"Jazz is not just Music. It's a way of Life, It's a way of Being, A way of Thinking". Nina Simone

Le morceau du mois

Alan BROADBENT Trio / Wonder Why

Disques

LOCO CELLO / Tangorom

"Tangorom" est le deuxième album de l'ensemble Loco Cello. Pour cet opus, François Salque (violoncelle), Samuel Strouk (guitare) et Jérémie Arranger (contrebasse)  se sont adjoints deux invités de marque, les guitaristes Biréli Lagrene et Adrien Moignard. L'album a été enregistré en "Live" dans l'abbaye de Noirlac dans le Cher. Les musiciens ont profité de l'acoustique exceptionnelle du lieu. Ils s'appropient avec beaucoup de talent des oeuvres qui vont d'Astor Piazzolla à Django Reinhardt en passant par Robert Schumann et les musiques d'europe centrale pour un passionnant voyage musical. Les frontières entre les genres et les styles sont abolies pour notre plus grand plaisir.

"L'abbaye de Noirlac, c'est un endroit extrêmement inspirant, hors du temps et riche de plusieurs siècles d'histoire. Nous avons dû jouer sur le fil et nous adapter à l'acoustique impressionnante du lieu. Nous avons trouvé le parfait équilibre entre profondeur et présence sonore". Samuel Strouk
 

       

Nicolas FOLMER / Michel Legrand Stories

Nicolas Folmer et Michel Legrand se sont rencontrés en 2008. Ce véritable coup de foudre musical a donné lieu à de nombreux concerts en commun et à l'enregistrement, la même année, de l'album "Nicolas Folmer Plays Michel Legrand". 14 ans plus tard, Nicolas Folmer rend hommage à son ami avec cet album qui mêle titres emblèmatiques de Michel Legrand et compositions originales. Il s'est entouré de nombreux musiciens de qualité, en particulier, André Ceccarelli (drums), Laurent Coulondre (piano, fender Rhodes) ou encore Stéphane Guillaume (saxophone ténor). Il reprend ici le concept de "So Miles" (2019), à savoir une réappropriation des oeuvres qui respecte les enregistrements originaux. C'est tout à fait réussi et on apprécie une fois de plus la sonorité unique et le sens de l'improvisation de Nicolas Folmer.
Pour mieux le connaître, lisez son interview dans le numéro de février de Jazz Magazine dont le dossier du mois s'intitule "Jazz & Cinéma".

"Quel bonheur d'entendre un tel soliste. Musicalité, swing, imagination, technique, sonorité tout à fait personnelle avec une pointe d'humour et une tonne de talent. C'est Nicolas Folmer". Michel Legrand

En attentant la sortie du disque, le 10 février, je vous propose des extraits des albums de 2008 et 2019.

https://jazz.nicolasfolmer.com/

       

La sortie de ce disque est l'occasion de réécouter "Legrand Jazz". En 1958, la firme Columbia propose à Michel Legrand d'enregistrer l'album de son choix. Il opte pour un disque strictement Jazz et part pour New York. Là, ce tout jeune homme de 26 ans réussit à réunir autour de lui la fine fleur du Jazz de "Big Apple" (Miles Davis, John Coltrane, Bill Evans, Ben Webster, Phil Woods, Donald Byrd, Paul Chambers ...). En trois séances, ils gravent 11 titres mémorables.
Au sujet de Miles, Michel Legrand raconte "Tout le monde me disait, Il va venir à la séance et se tenir près de la porte en gardant sa trompette dans son étui fermé. Il va écouter pendant cinq minutes, et s’il aime la musique, il va s’asseoir, ouvrir son étui et jouer. S’il n’aime pas, il va repartir et il ne reprendra plus jamais contact avec toi …/… J’ai commencé à répéter avec l’orchestre. La porte s’est ouverte et Miles a écouté près de la porte pendant cinq minutes. Puis il s’est assis, a ouvert son étui et a commencé à jouer. Après la première prise, il m’a demandé, Michel, est-ce que mon jeu te convient ?". Régalez-vous !

