Les News 2021 - Décembre
{ } 29 nov. 2021
"Jazz is not just Music. It's a way of Life, It's a way of Being, A way of Thinking". Nina Simone
Le morceau du mois
José JAMES / The Christmas Song
Disques
Sophia DOMANCICH & Simon GOUBERT / Twofold Head

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Voici un duo bien original qui réunit la pianiste Sophia Domancich et le batteur Simon Goubert. De formation classique, Sophia Domancich est une véritable touche à tout, amoureuse des musiques Africaines et Antillaises et qui s'est frottée au Jazz Rock Progressif (Elton Dean, Pip Pyle, Hugh Hopper, Robert Wyatt). Mais le Jazz est toujours présent dans son parcours. De 1997 à 2000, elle intègre l'orchestre national de Jazz dirigé par Didier Levallet. En 1999, elle reçoit le prix Django Reinhardt de l'académie du Jazz (Musicien Français de l'année). Quant à Simon Goubert, c'est un compagnon de route de longue date de Christian Vander avec lequel il a collaboré dans les groupes Offering, Magma et Welcome. Il a lui aussi reçu le prix Django Reinhardt en 1996. Le projet "Twofold Head" (Tête double) est né en 2016 autour d'improvisations sur les films de David Lynch. Après une longue gestation, l'album a été enregistré dans les conditions d'un concert au studio Sextan en septembre 2020. Ce dialogue singulier et imaginatif, tout en finesse, nous entraine dans un enivrant voyage musical, que l'on connaisse ou non les films de David Lynch.
Andy EMLER Megaoctet / Just A Beginning

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Le pianiste, organiste, compositeur et chef d'orchestre Andy Emler occupe une place à part dans le monde du Jazz. Depuis 1989, il est à la tête de son "MegaOctet". En plus de trente ans, plus de cent musiciens ont participé à l'aventure. On peut citer Nguyên Lê, François Moutin, Tony Rabeson, Médéric Collignon ou encore Thomas de Pourquery. La musique du MegaOctet est tout à fait singulière. Nourrie de Rock, de Pop, de Jazz et de musique contemporaine, elle abolit les frontières entre les genres. "Just A Beginning", le premier album Live du MegaOctet a été enregistré en 2019 dans le cadre du festival D'Jazz de Nevers. Il restitue admirablement l'univers foisonnant du groupe qui ne peut laisser indifférent. Vous serez peut-être désorientés à la première écoute mais, au final, forcément séduits.
"Le MegaOctet a ses recettes, ses passages requis, immanquables. A la manière d'un combo Rock revenant toujours plus intensément sur sa profondeur de chant, l'orchestre a su au fil des ans se forger une façon à lui de vibrer à l'unisson. Un unisson extravagant, jubilatoire, parfois drôle, toujours très puissant, envoutant". Vincent Mahey
Un artiste à découvrir ou à redécouvrir
Andrea POZZA / Sweet Lorraine & Who Cares?
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Andrea Pozza est un pianiste Italien né à Gènes en 1965. Diplômé du conservatoire Niccolò Paganini, il se produit pour la première fois en public, à seulement 13 ans, au Louisiana Jazz Club de la capitale de la Ligurie. Pianiste éclectique, à l'aise dans tous les répertoires, il revendique aussi bien l'héritage de Teddy Wilson, que ceux de Bud Powell, Bill Evans ou encore McCoy Tyner.
Excellent technicien, il fait preuve d'une belle musicalité. Andrea Pozza est un sideman très recherché, on l'a vu aux côtés de Chet Baker, Lee Konitz, Steve Grossman, Enrico Rava... Il est devenu l'un des piliers de la scène Jazz Italienne. Pour le découvrir, je vous propose deux albums "Sweet Lorraine", enregistré en 2005 avec son Trio (Luciano Milanese - Contrebasse & Stefano Bagnoli - Batterie) et "Who Cares?", en duo avec le saxophoniste Scott Hamilton (2014). Si vous êtes un lecteur assidu de ces pages, vous savez certainement que j'apprécie particulièrement Scott Hamilton. "Héritier" de Coleman Hawkins, Lester Young ou encore Ben Webster, il possède le bien le plus précieux pour un saxophoniste, le son. Son jeu velouté, tout en subtilité, me ravit à chaque écoute et c'est évidemment le cas ici et la complicité et la complémentarité entre les deux artistes est un vrai régal. Je vous recommande particulièrement ce bel allbum.
