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Les News 2018 - Janvier
{ } 27 déc. 2017
"Jazz is not just Music. It's a way of Life, It's a way of Being, A way of Thinking". Nina Simone
L'artiste de rue Chilien Nelson Rivas dit "Cekis" est l'un des maîtres Sud-Américains du graffiti.
On lui doit celui-ci représentant Malcolm X, peint sur le mur et le rideau de fer d'une boutique du Bernheimer Building,
au 101 West 116th Street, à Harlem - New York.
Le morceau du mois
Eydie GORME / What Are You Doing New Year's Eve
Mes disques de l'année 2017
Jazzmeia Horn / A Social Call (Les News - Octobre)
La révélation de l'année ! Jazzmeia Horn a tout pour elle. La voix, le phrasé, le swing, le scat et le répertoire.
Gregory Porter / Nat "King" Cole & Me (Les News - Décembre)
Avec cet album dédié à son père spirituel Nat King Cole, Gregory Porter étale, de manière éclatante, l'immensité de son talent.
Disques
Pour bien débuter l'année 2018, voici deux albums exceptionnels parus fin 2017.
Le Jazz sous toutes ses formes est bien vivant. ils en sont la preuve !
Olivier BOGÉ / When Ghosts Were Young
Cet album qui vient de paraître sur le label "Jazz&People" a pu voir le jour grâce au Crowdfunding (financement participatif). Une fois de plus, ce mode de financement qui permet aux artistes de ne pas se contenter des maigres revenus du Streaming mais de réaliser de vrais projets artistiques, nous offre un véritable album coup de coeur.
Multi instrumentiste de talent, voici comment Olivier Bogé présente lui-même son troisième album en tant que leader : "Retrouver cette innocence et cet émerveillement qui nous sont propres lorsqu'on est enfant, préservé des différentes formes de chaos auxquelles on est inévitablement amené à faire face au cours d'une vie. Refaire surgir ces fantômes, ces âmes intérieures présentes au fond de nous et préservées de tout cela pour réinventer notre propre monde. Non pas se refermer pour se protéger, mais s'ouvrir et rayonner d'une lumière nouvelle qui nous fait croire de nouveau à nos utopies. Voilà ce qui pourrait bien se jouer au cœur de ce nouvel album".
Il est entouré de Pierre Perchaud (Guitare), Tony Paelman (Piano), Nicolas Moreaux (Basse), Karl Jannuska (Drums) et en invitée sur un titre, la chanteuse Suédoise Isabel Sörling.
Pour célébrer la sortie de cet album lumineux, Olivier Bogé sera au Sunside à Paris, les 30 et 31 janvier.
Simon GOUBERT - Ablaye CISSOKO & African Jazz Roots / Au Loin
Simon Goubert et Ablaye Cissoko se sont rencontré en 2010.
Cette "confrontation" entre le Jazz moderne et ses racines Africaines s'est concrétisée l'année suivante avec l'album "African Jazz Roots". Ils récidivent aujourd'hui avec ce "Au loin" et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'alchimie fonctionne à merveille. Simon Goubert, le batteur, m'est familier puisqu'il a été un compagnon de route de Magma et de Christian Vander dont les lecteurs de ces pages savent combien je l'admire. Quant à Ablaye Cissoko, c'est un des maître de la Kora, la harpe-luth du peuple Mandingue. Leur quartet avec la pianiste Sophia Domancich et le contrebassiste Jean-Philippe Viret évite avec brio l'écueil de la juxtaposition des genres pour nous proposer une musique véritablement aboutie. Les envolées "Coltraniennes" retrouvent ainsi les racines de la musique Afro-Américaine. Une mention particulière pour "Au loin", la composition de Sophia Domancich qui donne son titre à l'album. Le dialogue enflammé et envoûtant entre la Kora et le piano nous emporte vers des sommets que "Trane" lui-même n'aurait pas reniés. Ne passez pas à côté de ce superbe album !
https://www.simongoubert.com/simongoubert/
http://www.ablaye-cissoko.com/africanjazzroots.php
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Forgotten Blues - La chronique de Philippe VINCENT
Un titre en anglais emprunté à Papa Charlie Jackson, vieux bluesman des années 20, pour saluer la version du Blog de Jazznicknames désormais disponible dans la langue de Shakespeare. En cette période de fêtes qui salue une nouvelle année, les palmarès sont de saison mais notre préférence ira plutôt vers la célébration de quelques « oubliés de l’année ». Manque de place, manque de temps et parfois même manque d’inspiration du chroniqueur à la première écoute, les justifications ne manquent pas et essayons ici de réparer certains oublis les plus criant à nos yeux … et à nos oreilles !
