Un après midi d’avril 2000, les 3 musiciennes du trio Zéphyr composaient leur 1er chant, "Lucia", sur une plage méditerranéenne.
20 ans après, Delphine Chomel (violon, chant - alto), Marion Diaques (violon alto, chant - mezzo soprano) et Claire Menguy (violoncelle, chant - soprano) nous proposent "Lucia", justement, leur 5e album. Les paroles en langage imaginaire, l'harmonie parfaite des voix et des instruments, nous emportent dans un voyage musical ponctué de multiples influences à dominante Orientale. Pour ma part et dans un style certes différent, la musique du Trio Zephyr me fait penser, par son authenticité, à celle de Las Hermanas Caronni (voir la Newsletter de Mai 2019).
Une musique un peu déroutante pour les puristes du Jazz mais vraiment très belle. A découvrir !
Les News 2021 - Janvier
{ } 30 déc. 2020
"Jazz is not just Music. It's a way of Life, It's a way of Being, A way of Thinking". Nina Simone
Le morceau du mois
Stacey KENT / Sleigh Ride

Mon disque de l'année 2020
Pierre De Bethmann Trio / Essais - Volume 3
(Les News - Avril)
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Ce superbe trio, composé de Pierre De Bethmann (Piano, Rhodes), Sylvain Romano (Contrebasse) et Tony Rabeson (Batterie), poursuit son exploration des standards de la musique contemporaine. 8 morceaux qui nous font voyager du Jazz, bien sûr, à la musique classique, en passant par la Pop et la chanson Française. Comme toujours, on est saisis par l'inventivité et la fluidité du jeu de Pierre De Bethmann, que ce soit au piano ou au Fender Rhodes.
Il est parfaitement soutenu par ses deux sidemen avec lesquels la complicité est évidente. L'intro de "Que Sera Sera" par la contrebasse est proprement saisissante.
Mes morceaux préférés, "I Can't Help It" de Stevie Wonder au Groove subtil, mais surtout la "Sonate Opus 105" de Robert Schumann qui marie harmonieusement la musique classique et l'improvisation.
Depuis ma chronique d'avril dernier, le Volume 4 des "Essais" du trio de Pierre Bethmann est sorti.
Il a été enregistré pendant la même session que le Volume 3 et il est tout aussi excellent !
La sélection des autres enregistrements qui ont marqué mon année musicale 2020
Jazz - Nouveautés
Hiromi / Spectrum Robin McKelle / Alterations
(Les News - Février) (Les News - Mars)
Enrico Pieranunzi Trio/ New Visions Baptiste Herbin / Vista Chinesa
(Les News - Mai) (Les News - Juillet)
Stefano Bollani / Piano Variations On J. C. S. Vincent Peirani & Emile Parisien / Abrazo
(Les News - Août) (Les News - Septembre)
Gregory Porter / All Rise Joshua Redman Quartet / RoundAgain
(Les News - Octobre) (Les News - Novembre)
Guillaume Nouaux / & The Stride Piano Kings Fred Hersch / Songs From Home
(Les News - Novembre) (Les News - Décembre)
Jazz - Oldies But Goldies
Roland Kirk / We Free Kings Laurence Hobgood / When The Heart Dances
(Les News - Avril) (Les News - Mai)
Wes Montgomery / Full House Beverly Kenney / Sings For Jimmy Smith
(Les News - Mai) (Les News - Juin)
Sammy Davis Jr & Carmen McRae / Boy Meets Girl Dexter Gordon / Our Man In Paris
(Les News - Juillet) (Les News - Octobre)
Disques
Barney WILEN Quartet / Barney And Tete - Grenoble '88

