Les News 2020 - Mai
{ } 29 avr. 2020
"Jazz is not just Music. It's a way of Life, It's a way of Being, A way of Thinking". Nina Simone
Le morceau du mois
Etta JAMES / Stormy Weather
Disques
Enrico PIERANUNZI Trio / New Visions


Le temps ne semble pas avoir de prise sur le pianiste Romain puisqu'à 71 ans, Enrico Pieranunzi nous offre ce magnifique nouvel album en trio.
A ses côtés, deux excellents musiciens que je ne connaissais pas, le contrebassiste Danois Thomas Fonnesbaek et le batteur Américain Ulysses Owens et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'ensemble sonne merveilleusement bien !
En écoutant les 12 plages de l'album, je n'ai pu m’empêcher de penser au trio de Bill Evans. Comparaison n'est pas raison mais tout de même, quelques notes de piano ici, quelques lignes de contrebasse là, m'y font irrésistiblement penser.
Mon titre préféré "Anne Blomster Sang", une composition déjà entendue sur deux précédents albums, "Tales from The unexpected" avec Jasper Somsen (contrebasse) & André Ceccarelli (batterie) et "Double Circle" avec le guitariste Federico Casagrande et qui prend ici une dimension proprement fascinante.
https://www.enricopieranunzi.it/
La sortie d'un nouvel album est toujours l'occasion pour moi de me replonger dans ma discothèque et de réécouter des enregistrements plus anciens. En ce qui concerne Enrico Pieranunzi, je vous recommande "Parisian Portraits", paru en 1991 sur le label IDA Records.
Un disque à découvrir ou à redécouvrir
Laurence HOBGOOD / When The Heart Dances


Le pianiste Laurence Hobgood tient une place bien particulière dans l'univers Jazzistique puisqu'il fait partie de ces artistes qui ont dépoussiéré le "Great American Songbook". Originaire de Salisbury en Caroline du Nord, il commence à apprendre le piano à l'âge de cinq ans, faisant preuve d'un talent remarquablement précoce. En 1988, il s'installe à Chicago.
En 1993, il y rencontre un jeune chanteur alors encore inconnu, Kurt Elling. Ce sera le début de 20 années de collaboration (10 albums en commun). Longtemps, resté dans l'ombre du chanteur, ce qui explique d'ailleurs pourquoi il ne jouit pas d'une notoriété à la hauteur de son talent, il a néanmoins enregistré quelques albums sous son nom. en particulier ce "When The Heart Dances" (2009). Que ce soit en solo, en duo avec le contrebassiste Charlie Haden ou en trio avec Kurt Elling, on se délecte avec les onze titres de l'album.
Ma préférence va à "Sanctuary", une superble pièce, jouée en solo.
https://laurencehobgood.com/home
Six cordes et deux plumes - La chronique de Philippe VINCENT
En ces temps de confinement où les nouveautés se font rares, nous continuons, comme le mois dernier, notre vagabondage dans les rayonnages de notre discothèque et c’est l’un des plus grands guitaristes de l’histoire du jazz que nous avons retrouvé avec un plaisir immense. Et, une fois n’est pas coutume, nous irons aussi jeter un coup d’œil dans la bibliothèque.

Né à Indianapolis en 1923, Wes Montgomery resta longtemps dans sa ville natale (à l’exception de deux ans de tournées dans l’orchestre de Lionel Hampton entre 1948 et 1950) où, devant nourrir une famille nombreuse, il travaillait dans une usine de composants électroniques le jour et jouait de la guitare la nuit. Mais sa carrière prit vraiment son envol en 1959 lorsqu’il rencontra Cannonball Adderley qui le présenta à Orrin Keepnews.
Le producteur des disques Riverside ne tarda pas à lui faire enregistrer un premier disque, The Incredible Jazz Guitar of Wes Montgomery, suivi de beaucoup d’autres. « Incroyable » était sa Gibson car Wes, totalement autodidacte, développa avec elle un style et une technique très particuliers. Se passant de médiator, il jouait au pouce avec une dextérité surprenante, ce qui lui donnait un son unique pratiquement jamais égalé depuis. Mais sa personnalité musicale réside aussi dans son jeu en octaves et en accords et dans son drive phénoménal qui engendre un swing irrésistible. Toutes ces caractéristiques se retrouvent dans son premier enregistrement public réalisé au Tsubo (Berkeley) le 25 juin 1962 et paru sous le titre « Full House » (Riverside Records), nom d’un morceau de Wes qui deviendra une pièce essentielle de beaucoup de ses concerts. On sent une atmosphère par moments chauffée à blanc où l’une des plus belles rythmiques de l’histoire du jazz (Wynton Kelly, Paul Chambers, Jimmy Cobb) est un tremplin de premier choix pour le saxophone déchaîné de Johnny Griffin. Pour qui aime les disques live, Wes enregistrera quelques années plus tard avec le même trio le superbe « Smokin’ at the Half Note » (Verve Records) avant de faire quelques disques plus commerciaux. Mais il quittera la scène en 1968, victime d’une attaque cardiaque qui le terrassa à son domicile.

