"Jazz is not just Music. It's a way of Life, It's a way of Being, A way of Thinking". Nina Simone

Le morceau du mois

BLOOD, SWEAT & TEARS  / Spinning Wheel

Merci à Laurent Valero et à son excellente émission "Repassez-moi le standard"
(tous les dimanches à 19 h 00 sur France Musique) qui m'a permis de redécouvrir ce morceau.

https://www.francemusique.fr/emissions/repassez-moi-l-standard

Disques



Ce mois-ci, deux pianistes à la une. L'inclassable Guillaume De Chassy et l'extraordinaire Harold Lopez-Nussa.
Le premier revisite le répertoire de la grande Barbara, le second se replonge dans ses racines Cubaines.
Dans les deux cas, du grand art !

Guillaume DE CHASSY / Pour Barbara


Guillaume De Chassy est avant tout un mélodiste d'une extrême sensibilité, une délicatesse rare que l'on retrouve aussi chez quelqu'un comme Bill Carrothers. Comme à son habitude, il conjugue à merveille le respect des œuvres originales et sa touche personnelle, sans artifices superflus. Après "Letters To Marlène" (voir les News de juillet 2018), l'album consacré à Marlène Dietrich, voici donc "Pour Barbara".
D'évidence, la Longue Dame Brune est une référence pour Guillaume De Chassy qui réussi à en magnifier les chansons. 

"Peu à peu, en équilibre entre Barbara et moi, ces merveilleuses chansons ont trouvé leur place, souvent là où je ne les attendais pas". Il fut prêt en novembre 2018 pour enregistrer au studio La Buissonne à Pernes-les-Fontaines, en une seule journée, presque en un seul jet. Le propos était de transcender tout ça, de ne pas laisser les doigts décider mais l’âme, le duende". Guillaume De Chassy
Guillaume De Chassy est un artiste unique et indispensable, ne passez pas à côté de cet talent exceptionnel. 

          

http://www.guillaumedechassy.fr/

Harold LOPEZ-NUSSA / Un Dia Cualquiera


"Un dia cualquiera" (un jour ordinaire), tel est le titre du dernier album du pianiste Cubain Harold Lopez-Nussa mais le moins que l'on puisse dire, c'est que sa musique est tout sauf ordinaire ! Il y a 10 ans, il avait fondé un trio avec son frère Ruy Adrian (Batterie, Percussions) et Gaston Joya (Contrebasse). il les retrouve pour ce nouvel opus, véritable retour aux sources de la musique Cubaine. C'est un pianiste tout en douceur mais qui est aussi capable de fulgurances comme sur "Mi Son Cerra'o", par exemple). Harold Lopez-Nussa n'oublie pas ses racines et ne manque pas de rendre hommage à ses prédécesseurs comme avec "Contigo en la distancia", le Boléro composé par le guitariste César Portillo De La Luz.
Mon coup de cœur "Ma petite dans la boulangerie", où l'on perçoit bien l'influence de Chucho Valdes et de son père Bebo.
 

          

Un morceau, une histoire

David CLAYTON-THOMAS / Spinning Wheel


"Spinning Wheel" a été composé en 1968 par David Clayton-Thomas,
le chanteur du groupe de Jazz - Rock progressif  
Blood, Sweat & Tears.
Il avait été fondé l'année précédente par des musiciens parmi lesquels Al Kooper, Randy Brecker ou Steve Katz. Quand Al Kooper quitte le groupe en avril 1968, celui-ci cherche un nouveau chanteur. C'est la grande Judy Collins, qui vient d'ailleurs de fêter ses 80 ans, qui leur recommande
David Clayton-Thomas. Elle l'avait vu dans un club New-Yorkais et avait été littéralement subjuguée par sa prestation.
Clayton-Thomas offre donc "Spinning Wheel" à Blood, Sweat & Tears pour son deuxième album et le morceau conférera la célébrité au groupe. "Spinning Wheel" a fait l’objet de nombreuses reprises, par toujours très heureuses. En voici cependant quelques-unes de qualité.

       

Europe, l'autre terre du Jazz - La chronique de Philippe VINCENT

Le jazz n’a pas attendu l’invention d’institutions européennes pour étendre sa toile sur tout le vieux continent. Après la deuxième guerre mondiale, on vit fleurir dans tous les pays une pléiade de musiciens qui aiguisèrent leurs armes aux côtés de solistes américains de passage et qui affirmèrent au fil du temps leurs conceptions parfois très originales. Ce maelstrom musical porta ses fruits et il n’est pas étonnant de retrouver aujourd’hui, de la Mer du Nord aux rives de la Méditerranée, une multitude de Jazzmen de haut niveau qui rivalisent de talent pour faire vivre un genre musical devenu universel.

