"Jazz is not just Music. It's a way of Life, It's a way of Being, A way of Thinking". Nina Simone

Le morceau du mois

Kenny BARRON / Embraceable You

Disques

Hiromi / Spectrum

Vous ne connaissez peut-être pas encore Hiromi Uehara, la formidable pianiste de Jazz Japonaise, née en 1979 à Hamamatsu. Alors, voici une belle occasion de la découvrir. Virtuose précoce, elle intègre à 20 ans le prestigieux Berklee College Of Music de Boston où elle rencontre Ahmad Jamal qui devient en quelque sorte son mentor.
Elle poursuit depuis une brillante carrière, principalement aux Etats-Unis, que ce soit en trio, avec son groupe "Sonicbloom" ou, comme ici, en solo.

Sur les 9 plages de cet album basé sur le concept des couleurs, elle alterne des atmosphères très contrastées comme le tonitruant "Spectrum" ou sa version toute en finesse et en sensibilité du "Blackbird" de Paul McCartney.
Et puis, il y a le morceau de bravoure, "Rhapsody In Various Shades Of Blue", un pur bonheur de virtuosité, de musicalité et d'invention. Ce Medley, basé sur la "Rhapsodie In Blue" de George Gershwin intègre des citations de "Blue Train" de John Coltrane et de "Behind Blue Eyes" de Pete Townsend.
C'est tout bonnement époustouflant.

Nul doute que cet album enchanteur vous réjouira !

"Je me sens très proche du piano. Tous les pianistes que je fréquente et respecte n’aime pas simplement le piano, mais sont aussi aimé par leur piano, et c’est la relation avec l’instrument que j’ai voulu construire tout au long de ma vie". Hiromi

       

http://www.hiromiuehara.com/s/y01en/?ima=0105

       

Manuel Anoyvega Mora / Cuba Cuba


Le pianiste Cubain Manuel Anoyvega Mora vit à Paris depuis 1995.
Depuis plus de vingt ans, il accompagne les plus grands et à 59 ans, il vient seulement de sortir son premier album sous son nom. Né à Vatanzas en 1960, il a fait ses études musicales à La Havane et obtenu en 1980 le diplôme d'harmonie, de composition et de piano de l'école des arts.
Avec cet album, ce véritable virtuose nous propose une musique instinctive, savant mélange de Jazz et des sonorités Afro-Cubaines de sa jeunesse comme 
le Danzón, la Guajira et le Guaguancóet c'est véritablement enthousiasmant.
A ses côtés, Guillaume Naturel au saxophone et à la flûte, Pierre Guillemant à la contrebasse, Abraham Mansfarroll Rodriguez à la batterie et Inor Solotongo aux percussions.

Ne passez pas à côté de ce disque rare, véritable palette de tout ce que la musique Cubaine peut nous offrir de meilleur.

 

             

Disques - Les sorties en bref



Dans la production récente, voici quelques albums qui méritent le détour.


Théo Ceccaldi Trio / Django
Retrouvailles pour le trio, composé de Théo Ceccaldi (Violon), son frère Valentin (Violoncelle) et Guillaume Aknine (Guitare) autour de "l'esprit" de Django Reinhardt.
On est loin ici de ces musiciens qui jouent et rejouent du Django, à l'identique. C'est véritablement de la création pure, dans une atmosphère empreinte certes d'une certaine nostalgie mais également résolument moderne dans laquelle les élans du Free Jazz ne sont jamais loins. Les compositions originales se mêlent harmonieusement avec les standards du grand Django, pour notre plus grand plaisir.