La trompette ayant été le premier instrument-phare du jazz, commençons par l’un de ses représentants actuels les plus attachants. Avec « Atrabile » (Bruit Chic/L’Autre Distri), Yoann Loustalot présente le troisième album de son groupe Aérophone, trio augmenté cette fois-ci du trombone superbe de Glenn Ferris que la basse de Blaise Chevallier et la batterie de Frédéric Pasqua soutiennent avec beaucoup d’à-propos. Ce quartet sans instrument harmonique est le lieu idéal pour une confrontation des plus cordiale entre les deux cuivres, tant dans les unissons que dans les improvisations pleines de belles idées. Entre des moments très libres et une filiation bop incontestable, cet album où une gravité pleine de majesté le dispute parfois à une excitation rythmique éclatante, voilà un album qui représente parfaitement la vivacité passionnante du jazz actuel le plus abouti.
Depuis une trentaine d’année, le plus grand défaut du pianiste Marc Copland est peut-être la discrétion, mais souhaitons que le fait d’avoir pris la place de Keith Jarrett au sein du trio de Gary Peacock (album « Tangents » sorti récemment chez ECM) lui assure de ce côté de l’Atlantique une notoriété amplement méritée. Après un superbe « Better My Far » en quartet dont nous vous parlions ici il y a quelques mois, voici qu’il nous offre un enregistrement en piano solo qui est sans doute l’un des meilleurs du genre de l’année. « Nightfall » ( InnerVoiceJazz), enregistré par Gérard de Haro sur le piano magique du Studio La Buissonne, et après des années sans face à face solitaire de ce seigneur de l’instrument avec le clavier, est un album simplement somptueux. Piano-fans ne pas s’abstenir.
Encore pianissimo. Nous vous avions déjà parlé de Jacob Christoffersen lors d’une chronique à propos du label danois Stunt et d’une autre à propos de la chanteuse Sinne Eeg dont il est l’accompagnateur depuis des années. Nous savions que c’était un as du clavier mais avec « We Want You » (Stunt/Una Volta), il réalise un album superlatif en trio. En compagnie du contrebassiste Thomas Fonnesbaek (digne successeur de N.H.Orsted Pedersen) et du batteur Zoltan Csörsz (peu connu mais excellent), il forme un vrai trio inter actif où les influences post-jarrettiennes le disputent à un ancrage génétique dans le groove du jazz. L’un des meilleurs enregistrements en trio de l’année.
Autre jolie chose chez Stunt, le disque du norvégien Snorre Kirk qui nous rappelle que les batteurs sont des musiciens comme les autres, compositeurs, leaders, etc. Entouré d’excellents scandinaves dans un octet aux arrangements léchés et nourri de la tradition du jazz, il s’autorise, dans « Drummer and Composer », quelques clins d’œil à Ellington et à Mingus pour notre plus grand plaisir.
Si aucun parlement n’a encore voté la parité dans le monde du jazz, il n’en reste pas moins que les femmes y ont de plus en plus leur place, et pas seulement du côté des chanteuses. La saxophoniste norvégienne Hanna Paulsberg en est un bel exemple. « Eastern Smiles » est le troisième album de son groupe fondé en 2010 et on y retrouve un son rond et bien plein qui nous fait parfois penser à Sonny Rollins et un lyrisme qui évoque parfois Gato Barbieri. Dans un disque de 40 minutes où on ne confond pas qualité et quantité elle ne signe que des compositions originales gorgées du jazz qu’elle semble avoir chevillé au corps. Raison de plus pour écouter une femme qui a du souffle !
Last but not least, ne manquez pas la « Senerade For Horace » de Louis Hayes (Blue Note/Universal), octogénaire depuis peu mais les poignets encore souples. Pour ceux qui ne le connaitraient pas encore, rappelons qu’il battit ses tambours derrière Coltrane, Wes Montgomery, Jackie McLean, Joe Henderson, Oscar Peterson et j’en oublie. Mais c’est avec Horace Silver qu’il commença à enregistrer pour Blue Note dès l’âge de 19 ans, et les hits du maître sont là, Senior Blues, Silver’s Serenade ou Song For My Father avec Gregory Porter en invité. Nostalgie, peut-être, mais avec des musiciens de la génération actuelle qui ne boudent pas leur plaisir. Chapeau grand-père !