Royaume de la musique depuis des siècles, l’Italie n’a pas été la dernière à enfanter des artistes de stature internationale, comme le montrent Enrico Rava ou Enrico Pieranunzi dont la succession est assurée par de jeunes artistes aussi nombreux que talentueux. Parmi eux, Luigi Grasso apparait comme étant béni des dieux du jazz. Originaire de la région de Naples, ce saxophoniste trentenaire très précoce (premier disque à 13 ans !) installé à Paris depuis une dizaine d’année est en train de devenir une référence : « L’un des jeunes musiciens les plus talentueux qu’il m’ait été donné d’entendre depuis vingt ans » d’après Wynton Marsalis. Après quelques enregistrements en leader ou en sideman (Pierre Boussaguet, China Moses), le voilà qui publie deux disques majeurs dans sa jeune carrière. D’abord un duo avec son compatriote exilé à New-York, Rossano Sportiello, pianiste à la technique virtuose, spécialiste du style stride et disciple d’Art Tatum. Dans la lignée des grands duos piano-saxophone, là où les doigts et les lèvres se rapprochent plus encore de l’émotion, ce « A Coffee For Two » (label Jazz aux Remparts) montre qu’une incroyable virtuosité peut s’accompagner d’une grande musicalité quand la classe est au rendez-vous. Une technique exceptionnelle et un don incroyable pour l’improvisation habitent ces deux musiciens pour le bonheur de nos oreilles.

Mais Luigi Grasso n’est pas seulement un soliste exceptionnel qu’on pourrait réduire à une expression actuelle de ce qu’on a coutume d’appeler le « jazz classique ». C’est aussi un compositeur et un arrangeur très inspiré comme il le montre dans son « Greenwich Session » (Camille Productions / Distri. Socadisc). Ayant assistés récemment à un concert de cet octet au théâtre de Bayonne, nous avons pensé, avec l’un de mes amis, au Birth of the Cool de Miles Davis, à la West Coast, mais aussi à George Russell et à Charles Mingus. C’est dire si la palette d’inspiration de Luigi Grasso est large et ses arrangements pleins de nuances et d’invention étaient sublimés par l’exécution superlative d’un groupe de jeunes musiciens enthousiasmant. Vous l’aurez compris, c’est l’un des plus beaux concerts auxquels j’ai assisté depuis quelque temps.

Autre saxophoniste, danois celui-ci, Jan Harbeck a lui aussi musclé son souffle dans la tradition du jazz. Les lecteurs réguliers du Blog de Jazznicknames savent l’intérêt que l’on porte ici aux musiciens scandinaves, sans doute parce qu’ils ont mieux compris que d’autres l’importance du rythme dans la musique afro-américaine et aussi parce qu’ils sont d’un œcuménisme parfois surprenant. Jan Harbeck, qui n’en est pas à ses débuts, ne déroge pas à la règle. Avec « The Sound The Rhythm » (Stunt Records / UVM), le ténor rend, avec son quartet, un hommage appuyé à Ben Webster (qui était venu s’installer à Copenhague en 1964) et on n’est pas étonné du son splendide du saxophoniste danois. Souffle puissant mais aussi de velours, swing sur tous les tempos, voilà un « vrai » disque de jazz !

L’Europe a eu aussi ses résidences secondaires et les Antilles firent partie de celles de la France. Mais  la canne à sucre, les bananes et les plages de sable fin ne sont rien à côté des musiciens qu’elles nous ont apportés. Si on connait bien le merveilleux pianiste Alain Jean-Marie auprès de qui tous les solistes ont voulu mieux jouer, le percussionniste Roger Raspail, guadeloupéen lui aussi , a fait entendre son tambour majuscule dans l’ombre des autres, de Mal Waldron à Cesaria Evora. Le contrebassiste Patrice Caratini, vieux complice de l’un et de l’autre, les a réuni autour de lui pour un "Tropical Jazz Trio" (French Paradox / L’Autre Distribution) où "le plaisir simple de la musique" met en valeur des thèmes éternels du jazz et des compositions envoûtantes d’Alain Jean-Marie. Soleil à tous les étages !

 

Avant que la Grande Bretagne ne se sépare de l’Europe, John Greaves nous rappelle combien nous chérissions la Perfide Albion au début des années 70. Il fut l’un des fondateurs du groupe mythique Henry Cow, formation emblématique du courant progressif Canterbury à l’époque. Musicien inclassable, artiste hors normes et farouchement indépendant, ce gallois devenu parisien qui a travaillé avec Robert Wyatt, Brian Eno, Carla Bley, Mike Oldfield et bien d’autres nous propose avec « Life Size » (Manticore) une suite musicale et poétique aussi belle qu’étrange. Parmi la quinzaine de musiciens qui ont participé à l’enregistrement de l’album, on reconnaîtra le violoncelle de Vincent Courtois et le piano de Sophia Domancich, deux artistes qui sont proches de John Greaves depuis longtemps. Plus proche de la pop expérimentale que du jazz et avec un son énorme, voilà un album magique superbement produit qui nous éloigne de bien des sentiers battus.