Pour qui aime les musiciens des années 50 et 60, « Le Roi René » (Editions Odile Jacob) est l’occasion d’en retrouver une pléiade autour de la vie du pianiste René Urtreger.
Il s’agit là d’une sorte de biographie à deux voix qui, sous la plume d’Agnès Desarthe, se lit comme un roman passionnant. L’auteure y raconte comment ce fils d’immigrés juifs polonais s’attachant d’abord à la musique de Chopin sera vite fasciné par celle de Charlie Parker et de Bud Powell au point de devenir rapidement l’un des plus grands pianistes be-bop européen. Après une enfance brisée par la déportation de sa mère et la fuite vers l’Espagne pendant l’occupation, le jeune René va vite s’immerger à son retour dans la vie nocturne des clubs de jazz parisiens où il joue avec les plus grands. Ils ont pour nom Chet Baker, Stan Getz, Dizzy Gillespie, Lester Young ou Lionel Hampton, et bien sûr Miles Davis avec qui il enregistrera la musique d’Ascenseur pour l’échafaud. Mais cette immersion se fera aussi dans l’alcool et la drogue et seul l’amour le sortira de cet enfer. Avec le talent qu’on lui connait, Agnès Desarthe retrace le parcours unique de ce grand talent du piano et signe ici un livre inoubliable.

Autre ouvrage biographique, le « Just Kids » (Editions Denoël) de Patti Smith paru lui aussi il y a quelques années. On est loin du jazz mais en plein dans le maelström artistique de la beat generation des années 60 et 70. La chanteuse nous conte les années de vaches maigres de ses débuts new-yorkais en compagnie de Robert Mapplethorpe qui n’est pas encore photographe. Les deux jeunes gens vont sceller un pacte fusionnel et l’homosexualité naissante de Robert va transformer leur relation amoureuse en une amitié indéfectible. Ils vivent de peu et de rien, recherchant l’un et l’autre leur identité artistique au milieu de la faune du Chelsea Hotel que fréquentent Allen Ginsberg, Williams Burroughs, Sam Sheppard et la cour d’Andy Warhol. Plongés dans ce milieu haut en couleur, les deux amants pleins de rêves et d’ambition sont liés par une même innocence et un même enthousiasme qui les mènera vers un destin hors du commun. Ceux qui ne connaissent en Patti Smith que l’un des précurseurs du punk-rock découvriront chez elle un amour précoce de la littérature et de la poésie qui lui fit décréter, à 16 ans, que Rimbault serait « son amant de vie ». Au point, des années plus tard, d’acheter la maison natale du poète à Charleville-Mézière. Ils découvriront aussi chez cette femme étonnante un écrivain de grand talent qui a su rendre cette tranche de vie aussi passionnante sur le papier que dans le New-York de la grande époque.
Philippe Vincent
Directeur de la Société OMD (1983 - 1996) spécialisée dans la distribution de labels Jazz
(Enja, Timeless, Muse, Sunnyside, GRP, etc), créateur du label IDA Records (1984 - 1998)
qui enregistra Barney Wilen, Louis Sclavis, Laurent De Wilde, Enrico Pierannunzi
et bien d'autres, Philippe Vincent est membre de l'Académie du Jazz et collaborateur régulier
de Jazz Magazine depuis 2008.
Bad News
Le monde de la musique paie un lourd tribut à ce satané Covid 19
mais aussi à la vie, tout simplement
Manu Dibango (12/12/1933 - 24/03/2020) - L'hommage de Daniel SEVERAC
Cher Manu,