       


Carmen Souza / The Silver Messengers
Portugaise d'origine du Cap Vert, c'est tout naturellement que la chanteuse Carmen Souza rend un bel hommage à Horace Silver, lui-même d'ascendance Cap-Verdienne.
"En grandissant, j'écoutais beaucoup les disques de mon père, qui étaient principalement de la musique instrumentale du Cap-Vert, parce qu'il était aussi guitariste. Quand j'ai écouté Horace Silver pour la première fois, j'entendais la même vibration, le même swing, la même intention, la même harmonie et mélodie, des mouvements familiers, des cadences, des changements d'accords, je pouvais entendre le son de mon enfance, mais avec une texture et un parfum différents, c'est-à-dire du jazz". Carmen Souza

http://www.carmensouza.com/

       

Inspirations multicolores - La chronique de Philippe VINCENT

On le sait, le jazz a toujours intégré de multiples influences, faisant feu de tout bois ou, plutôt, faisant musique de toute culture. Aussi n’est-il pas étonnant de retrouver ici des enregistrements qui nous feront voyager dans l’espace comme dans le temps, comme si l’universalité était le seul mot d’ordre valable pour une musique qui se veut éternelle.


Depuis longtemps la musique des caraïbes a apporté son soleil au jazz américain et le percussionniste Eliel Lazo nous le fait entendre une fois de plus dans « Cuban  Jazz Report » (Stunt/UVM), son nouvel album où il réunit un trio de pointures qui ont traîné leur talent chez Jerry Gonzalez, Chucho Valdes, Roberto Fonseca ou Michel Camilo. Entre le côté rythmique explosif des grooves latins et la nostalgie des boléros, on est immergé dans une vraie « cuban descarga » qui nous éloigne avec bonheur des nombreux clichés commerciaux trop souvent attachés au latin jazz. Authenticité garantie et plaisir retrouvé !

       


Autre enfant des îles, Olivier Ker Ourio est salué depuis des années comme le digne successeur de Toots Thielemans, le géant de l’harmonica chromatique. Avec « Singular Insularity » (Bonsaï/L’Autre Distri) qui doit être son dixième album, il nous présente sa vision d’un jazz aux racines créoles en reliant l’Océan Indien de son enfance (il est d’origine réunionnaise) à la mer des Caraîbes et en réunissant des jazzmen issus des deux mondes. Une musique chaleureuse et expressive portée par des rythmiques chaloupées sur lesquelles l’instrument lyrique à souhait de Ker Ourio fait merveille.

       


L’accordéon lui aussi fut un temps oublié du monde du jazz mais Richard Galiano, Daniel Mille, Vincent Peirani et d’autres lui ont redonné ses lettres de noblesse. Parmi ces « autres » il ne faudrait pas oublier Didier Ithursarry qui a partagé son temps entre la chanson de qualité (Béranger, Lavilliers, Sanseverino), le théâtre (Alfredo Arias, Jérôme Savary) et le jazz (Jean-Marie Machado, Gueorgui Kornazov, Geoffroy Tamisier). Dans son album « Atea » (LagunArte/L’Autre Distri) il a une fois de plus des musiciens d’excellence à ses côtés, le guitariste Pierre Durand et le flûtiste Joce Mienniel qui est le digne successeur de Jeremy Steig, Roland Kirk et Eric Dolphy réunis. N’hésitons pas, ce disque est un petit bonheur.


Mais la tradition se glisse aussi entre les musiques actuelles et on ne peut passer sous silence le retour aux sources de Rhoda Scott. Après son formidable « Lady Quartet » où elle était entourée de Sophie Alour, Lisa Cat-Bero et Julie Saury, voilà que l’inusable organiste nous revient en duo avec un batteur,Thomas Derouineau, renouant avec les années 70 où ses rencontres avec Daniel Humair, Franco Manzecchi ou Steve Philips volaient de succès en succès. Atmosphère de nostalgie pour ce mythe vivant de l’orgue Hammond (« Movin’ Blues », Sunset Records/L’Autre Distri).