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Faisons un petit voyage dans le temps. C'était il y a presque 33 ans, le 12 février 1988 dans le cadre du festival de Jazz de Grenoble, un concert de Barney Wilen resté dans les cartons jusqu'à ce jour et le voici ressuscité grâce à Patrick Wilen, le fils du saxophoniste.
Ce disque est l'histoire d'une rencontre entre deux géants du Jazz Européen, Barney et le pianiste Catalan Tete Montoliu. Avant ce concert, ils n'avaient jamais joué ensemble. Magie du Jazz, ce soir là, ils n'avaient même pas pris le temps de répéter, tout juste s'étaient-ils calés pendant la balance.
Ce concert fut d'ailleurs leur unique rencontre.
A leurs côtés, deux pointures, Riccardo Del Fra (Contrebasse) et Aaron Scott (Batterie).
L'année précédente, Barney avait publié les albums "La note bleue" et "French Ballads", produits par mon ami et chroniqueur sur ce Blog, Philippe Vincent. Ces deux enregistrements marquaient le retour de Barney au premier plan de la scène Jazz. Il n'est donc pas étonnant de retrouver ici, outre des standards, quelques belles mélodies Françaises et en premier lieu, "La Valse des Lilas" de Michel Legrand, une intro en dentelle par Tete Montoliu et puis l'exposé aérien de la mélodie par Barney, toujours lumineux sur les tempos lents. Ceci étant, il n'est pas en reste sur les morceaux plus enlevés comme "Scrapple From The Apple" (Charlie Parker) sur lequel Aaron Scott se met particulièrement en évidence avec son jeu bouillonnant.
Et puis, n'oublions pas Riccardo Del Fra dont le style et le son me ravissent une fois de plus.
Cet enregistrement nous rappelle aussi combien Barney Wilen, brillant saxophoniste ténor excellait également au Soprano (écoutez le somptueux "Round Midnight").
Nous ne sommes qu'en janvier mais c'est peut-être bien déjà l'album de l'année ! En tout cas, si vous ne devez acheter qu'un disque en ce début 2021, c'est bien celui-là.
Disques - Les sorties en bref