J'ai joué le Blues plusieurs fois aujourd'hui en pensant à toi... Le 1er Février dernier, il y a moins de 2 mois, je suis allé t’écouter au Corum de Montpellier pour une fusion entre ton magnifique groupe africain et l'orchestre classique de cette ville. J'avais peur de ce montage un peu racoleur, c'était sans compter sur ton talent, la beauté de tes compositions, le groove de ton groupe, les réponses sensuelles de tes choristes à ta belle voix grave de conteur/musicien sous l'arbre à palabres des projos du Corum. Sans compter sur ton humour, ta magnifique énergie qui ont embarqué pèle mêle musiciens de l'orchestre survoltés et public conquis par l'énorme appel d'air de liberté, d’amour et de plaisir dégagé sur scène. Sans compter sur ce choc prémédité des cultures s’enrichissant des différences, pour un tour de passe passe musical chamanique, thérapeutique, sous la conduite fluide de ton alto. Cette soirée-là, Manu, tu as exorcisé en douceur les vieux démons de l'Europe raciste, perchés comme vautours sur la branche de la haine de la bêtise du repli sur soi. Ta musique a pollinisé nos oreilles de simplissimes et maternelles mélopées africaines, rafraîchi notre mémoire autour du Jazz de Monk, Ellington, Count Basie, et rajeuni l'orchestre symphonique de Montpellier sous l'hypnose de ta générosité. Le public ne s'y est pas trompé qui t'a réservé, debout, une longue déferlante d’applaudissements. Aujourd'hui, juste avant de faire sonner mon ténor sur le blues, Manu, c'est le murmure d'une cascade dans le silence d'un vallon de l’Aveyron et quelques chants d'oiseaux qui ont fait écho à ton sourire complice quittant la scène après ton concert. Big Love Dibango ...
Daniel Severac - 31/03/2020

Flûtiste et saxophoniste, Daniel Séverac est titulaire d'un diplôme d'état de musique (spécialité Jazz).
Il a enseigné au Jazz Action Montpellier (JAM) ainsi qu'au conservatoire de l'Aveyron.
Son itinéraire musical l'a conduit à aborder le Jazz dans différentes formules, du duo au Big Band.
Il se produit régulièrement avec les formations "Carajillo" et "Batkaré".
Wallace RONEY (25/05/1960 - 31/03/2020)

Le trompettiste Wallace Roney est décédé le 31 mars dernier, emporté par le Covid 19.
Originaire de Philadelphie, il montre dès son plus jeune âge des dispositions exceptionnelles pour la trompette. Il se forme au prestigieux Berklee College Of Music de Boston, puis dans les années 80, on le retrouve au sein du quintet de Tony Williams et des Jazz Messengers d'Art Blakey où il succède à Terence Blanchard. il entame ensuite une carrière de leader, en particulier avec son frère Antoine (Saxophone) et son épouse, la pianiste Geri Allen.
Miles Davis fut son mentor, il en était l'héritier, quelle tristesse de perdre un tel artiste.
"I was fortunate enough to be Miles' protégé. He liked what I played, and from that point on, I was there any time he was playing. Whenever I could, I would go see him. And some of the conversations that I had with him, I'd utilize on the bandstand with Tony Williams or with Art Blakey". Wallace Roney
Ellis MARSALIS Jr (14/11/1934 - 01/04/2020)

Avec le décès du pianiste Ellis Marsalis, c'est un véritable "patriarche" de la musique Néo-Orléanaise qui disparaît.
Enseignant, pédagogue, infatigable promoteur du Jazz, il a transmis la flamme de la musique à ses enfants, Wynton le trompettiste, Branford le saxophoniste, Delfeayo le tromboniste et Jason le batteur mais aussi à d'autres artistes comme Harry Connick Jr, Terence Blanchard ou encore Donald Harrison. C'était ce que l'on appelle une figure.
"Mon père était un géant de la musique et de l'enseignement, mais un père encore plus grand. Il a mis tout ce qu'il avait pour nous permettre de développer le meilleur de nous-mêmes". Branford Marsalis
Bucky PIZZARELLI (09/01/1926 - 01/04/2020)