       



Enfin, se référant à un autre genre de tradition, le saxophoniste nantais François Ripoche s’est inspiré du fameux Music Matador d’Eric Dolphy pour concevoir un « Happy Mood » (Black & Blue/Socadisc) qui fait la part belle à des mélodies servies par un combo plein d’énergie, d’inventions collectives et d’improvisations polyphoniques. Le tout avec un orchestre haut de gamme : Steve Potts (as, ss), Glenn Ferris (tb), Louis Sclavis (cl), Geoffroy Tamisier (tp), Darryl Hall (b), Simon Goubert (dms), autant de musiciens avec lesquels Ripoche a joué plus ou moins régulièrement et qu’il a eu la bonne idée de réunir. Pas de facilité ici mais un hymne à l’improvisation au son compact, éruptif et généreux.

A vos platines ! 

Philippe Vincent

Directeur de la Société OMD (1983 - 1996) spécialisée dans la distribution de labels Jazz
(Enja, Timeless, Muse, Sunnyside, GRP, etc), créateur du label IDA Records (1984 - 1998)
qui enregistra Barney Wilen, Louis Sclavis, Laurent De Wilde, Enrico Pierannunzi
et bien d'autres, Philippe Vincent est membre de l'Académie du Jazz et collaborateur régulier
de Jazz Magazine depuis 2008.

Un morceau, une histoire

Consuelo VELASQUEZ / Besame Mucho


"Besame Mucho" est un Boléro écrit en 1935 par la pianiste Mexicaine Consuelo Velàsquez. Il ne s'agit pas tout à fait d'une composition originale puisque la mélodie est inspirée de "La Maja y el Ruiseñor", un air des "Goyescas", une oeuvre du compositeur Catalan, Enrique Granados.  La chanson a été maintes fois reprise, très souvent dans des versions Kitsch, voire carrément ringardes.
Heureusement, les Jazzmen s'en sont emparés et ont démontré, une fois de plus, que l'on peut tirer le meilleur parti de n'importe quelle mélodie.

En voici quelques belles versions : Wes Montgomery "Boss Guitar" (1963), Dave Brubeck "Bravo! Brubeck!" (1967), João Gilberto "En Mexico" (1970), Michel Petrucciani "Solo Live" (1997).
Mais
 la meilleure à mon sens, est incontestablement celle de Barney Wilen sur l'album "La Note Bleue" (1987). Le quintet, (Barney Wilen - Saxophone, Alain-Jean Marie - Piano, Philippe Petit - Guitare, Riccardo Del Fra - Contrebasse & Sangoma Everett - Batterie) transcende véritablement le morceau.

A noter, pour l'anecdote, la version des Beatles. Paul McCartney, séduit par la chanson la fait découvrir au groupe qui l’enregistre à trois reprises.
La version du 6 juin 1962 figure sur l'album "Anthology 1" (1995).

 

       

       

       

Une artiste à découvrir

Marina LIGUORI


Marina Liguori est une artiste originaire de Buenos Aires en Argentine et installée à Florence en Italie, depuis 2014.

Illustratrice de grand talent, elle a créé une série de petits personnages comme ceux-ci, réalisé à la gouache et à l'aquarelle.

Elle souhaiterait les diffuser, elle aimerait également illustrer des livres pour enfants.

Si vous pensez pouvoir l'aider à réaliser son projet ou si vous connaissez quelqu’un qui puisse le faire, n'hésitez pas à la contacter par Mail (de préférence en Espagnol, en Italien ou en Anglais).

Merci !

marinaliguori77@gmail.com

 

Grammy Awards

La 62e cérémonie des Grammy Awards s'est déroulée le 26 janvier, au Staples Center de Los Angeles. Voici les lauréats dans la catégorie Jazz :

Best Jazz vocal Album "12 Little Spells" Esperanza Spalding

Best Improvised Jazz solo "Sozinho" Randy Brecker

Best Jazz instrumental album "Finding Gabriel" Brad Mehldau

Best large Jazz ensemble album "The Omni-American Book Club" Brian Lynch Big Band

Best Latin Jazz album "Antidote" Chick Corea & The Spanish Heart Band

Bad News

Jimmy HEATH (25/10/1926 - 19/01/2020)

Le saxophoniste Jimmy Heath est décédé le 19 janvier à Loganville (Géorgie), il avait 93 ans. Très influencé par Charlie Parker, au début de sa carrière, il s'était vu attribuer le surnom de "Little Bird" par référence à son modèle. Passant ensuite de l'alto au ténor,
il joue avec les plus grands (Clifford Brown, Kenny Dorham, Chet Baker...) mais aussi Miles Davis auprès de qui il remplace John Coltrane sur deux albums.