       

Un disque à découvrir ou à redécouvrir

Alan BROADBENT Trio / Trio In Motion

Alan Broadbent est un pianiste, compositeur et arrangeur Néo-Zélandais, né à Auckland en 1947. Après avoir étudié le piano dans son pays, il part aux Etats-Unis en 1966 pour poursuivre sa formation dans le prestigieux Berklee College Of Music de Boston. Finalement, assez peu connu des non initiés, ce fils spirituel de Bill Evans a pourtant collaboré avec une multitude d'artistes. Sans être exhaustif, on peut citer Irene Krall, Charlie Haden, Scott Hamilton, Toots Thielemans, Diana Krall ou encore Natalie Cole dont il a été le pianiste et le chef d'orchestre.
Il a par ailleurs publié une trentaine d'albums en tant que leader, en particulier ce "Trio In Motion" (2020) que je vous propose pour le découvrir. Vous apprécierez, je pense, son toucher élégant et son sens aigu du tempo et de l'improvisation sur les douze standards qu'il nous offre ici.

https://www.alanbroadbent.com/

              

Un morceau, une histoire

Victor YOUNG & Ned WASHINGTON  / Stella By Starlight


"Stella By Starlight" a été composé en 1944 par Victor Young pour le film "The Uninvited" (La falaise mystérieuse), réalisé par Lewis Allen. Ned Washington en a ensuite écrit les paroles. Victor Young était un grand spécialiste des musiques de films. On lui doit notamment celles de "Rio Grande" et de "L'homme tranquille" (John Ford), de "Pour qui sonne le glas" (Sam Wood), de "Scaramouche" (George Sidney ) ou encore de "Johnny Guitare" (Nicolas Ray). Victor Young a réalisé le premier enregistrement de "Stella By Starlight". Le morceau a ensuite été repris par Harry James en 1947 puis par une multitude d'artistes.

En voici quelques belles versions : Stan Getz "Plays" (1952), Anita O'Day "Sings The Most" (1957), Bill Evans "Conversations With Myself" (1963), Jean-Michel Pilc "Welcome Home" (2002), Keith Jarrett "Yesterdays" (2009), Bill Charlap "I'm Old Fashioned" (2010).

              

              

              

Pour tout savoir sur les standards, reportez-vous à l'excellent site "Jazzstandards.com".

https://www.jazzstandards.com/

En attendant le printemps -  La chronique de Philippe VINCENT

Au cœur de l’hiver, rien de mieux que de se caler au coin du feu avec un bon bouquin ou un disque de jazz, et je ne parle même pas du cigare et du Cognac. L’air extérieur est frais mais la platine est chaude à force d’y faire tourner nos galettes préférées et l’atmosphère sera d’abord au recueillement devant deux pianistes qui font rêver puis à la fête avec deux disques qui nous feront danser devant la cheminée.


A une époque où les uns veulent repousser l’âge de la retraite et les autres l’avancer, Martial Solal donnait son dernier concert en solo à la Salle Gaveau en 2019, à l’âge de 92 ans. Il est vrai qu’il a passé sa vie à jouer, pour peu qu’on oublie que ce drôle de jeu est le résultat d’un travail aussi ingrat que quotidien, courbé devant un clavier qui garde toujours une part de son mystère. Un mois avant, il donnait le même genre de concert en solo en Allemagne et on peut le retrouver dans ce  “Live in Ottobrunn” (GLM Music) édité par un amoureux de sa musique. Comme à son habitude lorsqu’il est face à l’ivoire, il nous offre un festival pianistique fait de virtuosité, d’humour, d’intelligence et, surtout, de musicalité. Tout est prétexte pour inventer de la musique à partir de mélodies jouées des milliers de fois et l’agilité de ses doigts ne fait que répondre à la vivacité de son esprit. Le temps semble ne pas avoir de prise sur un tel artiste et gageons que sa musique sera éternelle.

 

              

Pierre de Bethmann pourrait être son fils, tant par son âge que par son amour fusionnel du piano. Depuis quelques années il a entrepris d’enregistrer une série de disques en trio, tous superbes. Mais avec cet “Essais / Volume 5” (Aléa/Socadisc) il laisse de côté la formation piano-basse-batterie, un classique du genre, pour jouer avec un contrebassiste (le fidèle Sylvain Romano) et un guitariste choisi parmi les extraterrestres. Car Nelson Veras vient d’une autre planète, celle où l’épure du jeu fait aller à l’essentiel en cherchant des harmonies qui se cachent dans un ailleurs qu’il est l’un des rares à connaître. De Love for Sale (Cole Porter) à Nobody Else But Me (Jerome Kern) le parcours s’arrête chez Lee Konitz, René Urtreger ou John Taylor avec toujours le même amour des belles notes, celles que l’on garde après avoir tout joué.

http://​​​​​​​http://pierredebethmann.fr/fr/

       

 

A l’ombre des stars, Roger Biwandu est installé à Bordeaux depuis sa naissance, ne voulant pas céder aux sirènes parisiennes. Il a pourtant accompagné des musiciens de premier plan (pêle-mêle Joe Zawinul, Marcus Miller, Salif Keita, Jacques Higelin) mais il a tenu à enregistrer son quatrième album de jazz avec ses amis musiciens bordelais, ne résistant pas tout de même à inviter quelques autres collègues comme Mario Canonge ou Birelli Lagrène. Il avoue faire un retour aux sources, celles d’inspiration noire-américaine. Pas étonnant alors de retrouver dans ce “Straight Outta Palmer” (Jazz Family/Socadisc) le Footprints de Wayne Shorter à côté de ses compositions où d’autres reprises comme le fameux Sunny de Bobby Hebb, repris dans le monde entier par de nombreux artistes et immortalisé en France par Richard Antony, grand spécialiste des adaptations de tubes américains. Un disque joyeux avec un petit parfum de seventies pour fêter les 50 ans de Roger Biwandu.