Encore un patriarche qui succombe à l'épidémie. Le guitariste Bucky Pizzarelli était un pilier de la scène Jazz New-Yorkaise, unanimement reconnu par ses pairs. Dans les années cinquante et soixante, il avait participé à des centaines d'enregistrements avec notamment Frank Sinatra, Sarah Vaughan, Zoot Sims, Ray Charles ...
Il avait ensuite poursuivi une brillante carrière en solo. Sa particularité, il jouait sur une guitare à 7 cordes lui permettant ainsi de disposer d'une basse supplémentaire. Il était le père du contrebassiste Martin et de l'excellent chanteur et guitariste John avec lesquels il enregistrait et jouait régulièrement sur scène.
"He was the ultimate sideman. He wasn't looking to be the guy out in front of the band. He was happy to be inside the band, supporting the whole organisation". John Pizzarelli
J'en profite pour vous recommander deux albums de John Pizzarelli, "The Rare Delight Of You" avec George Shearing (2002) et le dernier sorti "For Centennial Reasons - 100 Year Salute To Nat King Cole" (2019).
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John Pizzarelli Trio - Straighten Up And Fly Right
John Pizzarelli Trio performing their rendition of Nat King Cole's "Straighten Up And Fly Right", from the new album "For Centennial Reasons: 100 Year Salute...
Bill WITHERS (04/07/1938 - 03/03/2020)

A priori, ce n'est pas au Covid 19 mais à des complications cardiaques qu'aurait succombé Bill Withers.
Ce prince de la Soul Music compose, très jeune des chansons mais ce n'est qu'à 33 ans qu'il enregistre son premier album "Just As I Am". Il enchaîne ensuite les succès et nombre de ses titres vont devenir des standards, à commencer par le célébrissime "Ain't No Sunshine". En 1985, il décide d’arrêter d'enregistrer et de se produire sur scène, se consacrant à sa maison d'édition. Au cours de sa carrière, il a remporté trois Grammy Awards et a intégré le prestigieux Rock And Roll Hall Of Fame, véritable Panthéon de la musique populaire Américaine.
Vous trouverez facilement de nombreux "Best Of" regroupant ses meilleurs titres.
Ecoutez également "Lean On Me" (2018), l'album hommage de Jose James à Bill Withers.
Lee KONITZ (13/10/1927 - 15/04/2020)

Les 92 ans de Lee Konitz n'auront pas résisté au Covid 19.
Le saxophoniste est considéré comme l'un des initiateurs du courant musical baptisé "Cool Jazz". Deux albums pour illustrer sa longue carrière. "Birth Of The Cool", l'album fondateur, enregistré en 1949 par le nonet de Miles Davis et "Duos With Lee" (2009), un disque tout à fait singulier avec le pianiste Dan Tepfer. Les dix "Elande" (anagramme de Dan et Lee) sont de remarquables improvisations dans différentes tonalités et sont complétées par trois autres compositions. On y retrouve le son si particulier qui était la marque de fabrique de l'altiste.
On peut également retrouver Lee Konitz sur plus d'une centaine d’enregistrements, soit en tant que leader, soit aux côtés de musiciens comme Wayne March, Stan Getz, Martial Solal, Chet Baker ou encore Jimmy Giuffre.
"Je fais toujours à peu près le même genre de musique. Ce sont des improvisations autour des grands standards, "All the Things You Are", ce genre de morceaux. Je ne conçois pas ma musique de manière à plaire au public, ainsi je peux faire ce que je veux. Ce qui rend mon métier toujours intéressant, c’est de ne pas être vraiment préparé". Lee Konitz
"Je suis toujours étonné par le miracle de l'improvisation". Lee Konitz
Ils ont également été emportés par le Covid 19
Hall WILLNER (05/04/1956 - 06/04/2020)
Producteur d'artistes comme Lou Reed, Marianne Faithfull, Bill Frisell ou encore Laurie Anderson, Hall Willner s'était également spécialisé dans les albums hommage comme l'excellent "Amarcord Nino Rota" (1981) sur lequel on retrouvait Carla Bley, Wynton & Branford Marsalis, Kenny Barron, Ron Carter ...
John PRINE (10/10/1946 - 07/04/2020)
Auteur, compositeur et interprète de Country Folk, John Prine était l'auteur de nombreuses chansons reprises par les artistes les plus populaires de la scène Américaine (Joan Baez, Johnny Cash, Bonnie Raitt, Alison Krauss ...
Jymie MERRITT (03/05/1926 - 10/04/2020)