 

 

Philippe Vincent                  

Directeur de la Société OMD (1983 - 1996) spécialisée dans la distribution de labels Jazz
(Enja, Timeless, Muse, Sunnyside, GRP, etc), créateur du label IDA Records (1984 - 1998)
qui enregistra Barney Wilen, Louis Sclavis, Laurent De Wilde, Enrico Pierannunzi
et bien d'autres, Philippe Vincent est membre de l'Académie du Jazz et collaborateur régulier
de Jazz Magazine depuis 2008.

Festivals


La saison des festivals approche. En cliquant sur les liens ci-dessous, vous retrouverez la programmation des principaux festivals de l'hexagone.

https://www.jazzavienne.com/fr

http://www.jazzinmarciac.com/spectacles/jazz-in-marciac

https://www.jazzajuan.com/fr-fr/programme2019.aspx

http://www.nicejazzfestival.fr/fr/

Si les grands-messes du Jazz ne vous tentent pas, je vous recommande le "Respire Jazz Festival" Charentais.
Il se tiendra comme chaque année le dernier week-end de juin sur le site de l'abbaye de Puypéroux. Dans le programme de cette 11e édition, je retiens en particulier : le 28 juin,  le duo Eric Le Lann (trompette) & Paul Lay (piano) dont l'album "Thanks A Million" est mon disque de l'année 2018 (voir les News de janvier) et le 29 juin, "Bright Shadow",
le sextet constitué autour d'Anne Paceo (batterie) avec Pierre Perchaud (guitare), Christophe Panzani (saxophones), Tony Paeleman (claviers), Florent Mateo & Ann Shirley (voix).

https://www.respirejazzfestival.com/

Bad News

Doris DAY (03/04/1922 - 13/05/2019)

L'actrice et chanteuse Doris Day, icône de l'Amérique des années 50 et 60, s'est éteinte le 13 mai à l'âge de 97 ans. On se souvient bien entendu de son rôle dans "L'homme qui en savait trop", le film d'Alfred Hitchcock (1956) et de la chanson du film "Que Sera Sera" mais aussi des nombreuses comédies légères qu'elle a tournées, en particulier l'excellent "Pillow Talk" (Confidences sur l'oreiller) avec Rock Hudson (1959). A noter pour l'anecdote qu'en 1967, Doris Day avait refusé le rôle de Mrs Robinson qu'elle trouvait trop osé, dans le film "The Graduate" (Le Lauréat) de Mike Nichols.
Doris Day n'était pas à proprement parler une chanteuse de Jazz.
On la classe plutôt dans le genre "Easy Listening" ou dans le style "Lounge".

Pourtant, dans son répertoire de plusieurs centaines de chansons, on trouve quelques perles qui démontrent qu'elle avait le sens du swing.
Sa voix chaude n'est d'ailleurs pas sans rappeler celle de Chris Connor.
On peut également la comparer aux chanteuses de Big Bands comme Kitty Kallen ou Helen Forrest.

Dès les années 40, elle connait un véritable succès avec la chanson "Sentimental Journey" qu'elle interprète avec le Big Band de Les Brown. Parmi ses nombreux disques, je vous recommande particulièrement deux albums enregistrés en 1961, "Duet" avec le trio d'André Previn et "Bright And Shiny" avec l’orchestre de Nel Hefti.

Avec Doris Day, disparaît définitivement une certaine Amérique, celle de l'insouciance et des jours heureux de l'après-guerre.

       

       

Un film, une séquence

Michael CIMINO - The Deer Hunter (1978)

"The Deer Hunter" (Voyage au bout de l'enfer) est un chef-d'oeuvre sur les ravages de la guerre. Il s'articule autour de trois personnages principaux Robert De Niro, John Savage et Christopher Walken qui campent trois ouvriers sidérurgistes de Pensylvannie, engagés dans la guerre du Viêt Nam. Au casting, on trouve également John Cazale dont ce sera le dernier film (il décédera avant la sortie du film).

Quand on évoque "The Deer Hunter", on pense généralement à l'une des scènes les plus fortes du film, celle de la roulette Russe dans les geôles Vietnamiennes. Pourtant, le moment que je préfère se situe au début du film.
On y voit les protagonistes, à la veille de leur départ pour la guerre, jouer au billard, boire de la bière et chanter "Can't Take My Eyes Off You" de Frankie Valli. Cette chansonnette prend soudain une dimension dramatique et il émane une grande désespérance de cette scène qui annonce les atrocités qui vont suivre.
Le film a reçu une multitude de récompenses dont 5 Oscars.