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Un morceau, une histoire
George & Ira GERSHWIN / A Foggy Day
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"A Foggy Day" a été composé en 1937 par les frères Gershwin pour le film musical "A Damsel In Distress" (une demoiselle en détresse), réalisé par George Stevens, dans lequel la chanson est interpétée par Fred Astaire. Ce film marque un tournant dans la carrière de Fred Astaire. En effet, après sept films en commun, sa partenaire habituelle, Ginger Rogers souhaite faire un break. Il forme alors un nouveau duo avec Joan Fontaine. L'idée de la chanson serait venue aux frères Gershwin en rentrant d'une soirée, un soir de brouillard. Ils l'auraient écrite en moins d'une heure.
"Damsel In Distress" est malheureusement le dernier film dont George Gershwin a écrit la musique puisqu'il il est mort d'une tumeur au cerveau, le 11 juillet 1937, soit cinq mois avant la sortie du film.
Quelques autres belles versions : Lester Young "The Complete Studio Sessions On Verve", Frank Sinatra "Songs For Young Lovers", Ella Fitzgerald "Sings The George And Ira Gershwin Songbook" & Willie Nelson "My Way".
La voix et le swing - La chronique de Philippe VINCENT
La voix et le swing sont deux piliers de l’histoire du jazz qui font partie de la génétique de la musique afro-américaine depuis ses débuts. Ce n’est donc pas par hasard que l’on s’arrêtera ce mois-ci sur deux voix d’aujourd’hui et sur deux musiciens qui furent des porte-drapeaux du swing au lendemain de la deuxième guerre mondiale.
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Reconnu par tous depuis des années comme l’un des chanteurs les plus talentueux de sa génération, le Bruxellois devenu parisien David Linx propose avec “Be My Guest” (Cristal Records/L’Autre Distribution) une quinzaine de duos de haute volée avec des musiciens qu’il était sans doute l’un des rares à pouvoir réunir sur un même album sans altérer l’unité du projet. Jugez plutôt : Hamilton de Holanda, Magic Malik, Tigran Hamasyan, Nguyen Lê, Ran Blake, Marc Ducret, Gustavo Beytelmann et sept autres artistes (parmi lesquels Diederik Wissels, le complice musical de toujours) viennent dialoguer avec la voix de David Linx ou proposer un canevas sur lequel elle se pose. Eternel curieux des choses de la musique, le chanteur montre une fois de plus avec un talent immense que ce n’est pas le style qui compte mais la créativité. Un album remarquable en tous points, y compris dans sa réalisation matérielle où un livret de vingt pages illustre chaque morceau avec une œuvre graphique.
http://www.davidlinx-official.com/
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Avec “A Contrario” (TrebimMusic/L’Autre Distribution), la chanteuse Sandrine Deschamps et la contrebassiste Marie-Christine d’Acqui (elle vient du classique mais on la connait dans le jazz pour sa participation au Chamber Jazz Quintet de notre ami Claude Carrière disparu il y a quelques mois) se lancent elles aussi dans l’exercice d’équilibriste du duo. Sur un répertoire très varié où le jazz (Saint James Infirmery, The Peacocks, Two For the Road) trouve sa place à côté de Tom Jobim et de Tom Waits, les deux dames arrivent sans problème à donner une unité à leur album et nous entraînent dans l’intimité d’une home session en petit comité. Ajoutons le talent de plume de Sandrine Deschamps qui signe deux originaux pour ouvrir et refermer un album soutenu par Daniel Yvinec (texte de présentation) et publié sur le label d’un autre grand contrebassiste, Diego Imbert.
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Mais que serait le jazz sans le swing ? Pour ceux qui ne sauraient pas encore ce que c’est, voilà une réédition qui tombe à pic. Sous le nom de Buck Clayton (superbe trompettiste qui passa plusieurs années dans l’orchestre de Count Basie avant de monter ses propres formations), ces “Complete Legendary Jam Sessions” (Essential Jazz Classics/PIAS) sont un véritable régal. Entre 1953 et 1956, les producteurs John Hammond et George Avakian les organisèrent autour de Buck Clayton qui fut le dénominateur commun de petits groupes où apparaissent Coleman Hawkins, Al Cohn, Buddy Tate, Trummy Young, Freddie Green et d’autres fortiches. La majorité des thèmes sont joués sur tempo medium, là où le swing prend toute sa respiration, même si c’est un tempo d’enfer qui emmène Jumpin’ at the Woodside. Les morceaux font, pour la plupart, plus de dix minutes (parfois plus de vingt) et chacun peut développer ses solos avec comme seules limites celles de son imagination. Ecoutez How Hi the Fi et vous serez convaincu.