Dans la production récente, voici quelques albums qui méritent le détour.
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Chris Hopkins / Meets The Jazz Kangaroos - Vol.1
Chris Hopkins que j'avais découvert sur l'album de Guillaume Nouaux (voir la Newsletter de novembre 2020) nous propose cet opus enregistré en Live, à Hattingen en Allemagne où le pianiste Américain est installé. A ses côtés pour interpréter 10 standards, les Australiens "Jazz Kangaroos" (George Washingmachine - Violin & Vocals, David Blenkhorn - Guitar et Mark Elton - Bass). Le Quartet swingue à souhaits et le duo Violon / Guitare se met particulièrement en évidence. Une mention particulière pour "Russian Lullaby", la berceuse composée en 1927 par Irving Berlin et que j'avoue avoir découverte ici et pour "Can't We Be Friends", le standard de Kay Swift & Paul Jame. Je pense que vous aimerez ce bel hommage au Swing.
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Trio Zephyr / Lucia
"L'obscurité ne chasse pas l'obscurité, seule la lumière peut le faire". Martin Luther King
Chroniques Italiennes - La chronique de Philippe VINCENT
Si les musiciens de jazz italiens ont fréquenté depuis longtemps la scène parisienne, ils sont de plus en plus nombreux à s’être installés dans la capitale depuis une vingtaine d’années. Ils y sont très productifs, autant dans les orchestres des autres qu’à la tête de leurs propres formations et ils sont incontournables dans l’actualité du jazz hexagonal. Pas étonnant donc que nous consacrions la majeure partie de cette chronique à nos talentueux voisins transalpins.
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A tout seigneur tout honneur, commençons par leur aîné qui n’a jamais manqué de nous faire connaître nombre de ses compatriotes. Certes, Aldo Romano n’est pas un nouveau venu, lui qui arriva tout jeune à Paris au milieu du siècle dernier. On sait la carrière qu’il a faite depuis, investissant tous les genres avec succès, du bebop au jazz-rock en passant par le free jazz. Derrière ses tambours, il a joué avec un nombre incalculable de musiciens, célèbres ou moins connus, français ou étrangers. A l’occasion d’une carte blanche que lui donna en 2019 le club Le Triton, il parvint à réunir une pléiade de jazzmen qui furent ses compagnons de route pour un temps. Et les meilleurs morceaux de ces soirées sont réunis dans ce « Reborn » (Le Triton / L’Autre Distri) où quatre formations rivalisent d’intérêt. Il y a là le quartet avec Enrico Rava, Baptiste Trotignon et Daryll Hall, celui avec Géraldine Laurent, Henri Texier et Mauro Negri, le « Palatino » avec Glenn Ferris, Yoann Loustalot et Michel Benita, et même un duo avec Jasper Van’t Hof, vieux compagnon de route d’Aldo dans les années 70 au sein du groupe Pork Pie. Avec de tels comparses, voilà une “renaissance” qui est une réussite, nous rappelant qu’Aldo est un musicien avant d’être un batteur.
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C’est d’ailleurs Aldo Romano qui a participé à faire connaître en France le saxophoniste Francesco Bearzatti, comme il le fit pour d’autres musiciens italiens de la génération qui a suivi la sienne. On se rappelle le formidable « Monk’n’Roll » où Bearzatti et son Tenissima 4tet se réappropriaient en l’actualisant l’héritage de Sphere. Avec ce « Zorro » (CamJazz / L’Autre Distri), il réédite ici une transposition dans le temps en construisant une sorte de bande originale d’un film imaginaire où Douglas Fairbanks n’aurait plus sa place mais où la musique, signée à la pointe du bec du saxophone, serait la véritable star. Des échos du bebop aux réminiscences de Nino Rota et d’Ennio Morricone (jamais loin du jazz eux non plus), entre tension parfois rock et apaisement pleins de beautés limpides suivant les morceaux, Bearzatti nous emmène dans un voyage musical hors normes où l’aventure est un divin plaisir. Carton plein.
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Le cinéma est aussi en filigrane dans « Nuages » (Diggin Music /Absilone-Socadisc) de Mauro Gargano, l’ombre de Rota et de Morricone planant là aussi sur l’ambiance, ne serait-ce que par l’amour des jolies mélodies et des climats sonores. Le contrebassiste fut fasciné dans son enfance par la chanson Che cosa sono le Nuvole ? du sketch signé par Pier Paolo Pasolini dans « Caprice à l’italienne » et c’est ce morceau qui ouvre le disque. La clarinette superbe de Matteo Pastorino nous fait alors entrer en douceur dans l’atmosphère délicieuse de l’album, soulignée par la finesse des balais de Patrick Goraguer. Et la musique est aussi légère que des nuages floconneux dans le ciel bleu du sud de l’Italie cher au cœur de Gargano. Jusqu’au dernier titre (Nuages de Django Reinhardt), le contrebassiste nous offre, avec son cinquième opus personnel, une œuvre pleine de fraîcheur qui fait un grand bien en ces temps moroses.
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Mico Nissim n’est pas italien mais niçois de naissance et grec d’origine, comme si la Méditerranée veillait sur la destinée des musiciens qui viennent au monde sur ses rives. Apparu sur la scène du jazz dans les années 70 après quelques années passées comme ingénieur puis comme professeur de mathématiques, voilà un pianiste qui a fait sa carrière auprès des autres, que ce soit au sein de l’ONJ de Claude Barthélémy, aux côtés de chanteurs et de chanteuses (Brigitte Fontaine) ou au service du théâtre et du cinéma. « Traces » (Absilone-Socadisc) n’est que son troisième disque solo en plus de 40 ans de carrière mais il y affirme un style bien à lui, faisant fi de toute virtuosité superfétatoire pour mieux se consacrer à la mélodie qu’il aime contourner avec une approche harmonique très réfléchie. Un ensemble de compositions séduisantes où la Pavane de Gabriel Fauré et l’Ile de Ré de Nougaro sont en bonne compagnie.
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Enfin, pas de référence à l’Italie ou à la Mare Nostrum pour le dernier disque que nous voulons évoquer ici puisqu’il s’agit d’un trio de “nordistes”, mais la qualité de la musique nous imposait de ne pas céder au diktat de la thématique. Martin Wind (contrebasse), Philip Catherine (guitare) et Ack van Rooyen (bugle) nous offrent un délicieux « White Noise » (Laika Records) où la musique est construite autour du vieil adage “less is more” . Pas beaucoup de notes, donc, mais les bonnes qui jouent avec le silence, de belles ballades où la mélodie est reine, et un jeu plein d’attention et d’émotion de la part de chacun des protagonistes. On pense bien sûr aux trios de Philip Catherine avec Chet Baker et Jean-Louis Rasinfosse ou Hein Van de Geyn et surtout à ceux qu’il avait faits avec Tom Harrell (lui aussi au bugle) et le même Van de Geyn.
Un trio acoustique de toute beauté où la douceur se mêle à l’émotion pour ne faire qu’une seule caresse.
Philippe Vincent

