtenu au Berklee College of Music. Fort de cette expérience où il scella une amitié solide avec Matt Penman, l’un des contrebassistes les plus demandés de la scène américaine. Pas étonnant de les retrouver ensemble dans ce « Cosmic Dream » (Paris Jazz Underground/L’Autre Distribution) en compagnie de Obed Calvaire (batteur entendu derrière Monty Alexander, Dave Holland et Chris Potter) et du saxophoniste David Prez dont on ne cesse de tresser les louanges. Avoir gardé la même formation que pour son album précédent a sans doute aidé Bourgeyx à signer ici son disque sans doute le plus personnel où la musicalité s’impose à tout effet de manche.

http://vincentbourgeyx.net/vincentbourgeyx/HOME.html


Passée la djangomania qui suivit la célébration du centenaire de la naissance du plus célèbre des guitaristes manouches, il ne reste que le bon. Dorado Schmitt en fait partie et il montre qu’il peut s’écarter d’un revivalisme de bon aloi pour apporter un souffle nouveau à un genre qui n’est pas prêt de s’éteindre. Ecoutez la délicieuse version de « Clair de Lune », morceau de Joseph Kosma qui donne son titre au nouvel album du guitariste et violoniste (Stunt/UVM). A la variété des genres, des tempos et des compositions (standards, morceaux de Django et originaux), vient s’ajouter la virtuosité superbe d’Amati, fils du leader, et la fraîcheur qui se dégage d’un enregistrement fait d’un seul tenant, sans aucun recours au montage et autre bidouillage.

Depuis son premier album publié par Jean-Jacques Pussiau sur le label Out Note, Leïla Martial n’a jamais abandonné sa quête d’une musique aussi originale qu’inventive et son trio Baa Box est la suite logique et pugnace de cet investissement dans une forme de musique aussi actuelle qu’inclassable. N’attendez pas une pale imitation d’Ella Fitzgerald chez cette jeune femme qui puise son inspiration plutôt chez les pygmées et les inuits quand ce n’est pas dans la musique tzigane ou le flamenco. A partir de tout ça et de bien d’autres choses, Leila Martial et Baa Box arrivent à construire un univers musical aussi beau qu’étrange où il y a même la place pour le « Warm Canto » de Mal Waldron qui donne son titre à l’album (Laborie/Socadisc). Dans l’opposition entre la chaleur du titre et la froideur de la pochette, ce printemps de l’exploration vocale et sonore ouvre les fenêtres en grand sur un paysage imaginaire et fascinant.

Philippe Vincent

       

https://leilamartial.com/

Directeur de la Société OMD (1983 - 1996) spécialisée dans la distribution de labels Jazz
(Enja, Timeless, Muse, Sunnyside, GRP, etc), créateur du label IDA Records (1984 - 1998)
qui enregistra Barney Wilen, Louis Sclavis, Laurent De Wilde, Enrico Pierannunzi
et bien d'autres, Philippe Vincent est membre de l'Académie du Jazz et collaborateur régulier
de Jazz Magazine depuis 2008.

Un morceau, une histoire

Frankie And Johnny

"Frankie And Johnny" est une chanson populaire Américaine qui raconte l'histoire d'une jeune femme dénommée Frankie.
Elle surprend son compagnon Johnny dans le lit d'une autre. Elle le tue et finit sur la chaise électrique (ou condamnée à 99 ans de prison dans certaines versions). Ce thème du meurtre par amour a été très souvent utilisé par les Songwriters, comme par exemple dans "Banks Of The Ohio". L'origine de Frankie And Johnny reste encore aujourd'hui incertaine. Selon certains musicologues, la chanson remonterait à la première moitié du 19e siècle.

En 1904, Hughie Cannon en publie une version sous le titre "He Done Me Wrong, Death Of Bill Bailey". La version définitive est répertoriée en 1927 par Carl Sandburg dans son anthologie de la musique Folk Américaine "The American Songbag".
Cette chanson a inspiré les interprètes puisqu'elle a été reprise par plus de 250 artistes, les Folksingers et Bluesmen bien sûr mais aussi les Jazzmen. Ma préférée, celle de Doc & Merle Watson sur l'album "Remembering Merle" (1992).