Exposition

Paris - Musée du Luxembourg - "Les Nabis et le Décor"

Situé dans une aile du Palais du Luxembourg, ce beau musée présente régulièrement des expositions de grande qualité. C'est une fois de plus le cas avec celle-ci, consacrée aux Nabis. Ce mouvement artistique  éphémère est né vers 1888. Quelques jeunes artistes, fascinés par Paul Gauguin, se réunissent pour se distinguer des néo-impressionnistes. 
Ils se revendiquent symbolistes et prennent le nom de Nabis (Prophètes en Hébreu). Autour de Paul Sérusier, on retrouve principalement, Maurice Denis, Pierre Bonnard, Edouard Vuillard, Paul-Elie Ranson et Ker-Xavier Roussel.
Les Nabis forment un groupe très hétéroclite, chaque peintre affirmant sa personnalité par un surnom : "le Nabi à la barbe rutilante" (Paul Sérusier), "le Nabi très Japonard" (Pierre Bonnard) ou encore "le Nabi aux belles icônes" (Maurice Denis) ...
Les Nabis sont par ailleurs de grands admirateurs de l'Art Japonais qu'ils découvrent lors de "l'exposition de la gravure Japonaise" organisée en 1890 à l'école des Beaux-Arts de Paris. Ce "Japonisme" les poussent à collectionner les estampes qu'ils épinglent aux murs de leurs ateliers.
Dans les années 1900, le groupe se sépare, chacun suivant alors une voie plus personnelle.

"Un tableau, avant d’être un cheval de bataille, une femme nue ou une quelconque anecdote, est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées". Maurice Denis

Cette très belle exposition est ouverte jusqu'au 30 juin prochain.

https://museeduluxembourg.fr/

Cliquez sur les images ci-dessous pour les agrandir.

Maurice Denis - Edouard Vuillard - Gototei Yunisada - Paul Sérusier - Ker-Xavier Roussel - Pierre BonnardMaurice Denis - Edouard Vuillard - Gototei Yunisada - Paul Sérusier - Ker-Xavier Roussel - Pierre Bonnard
Maurice Denis - Edouard Vuillard - Gototei Yunisada - Paul Sérusier - Ker-Xavier Roussel - Pierre BonnardMaurice Denis - Edouard Vuillard - Gototei Yunisada - Paul Sérusier - Ker-Xavier Roussel - Pierre Bonnard
Maurice Denis - Edouard Vuillard - Gototei Yunisada - Paul Sérusier - Ker-Xavier Roussel - Pierre BonnardMaurice Denis - Edouard Vuillard - Gototei Yunisada - Paul Sérusier - Ker-Xavier Roussel - Pierre Bonnard

Maurice Denis - Edouard Vuillard - Gototei Yunisada - Paul Sérusier - Ker-Xavier Roussel - Pierre Bonnard

Une photo, une histoire

Bali - Ulun Danu - Août 1999

Le temple Ulun Danu dont le nom signifie "le début du lac" se dresse sur les rives du lac Bratan au centre de l'ile de Bali. Situé à 1 200 mètres d'altitude dans la région de Bedugul, le temple, construit au XVIIe siècle, a pour fonction de protéger Bali des esprits maléfiques. C'est un lieu empreint de calme et de sérénité, dominé par les sommets embrumés du volcan Gunung Catur.

Les albums photos en ligne sur Adobe Spark

Une photo, une histoire - Souvenirs du monde

Chaque mois où presque, je publie une photo sur ce Blog, dans la rubrique "Une photo, une histoire".
J'en ai rassemblé quelques-unes (et d'autres) sur "Adobe Spark".
Vous pouvez les retrouver en cliquant sur le lien ci-dessous ou en scannant le QR Code avec votre smartphone

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Photos et histoires de New York - Souvenirs de "Big Apple"

"Photos et histoires de New York", un 2e album photos est en ligne sur "Adobe Spark"
à partir du lien ci-dessous ou en scannant
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https://spark.adobe.com/page/kYq4mBZWIMkaZ/

Souvenirs de Florence - La ville où l'Art est Roi

"Souvenirs de Florence" un 3e album photos est en ligne sur "Adobe Spark" à partir du lien ci-dessous ou en scannant le QR Code avec votre smartphone

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Wild Wild West - Montana / Wyoming

"Wild Wild West - Montana Wyoming",
un 4e album photos est en ligne sur "Adobe Spark"
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https://spark.adobe.com/page/s3jlGRV26p3Hi/

Alaska - The Last Frontier

"Alaska - The Last Frontier",
un 5e album photos est en ligne sur "Adobe Spark"
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Fleurs du Monde

"Fleurs du Monde",
Le 6e album photos est en ligne sur "Adobe Spark"
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Edouard Vuillard - Le Corsage Rayé - Huile sur Toile - 65,7 X 58,7 (1895)
Paris - Musée du Luxembourg - 9 mai 2019

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