Parmi ses nombreux enregistrements, je vous propose d'écouter "Really Big", son 2e album en tant que leader (1960) avec notamment à ses côtés, ses frères Percy (contrebasse) et Albert "Tootie" (batterie) ainsi que les frères Adderley, Julian "Cannonball" (saxophone alto) & Nat (cornet).

A écouter également, "Playboys", l'album d'Art Pepper et Chet Baker (1956) dont Jimmy Heath avait écrit la plupart des titres.

"Playboys was an authentic junkie record. Art Pepper was just out of jail, Chet was arrested a week after the session, and piano player Carl Perkins would die two years later. When the record was recorded I was behind bars myself. In 1955, I was caught with narcotics and had to serve almost five years. Luckily, I was allowed to keep my saxophone in the cell, and I composed a lot during the time. They had to come fetch the music for Playboys from jail". Jimmy Heath

Une photo, une histoire

Florence - Palazzo Antinori - "Buchetta Del Vino" - 26 décembre 2019

Les Buchette Del Vino (littéralement les trous du vins) remontent au XVe siècle. A cette époque, les riches Florentins avaient décidé d'investir dans les vignobles. Grace à ces petites ouvertures situées au rez de chaussée de la façade des palais, ils pouvaient vendre, sans intermédiaire, leur production aux passants. Aujourd'hui, il subsiste quelques Buchette comme celui-ci, situé sur la façade du Palazzo Antinori.

Les albums photos en ligne sur Adobe Spark

Une photo, une histoire - Souvenirs du monde

Chaque mois où presque, je publie une photo sur ce Blog, dans la rubrique "Une photo, une histoire".
J'en ai rassemblé quelques-unes (et d'autres) sur "Adobe Spark".
Vous pouvez les retrouver en cliquant sur le lien ci-dessous ou en scannant le QR Code avec votre smartphone

https://spark.adobe.com/page/9eTFQOBye1l7a/

Photos et histoires de New York - Souvenirs de "Big Apple"

"Photos et histoires de New York", un 2e album photos est en ligne sur "Adobe Spark"
à partir du lien ci-dessous ou en scannant
le QR Code avec votre smartphone

https://spark.adobe.com/page/kYq4mBZWIMkaZ/

Souvenirs de Florence - La ville où l'Art est Roi

"Souvenirs de Florence" un 3e album photos est en ligne sur "Adobe Spark" à partir du lien ci-dessous ou en scannant le QR Code avec votre smartphone

https://spark.adobe.com/page/OO4sTcaYF54lT/

Wild Wild West - Montana / Wyoming

"Wild Wild West - Montana Wyoming",
un 4e album photos est en ligne sur "Adobe Spark"
à partir du lien ci-dessous ou en scannant
le QR Code avec votre smartphone

https://spark.adobe.com/page/s3jlGRV26p3Hi/

Alaska - The Last Frontier

"Alaska - The Last Frontier",
un 5e album photos est en ligne sur "Adobe Spark"
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https://spark.adobe.com/page/mPQDKNV8IkkRk/

Fleurs du Monde

"Fleurs du Monde",
Le 6e album photos est en ligne sur "Adobe Spark"
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le QR Code avec votre smartphone

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Le Jardin des Tarots de Niki De Saint Phalle

 

https://spark.adobe.com/page/VU8NPXoBLsVhJ/

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Italie - Florence - "Graffiti" dans le passage souterrain de la Piazza Delle Cure - 19 juin 2019

"I don't have a definition of Jazz. You're just supposed to know it when you hear it". Thelonious Monk 

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