Benny Goodman / Sing, Sing, Sing (1935)                             Johnny Cash / The Fabulous Johnny Cash (1958)

       

Quincy Jones                                                                       Pete Seeger / American Favorite Ballads

       

Joan Baez / Volume 2 (1961)

Un film, une séquence

Howard HAWKS - Rio Bravo (1959)

Sorti la même année que "Some Like It Hot", "Rio Bravo" est avec "High Noon" (Le train sifflera trois fois) de Fred Zinnemann, l'un des Westerns les plus aboutis du cinéma Américain.

L'atmosphère du film est plutôt oppressante mais Howard Hawks a le génie de nous offrir une respiration de quelques minutes avec deux chansons, "My Pony, My Rifle And Me" et "Cindy, Cindy" interprétées par Dean Martin, Ricky Nelson et Walter Brennan, sous le regard amusé d'un John Wayne enfin détendu.

Un peintre à découvrir ou à redécouvrir

William STRANG (1859 - 1921)

Peintre mais aussi graveur et écrivain, William Strang est né en 1859 à Dumbarton en Ecosse. A l'âge de 16 ans, il part à Londres étudier la gravure et il devient un aquafortiste réputé. Il illustre notamment plusieurs nouvelles de Rudyard Kipling. Dans le domaine de la peinture, il réalise de nombreux portraits, utilisant souvent les contrastes de couleurs comme le jaune de la robe et le rouge marbré de l'arrière plan sur ce portrait de Panchita Zorolla.
Ce tableau est exposé à la Manchester Art Gallery.

"Panchita Zorolla" - Huile sur Toile (1916)

Une photo, une histoire

San Francisco - Golden Gate Bridge - 31 Août 1993

Long de 2 737 mètres, le Golden Gate Bridge relie San Francisco à Sausalito. Construit de 1933 à 1937, il est resté le plus long pont suspendu du monde jusqu'en 1964. Il enjambe le détroit du Golden Gate (d'où son nom) et permet d'accéder facilement à la côte pacifique depuis la baie de San Francisco. A l'époque de sa construction, il s'intégrait dans la politique des grands travaux initiée par le président Franklin D. Roosevelt après la grande dépression de 1929.

Les albums photos en ligne sur Adobe Spark

Une photo, une histoire - Souvenirs du monde

Chaque mois où presque, je publie une photo sur ce Blog, dans la rubrique "Une photo, une histoire".
J'en ai rassemblé quelques-unes (et d'autres) sur "Adobe Spark".
Vous pouvez les retrouver en cliquant sur le lien ci-dessous ou en scannant le QR Code avec votre smartphone

https://spark.adobe.com/page/9eTFQOBye1l7a/

Photos et histoires de New York - Souvenirs de "Big Apple"

"Photos et histoires de New York", un 2e album photos est en ligne sur "Adobe Spark"
à partir du lien ci-dessous ou en scannant
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https://spark.adobe.com/page/kYq4mBZWIMkaZ/

Souvenirs de Florence - La ville où l'Art est Roi

"Souvenirs de Florence" un 3e album photos est en ligne sur "Adobe Spark" à partir du lien ci-dessous ou en scannant le QR Code avec votre smartphone

https://spark.adobe.com/page/OO4sTcaYF54lT/

Wild Wild West - Montana / Wyoming

"Wild Wild West - Montana Wyoming",
un 4e album photos est en ligne sur "Adobe Spark"
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https://spark.adobe.com/page/s3jlGRV26p3Hi/

Alaska - The Last Frontier

"Alaska - The Last Frontier",
un 5e album photos est en ligne sur "Adobe Spark"
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https://spark.adobe.com/page/mPQDKNV8IkkRk/

Fleurs du Monde

"Fleurs du Monde",
Le 6e album photos est en ligne sur "Adobe Spark"
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https://spark.adobe.com/page/SlSWDkktyzzRu/

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Pont du Château - 9 septembre 2018
US Cars Show - Chevrolet Bel Air

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