Directeur de la Société OMD (1983 - 1996) spécialisée dans la distribution de labels Jazz (Enja, Timeless, Muse, Sunnyside, GRP, etc), créateur du label IDA Records (1984 - 1998) qui enregistra Barney Wilen, Louis Sclavis, Laurent De Wilde, Enrico Pierannunzi et bien d'autres, Philippe Vincent est membre de l'Académie du Jazz et collaborateur régulier de Jazz Magazine depuis 2008.
Un morceau, une histoire
David WHEAT & Bill LOUGHBOROUGH / Better Than Anything

Cette composition de David Wheat (music) et Bill Loughborough (lyrics) a été interprétée pour la première fois en 1963 sur l'album éponyme, par la chanteuse Irene Kral, accompagnée par le trio du pianiste Junior Mance (Bob Cranshaw - Bass & Mickey Roker - Drums). Pour moi, la meilleure version est celle du duo Tuck And Patti sur l'abum "Tears Of Joy" (1988). Curieusement, ils sont un peu ignorés des amateurs de Jazz, particulièrement en France, alors que ce sont deux artistes vraiment exceptionnels.
Patti Cathcart possède l'une des plus belles voix du Jazz moderne et un fabuleux sens du Scat.
Quant à Tuck Andress, c'est un virtuose de la guitare au style unique.
Bref, un duo que je vous invite vraiment à découvrir.
Quelques autres belles versions de "Better Than Anything", celles d'Al Jarreau sur l'album "Look To The Rainbow" (1977), de Sheila Jordan sur l'album "Live At Kimball's East" (1991) et de de Natalie Cole & Diana Krall sur l'album "Ask A Woman Who Knows" (2002).
"Better than four sets of Dizzy, Better than Count Basie's band, Better than Rollins and Coltrane
Better than being on the stand, Better than Ella Fitzgerald, Better than Miles' latest news,
Better than Bill Evans' ballads, Better than Joe Williams' blues, Better than hearing Lady Day
Or checking in at Monterey, Better than anything except being in love".
Bad News
Stanley COWELL (05/05/1941 - 17/19/2020)
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Le pianiste Stanley Cowell est décédé le 17 décembre à l'âge de 79 ans.
Homme discret, il s'attachait à mettre en lumière les musiciens qu'il accompagnaient comme l'a écrit l'un de ses biographes. Et de fait, il jouissait d'un immense respect de la part de ses pairs.
J'avoue ne pas vraiment connaître sa discographie en tant que leader.
En revanche, il figure sur l'un des albums mythiques du Jazz moderne et pour tout dire, l'un de mes enregistrements préférés, "The Cutting Edge" de Sonny Rollins, enregistré en Live lors du Montreux Jazz Festival 1974. A réécouter si vous le connaissez, sinon à découvrir absolument avec un extraordinaire "Swing Low, Sweet Chariot" mené par le Bagpiper Rufus Harley.
Un artiste à découvrir ou à redécouvrir
Davide BARONI
Davide Baroni est un illustrateur Italien qui réside et travaille à Bergame. "Portrait In Jazz" est son projet le plus abouti. Il s'agit de 55 représentations de musiciens de Jazz, tout à fait remarquables. En voici quelques unes.




Chaque mois où presque, je publie une photo sur ce Blog, dans la rubrique "Une photo, une histoire".
J'en ai rassemblé quelques-unes (et bien d'autres) sur "Adobe Spark".
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Une photo, une histoire - Souvenirs du monde


Photos et histoires de New York - Souvenirs de "Big Apple"

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Catherine B. - Still Life - Acrylique 31 X 23 (2019) - Collection Privée
"I don't have a definition of Jazz. You're just supposed to know it when you hear it". Thelonious Monk
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