Le contrebassiste Jymie Merritt est décédé à l'âge de 93 ans, à priori sans lien avec le Covid 19, selon ses proches. Entre 1957 et 1962, il fait partie de la formation la plus emblématique des Jazz Messengers d'Art Blakey avec Benny Golson (saxophone ténor), Lee Morgan (trompette) et Bobby Timmons (piano). C'est d'ailleurs cette formation qui enregistre en 1958 "Moanin', l'album légendaire des Messengers. Jymie Merritt était également un des pioniers de la basse électrique.
Henry GRIMES (03/11/1935 - 17/04/2020)

Le Covid 19 fait des victimes, encore et toujours. C'est au tour du contrebassiste Henry Grimes de succomber à la pandémie. Quelle curieuse carrière que la sienne. Dans les années cinquante et soixante, c'est l'un des contrebassistes les plus recherchés. Il joue avec Anita O'Day, Gerry Mulligan, Sonny Rollins ("Sonny Meets Hawk", "Our Man In Jazz"...). Il se tourne ensuite vers le Free Jazz avec des musiciens comme Cecil Taylor, Don Cherry, Albert Ayler ou Pharoah Sanders. En 1967, criblé de dettes, il est contraint de vendre son instrument et il disparaît de la scène musicale pendant 35 ans ! C'est un travailleur social qui le retrouve en Californie en 2002, où il survit de petits boulots. William Parker lui offre une contrebasse et il reprend alors sa carrière et donne ensuite, jusqu'en 2016, plus de 600 concerts avec son propre groupe.
Jacques PELLEN (1957 - 21/04/2020)

Le guitariste Breton Jacques Pellen fait lui aussi partie des victimes du Covid 19. Formé à l'école de la guitare classique, il s’intéresse très vite au renouveau de la musique celtique (Alan Stivell, Dan Ar Braz...) et au Jazz (John McLaughlin, Pat Metheny, John Abercrombie ...).
Nourri de ces influences, il mêle alors subtilement la musique Celtique et le Jazz, en particulier sur les albums "Sorserez" (1996) avec Riccardo Del Fra et "Condaghes" (1978) avec Paolo Fresu. A écouter également, "A-Hed an aber" (2019) son unique disque en solo, un album aérien et cristallin.
"Jacques tu étais pour moi un mystère émouvant, un habitant de ma jeunesse, un questionneur pertinent et enrichissant, un magistral artisan musicien, criblé de ces doutes qui nous font grandir (…) Une belle personne pour qui j’avais un immense respect et que j’aimais profondément". Dan Ar Braz

Jacques Pellen était également un artiste-peintre apprécié pour ses remarquables marines.
Festivals

Comme on pouvait s'y attendre, les festivals de l'été ont annoncé les uns après les autres leur annulation.
Jazz sous les Pommiers, Jazz en Comminges, Respire Jazz Festival, Jazz à Vienne, Nice Jazz Festival, Jazz à Juan, Jazz in Marciac et beaucoup d'autres n'auront pas lieu cette année.
Difficile pour les organisateurs, les partenaires, les musiciens et les aficionados.
Espérons que la sanction financière ne sera pas trop lourde et qu'ils pourront tous renaître en 2021 !
Vu sur le Net
One World : Together At Home
Un concert numérique de 8 heures, organisé le 18 avril par la Chanteuse Lady Gaga, pour rendre hommage aux personnels soignants du monde entier. Des dizaines d'artistes confinés ont chanté de chez eux.
LA prestation de cette soirée, "You Can't Always Get What You Want", interprétée par quatre "jeunes gens"
(302 ans à eux quatre !). Mick Jagger (Chant & Acoustic Guitar), Keith Richards (Acoustic Guitar), Ronnie Wood (Electric Guitar) et, image étonnante, Charlie Watts (Drums) mais sans batterie qui tape sur les objets qui l'entourent pour une superbe version de ce morceau qui figurait sur l'album "Let It Bleed" (1969).
Pour le reste, beaucoup d'artistes que je ne connaissait pas, je l'avoue, et des prestations inégales.
A retenir toutefois, "River Cross" par Eddie Vedder, "Higher Love" par Keith Urban, "What I'm Leaving For" par Lady Antebellum ou encore "Lean On Me & Love's In Need Of Love Today" par Stevie Wonder.
Une déception enfin, un "Lady Madonna" anémié par un Paul McCartney en petite forme vocale.
Se distraite pendant le confinement
Je vous propose deux applications téléchargeables sur le Play Store ainsi qu'un site Internet qui vous aideront à vous distraire et à occuper vos enfants pendant le confinement.
BirdNET - Identification des chants d'oiseaux