 

       


Enfin, un petit plaisir pour terminer le cigare ou le cognac avant que le feu ne s’éteigne. Le tromboniste Pierre Guicquero n’est pas une star lui non plus mais simplement un très bon musicien qui a su s’entourer pour ce “Just In Time” (Camille Productions). Au sein d’un quartet sans batterie avec deux guitares et une contrebasse, il interprète avec brio une série de standards et autres reprises qui constituent un répertoire des plus attachant dans un style où le swing le dispute à la décontraction, l’alliage trombone et guitare étant du meilleur effet. Quelle fraîcheur ! (A noter que cet album ne sera pas disponible en magasin mais uniquement sur le site http://www.camille-productions.com ).

http://pierre.guicquero.fr/pg4/

Philippe Vincent



Directeur de la Société OMD (1983 - 1996) spécialisée dans la distribution de labels Jazz
(Enja, Timeless, Muse, Sunnyside, GRP, etc), créateur du label IDA Records (1984 - 1998)
qui enregistra Barney Wilen, Louis Sclavis, Laurent De Wilde, Enrico Pierannunzi
et bien d'autres, Philippe Vincent est membre de l'Académie du Jazz et collaborateur
régulier de Jazz Magazine depuis 2008.

​​Documentaire

Clark TERRY / "Keep on Keepin' On"


"Keep On Keepin' On", ce documentaire, réalisé en 2014 par Alan Hicks, retrace l'histoire de la rencontre entre le trompettiste Clark Terry, âgé alors de 93 ans, avec son élève Justin Kauflin. Ce jeune pianiste prodige, non-voyant, rêve de marcher sur les pas de son maître. Alors que Justin est invité à participer à une prestigieuse compétition, la santé de Clark Terry se dégrade inexorablement. Ce film est le portrait intime de ces deux hommes remarquables, un jeune musicien qui se bat avec son handicap et son ainé qui lutte pour sa survie. Véritable légende du Jazz, Clark Terry a été le premier professeur de Quincy Jones et le mentor de Miles Davis. Il est aussi l'un des rares artistes à avoir joué dans les deux plus fameux Big Band de l'histoire du Jazz, ceux de Count Basie et de Duke Ellington. Quant à Justin Kauflin, il perd la vue à l'âge de 11 ans en raison d'une rétinopathie dégénérative. Il se consacre alors au piano et publie en 2008 son premier album "Introducing Justin Kauflin". On suit avec émotion les échanges complices entre les deux musiciens, le documentaire étant ponctué d'images d'archives et de témoignages. C'est tout à fait remarquable. Alan Hicks a également réalisé en 2018 "Quincy", un autre excellent documentaire.

"Your mind is a powerful asset. Use it for positive thoughts and you’ll learn what I’ve learned. I call it getting on the plateau of positivity". Clark Terry 
 

https://www.justinkauflin.com/

              

​​Un artiste à découvrir ou à redécouvrir

Peter BROOK (1927 - 2009)

Peter Brook est un peintre Anglais originaire de Scholes dans le West Yorkshire. Influencé par Edgar Degas, il qualifiait lui-même son style d'anti-académique. Ses sujets de prédilections, les fermes, les paysages ruraux et les scènes de la vie quotidienne Britannique.

"Mill In Winter" - Oil On Board 136 X 120 cm (1958)

​​Une photo, une histoire

USA - Montana - Helena Cathedral - 11 septembre 2014

La cathédrale Sainte-Hélène est située dans le centre ville d'Helena, la capitale de l'état du Montana. Sa construction a débuté en 1908 pour s'achever en 1924. Elle est réputée pour ses 59 vitraux réalisés par la maison Franz Xaver Zettler de Munich. La cathédrale a fait l'objet de plusieurs restaurations, en particulier après le tremblement de terre de 1935 qui avait presque entièrement détruit la tour sud.

Mon dernier album photos en ligne sur Adobe Express

My Favorite Pictures


Parmi les milliers de photos que j'ai prises au fil des années, j'en ai sélectionnées quelques-unes, mes préférées.

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USA - South Dakota's Original 1880 Town "Longhorn Saloon" - 03 septembre 2006

"I don't have a definition of Jazz. You're just supposed to know it when you hear it".
Thelonious Monk

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