Philippe Vincent
Directeur de la Société OMD (1983-1996) spécialisée dans la distribution de labels de jazz (Enja, Timeless, Muse, Sunnyside, GRP, etc), créateur du label IDA Records (1984- 1998) qui enregistra Barney Wilen, Louis Sclavis, Laurent de Wilde, Enrico Pieranunzi et bien d'autres, Philippe Vincent est membre de l'Académie du Jazz et collaborateur régulier de Jazz Magazine/Jazzman depuis 2008.
Un morceau, une histoire,
Frank LOESSER / Baby, It's Cold Outside
Cette chanson a été composée par Frank Loesser pour le film "Neptune's Daughter" (1949). L'argument : Un homme tente de convaincre une jeune femme de rester passer la soirée avec lui au prétexte qu'il fait froid dehors ! Dans le film, elle est interprétée deux fois, par Ricardo Montalban et Esther Williams tout d'abord, puis, dans un jeu du chat et de la souris inversé, par Betty Garrett et Red Skelton. J'ai été très surpris de constater que cette chanson avait fait l'objet d'innombrables versions, pas toujours très réussies d'ailleurs. En voici quelques-unes plutôt intéressantes.
Buddy Clarke & Dinah Shore (1949)
Sammy Davis Jr & Carmen McRae (1957) Jimmy Smith & Wes Montgomery (1966)
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The original from Neptune's Daughter Neptune's Daughter is a 1949 musical romantic comedy film released by Metro-Goldwyn-Mayer starring Esther Williams, Red Skelton, Ricardo Montalbán, Betty ...
Musique en Ligne
Voici l'excellente nouvelle de cette fin d'année 2017.
Depuis le 17 Novembre, la totalité du catalogue ECM, le label fondé à Munich en 1969 par Manfred Eicher, est disponible sur les plateformes de Streaming (Spotify, Deezer, Google Play Music ...). C'est une véritable mine de plus de 1 500 albums que les amateurs de Jazz vont pouvoir ainsi redécouvrir. ECM occupe une place à part dans le monde de la musique, tant par la qualité sonore unique de ses enregistrements que dans le choix des artistes et des albums produits par Manfred Eicher depuis le premier, "Free At Last" du Mal Walrdron Trio. Parmi les artistes majeurs du catalogue, on peut citer Jan Garbarek, Gary Burton, Chick Corea, Enrico Rava, Pat Metheny, Ralph Towner ou encore Dave Holland.
Et puis, il y a bien entendu l'emblématique Keith Jarret et son "Köln Concert" qui ont largement contribué à la pérennité du label. Pour ma part, j'ai pris beaucoup de plaisir à réentendre, par exemple, des albums comme "Facing You" (1971) ou "Belonging", enregistré par le Quartet de Keith Jarrett en 1974 avec les sublimes "Long As You Know You're Living Yours" et "The Windup".
L'histoire de l'enregistrement de "Köln Concert" mérite d'être racontée. En ce 24 janvier 1975, Keith Jarrett est fatigué et de méchante humeur (ce qui est d'ailleurs assez courant chez lui). Le piano d'étude qu'on lui propose, à la place du Bösendorfern qu'il avait demandé, ne lui convient pas et il hésite donc à jouer, jusqu'au dernier moment. Et puis, il accepte finalement d'honorer son contrat, la sonnerie appelant les 1 400 spectateurs retentit et Jarrett décide alors d'improviser à partir des quatre notes de cette sonnerie. Quatre notes pour démarrer cet inoubliable concert publié en quatre parties. Il fallut ensuite de longs jours de travail à Manfred Eicher et à son ingénieur du son, Martin Wieland, pour améliorer la piètre qualité des bandes enregistrées ce soir-là. Comme quoi, l'existence d'un disque devenu historique tient à peu de choses.
Bad News
Kevin MAHOGANY (30/07/1958 - 17/12/2017)
A peine un mois après Jon Hendricks, c'est au tour de Kevin Mahogany de quitter la scène. Les deux chanteurs s'étaient d'ailleurs retrouvés, au début des années 2000, dans le Quartet "Four Brothers" avec Mark Murphy et Kurt Elling, l'initiateur du projet. Originaire de Kansas City, Kevin Mahogany était souvent comparé à Joe Turner dont il avait d'ailleurs tenu le rôle dans le film "Kansas City" de Robert Altman (1996). Doté d'une voix ample de baryton, c'était un grand spécialiste du Scat qui avait conquis public et critiques dès son premier album "Double Rainbow" (1993).