Comment reconnaître un oiseau grâce à son chant ?
Il suffit de télécharger l'application BirdNET. Elle fonctionne sur le même principe que Shazam pour la musique.
Vous enregistrez les oiseaux qui chantent sous vos fenêtres ou dans votre jardin et BirdNET vous donne leur nom avec une photo et un lien Wikipedia pour en savoir plus.
La base de données de BirdNET contient près de 1000 espèces parmi les plus communes en Europe et en Amérique du Nord.
ISS Detector - Observer la Station Spatiale Internationale

La Station Spatiale Internationale ou ISS se déplace au dessus de nos têtes, à 400 Km d'altitude et à la vitesse vertigineuse de 27 700 Km/h. Elle abrite actuellement 6 chercheurs qui eux aussi sont confinés, mais ils sont volontaires ! L'ISS peut être observée, à l’œil nu.
Cette application vous permet de savoir quel jour et à quelle heure l'ISS est visible dans votre région.
Elle vous indique la trajectoire de la station, son élévation dans le ciel et les conditions météorologiques d'observation. Vous recevez une notification quelques minutes avant son passage.
Pour cela, il suffit de vous géolocaliser.
SpaceX Starlink Satellites Tracker

Starlink est un projet d'accès à Internet par satellite proposé par le constructeur aérospatial Américain SpaceX. Il repose sur le déploiement d'une constellation de plusieurs milliers de satellites de télécommunications positionnés sur une orbite terrestre basse. Ils forment un véritable train de satellites observables, là encore, à l’œil nu.
Le site "FindStarlink" vous donne toute les informations nécessaires pour les observer (date, heure, direction, élévation).
Une photo, une histoire

Italie - Pise - Piazza Dei Miracoli - 22 septembre 2018
Inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, la place des miracles fait partie des sites incontournables de la Toscane.
La cathédrale Notre Dame de l'Assomption, édifiée à partir de 1036 est flanquée de son Campanile, la Tour de Pise. Sa célébrité vient de son inclinaison, apparue très rapidement pendant sa construction. Débutée en 1173, elle s'étalera sur deux siècles mais dès l'ajout du troisième étage, en 1178, elle commencera à pencher.
Une photo, une histoire - Souvenirs du monde


Chaque mois où presque, je publie une photo sur ce Blog, dans la rubrique "Une photo, une histoire".
J'en ai rassemblé quelques-unes (et d'autres) sur "Adobe Spark".
Vous pouvez les retrouver en cliquant sur le lien ci-dessous ou en scannant le QR Code avec votre smartphone
Photos et histoires de New York - Souvenirs de "Big Apple"

"Photos et histoires de New York", un 2e album photos est en ligne sur "Adobe Spark"
à partir du lien ci-dessous ou en scannant
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Souvenirs de Florence - La ville où l'Art est Roi

"Souvenirs de Florence" un 3e album photos est en ligne sur "Adobe Spark" à partir du lien ci-dessous ou en scannant le QR Code avec votre smartphone
Wild Wild West - Montana / Wyoming


"Wild Wild West - Montana Wyoming",
un 4e album photos est en ligne sur "Adobe Spark"
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Alaska - The Last Frontier


"Alaska - The Last Frontier",
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Fleurs du Monde


"Fleurs du Monde",
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Musicians


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Italie - Florence - San Gallo Palace - 24 décembre 2019
"I don't have a definition of Jazz. You're just supposed to know it when you hear it". Thelonious Monk
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