GRAMMY AWARDS 2018 - ACADEMIE CHARLES CROS
La cérémonie des 60e Grammy Awards se déroulera le 28 janvier prochain au Madison Square Garden de New York. la liste des nominés a été dévoilée le 28 novembre. Dans la catégorie Jazz, je vous livre mes pronostics :
Best Improvised Solo - Fred Hersch "Whisper Not"
Best Vocal Album - Jazzmeia Horn "A Social Call"
Best Instrumental Album - Fred Hersch "Open Book"
Best Large Ensemble Album - Christian McBride Big Band "Bringin' It"
Best Latin Jazz Album - Anat Cohen & Marcello Gonçalves "Outra Coisa"
Résultats dans la Newsletter de février.
Retrouvez la liste complète des nominés sur le site des Grammies :
https://www.grammy.com/grammys/news/60th-grammy-awards-full-nominees-list
De son côté, l'Académie Charles Cros a dévoilé les noms de ses lauréats, le 17 novembre dernier. Dans la catégorie Jazz, le Grand Prix a été décerné au trio Stephan Oliva - Susan Abbuehl - Øyvind Hegg-Lunde pour l'album "Princess". Quant à Fred Hersch, il a reçu un Grand Prix "In Honorem" pour l'ensemble de sa carrière. Enfin, dans la catégorie Blues, Dee Dee Bridgewater a obtenu le Grand Prix pour l'album "Memphis ... Yes, I'm Ready".
Un peintre à découvrir ou à redécouvrir
Andrey REMNEV
Andrey Remnev est né en 1962 à Yakhroma, une bourgade des environs de Moscou. Il s'est formé en reproduisant les icônes de la peinture médiévale Russe, en particulier celles d'Andrei Rublev dans la Cathédrale du Sauveur, du monastère Andronikov. Il réussit une parfaite synthèse entre la technique de ses prédécesseurs et sa propre inspiration pour créer des œuvres véritablement lumineuses, empreintes d'une grande sérénité. C'est aujourd'hui l'un des artistes majeurs de la peinture Russe contemporaine.
The Unplaiting Of The Hair - Huile sur Toile - 100 X 100 (1997)
Une photo, une histoire
Paris - Fontaine Stravinsky - 15 septembre 2017
La fontaine Stravinsky ou fontaine des automates est située dans le 4e arrondissement de Paris, entre l’église Saint Merri et le Centre National d’Art et de Culture Georges Pompidou. Dans le bassin de 580 m2, ont été disposées en 1983, 16 sculptures rendant hommage au compositeur Russe. Elles sont l’œuvre de deux des figures majeures de la sculpture moderne, la Franco-Américaine Niki De Saint Phalle et le Suisse Jean Tinguely. On doit à ce dernier les « Méta Mécaniques », les sculptures animées construites à partir d’objets de récupération et à Niki De Saint Phalle, les sculptures colorées à base de résine, dont le célèbre « Oiseau de Feu » à l’arrière-plan sur la photo.
Cet ensemble de sculptures est directement inspiré du « Paradis Fantastique » réalisé par les deux artistes pour le pavillon Français de l’exposition universelle de Montréal, en 1967.
Pour mieux connaître ces deux merveilleux artistes, regardez le film documentaire "Niki de Saint Phalle & Jean Tinguely - Les Bonnie & Clyde de l'Art".
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Une photo, une histoire - Souvenirs du monde
Chaque mois où presque, je publie une photo sur ce Blog, dans la rubrique "Une photo, une histoire".
J'en ai rassemblé quelques-unes (et d'autres) sur "Adobe Spark".
Vous pouvez les retrouver en cliquant sur le lien ci-dessous ou en scannant le QR Code avec votre smartphone
Photos et histoires de New York - Souvenirs de "Big Apple"
"Photos et histoires de New York", un 2e album photos est en ligne sur "Adobe Spark"
à partir du lien ci-dessous ou en scannant
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Souvenirs de Florence - La ville où l'Art est Roi
"Souvenirs de Florence" un 3e album photos est en ligne sur "Adobe Spark" à partir du lien ci-dessous ou en scannant le QR Code avec votre smartphone
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Sonia B par FLM - Sculpture en Argile (2017) - Collection Privée
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