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Autre révérence au swing, les “Complete Studio Recordings” (American Jazz Classics/PIAS) du Teddy Wilson Trio with Jo Jones sont un délice pour qui aime le trio piano-basse-batterie. Teddy Wilson, dont la discrétion ne l’empêcha pas d’être aux côtés des plus grands (Armstrong, Billie Holiday, Lester Young, Ella Fitzgerald) fut un pianiste dont l’élégance était sa marque de fabrique. Tous les amateurs de la formule du trio se délecteront de son touché délicat et de son phrasé chantant. Derrière lui (ils se connaissaient depuis les années 30), Jo Jones est une sorte de batteur idéal, sa finesse et son swing en faisant l’anti-cogneur, celui qui pouvait soutenir et souligner avec autant de légèreté que le pianiste. Un coup d’oreille dans le rétro aussi revigorant que nostalgique.
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Mais pas de son sans l’image … En l’occurrence, signalons un beau livre réunissant plus d’une cinquantaine de clichés (belle impression mettant en valeur les prises de vue) réalisés lors de concerts et de festivals dans le grand sud-ouest. Quatre photographes de Nouvelle Aquitaine (Fatiha Berrak, Thierry Dubuc, Philippe Marzat et Alain Pelletier) réunis sous le nom de Blue Box ont voulu “Ecouter le jazz avec les yeux” (Klac/colivera@kaleidoscopelab.fr /06 95 65 18 93 - 25,00 €) et nous montrent de superbes photos de jazzmen d’aujourd’hui, qu’ils soient stars ou moins connus. A admirer en écoutant !
Philippe Vincent
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Directeur de la Société OMD (1983 - 1996) spécialisée dans la distribution de labels Jazz
(Enja, Timeless, Muse, Sunnyside, GRP, etc), créateur du label IDA Records (1984 - 1998)
qui enregistra Barney Wilen, Louis Sclavis, Laurent De Wilde, Enrico Pierannunzi
et bien d'autres, Philippe Vincent est membre de l'Académie du Jazz et collaborateur
régulier de Jazz Magazine depuis 2008.
Jazz News
Pierre De BETHMANN
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Deux belles rééditions à ne pas rater, les albums "Ilium" (2002) et "Complexe" (2004) de l'un de mes pianistes préférés, Pierre De Bethmann. Après l'aventure du trio "Prysm", il lance le projet "Ilium" au début des années 2000, entouré de son quintet et cette fois au Fender Rhodes. Le résultat, une musique inventive transcendée par le sax de David El Malek.
http://pierredebethmann.fr/fr/
Jazz News
Youn Sun Nah / Waking World
"Waking World", le 11e album de la Chanteuse Sud-Coréenne Youn Sun Nah sortira le 28 janvier prochain. Un nouvel opus de celle qui est devenue une artiste incontournable est évidemment un événement. "Waking World", conçu pendant le confinement, le sera plus particulièrement encore puisque pour la première fois, Youn Sun Nah a composé les 11 titres de l'album qui ne comprendra donc aucune reprise. En attendant le 28 janvier, je vous propose le trailer de l'album.
A la Radio
Expression Jazz sur Radio Campus Grenoble
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C'est Pierre-Emmanuel Boumendil, le présentateur et programmateur d'Expression Jazz sur Radio Campus Grenoble qui a attiré mon attention sur son émission. Un vendredi sur deux, il nous propose une heure de Jazz de grande qualité, des émissions thématiques, très bien documentées et illustrées par des morceaux fort bien choisis. Je pense que comme moi, vous prendrez un grand plaisir à son écoute. Alors, laissez-vous tenter !
"Du swing et du bop, du jazz cool et du jazz funk, du jazz rock, du manouche et bien d’autres encore : on écoute toutes les formes de jazz dans l’émission. Des classiques, de célèbres inconnus, des géants et des confidentiels, des grandes et des petites rencontres, des enregistrements en clubs et des grands concerts. De jolis duos, des grands trios, des quartets historiques, des big bands à réveiller les morts, du jazz des villes et du jazz des champs, des chanteurs et des chanteuses, de l’âme et du groove" Extrait de la présentation de l'émission.
Ci-dessous, le lien vers le site de l'émission sur lequel vous pourrez retrouvez tous les Podcasts
d'Expression Jazz.
https://campusgrenoble.org/series/expression-jazz/
Bad News
Pat MARTINO (25/08/1944 - 01/11/2021)
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Le guitariste Pat Martino est décédé le 1er novembre à l'âge de 77 ans. Avec lui disparait une figure de la guitare Be Bop aux côtés d'artistes comme Joe Pass, Jim Hall ou Wes Montgomery. En 2006, Pat Martino avait d'ailleurs enregistré l'excellent album "Remember" en hommage à Wes Montgomery qu'il considérait comme son père spirituel. Il apprend la guitare à 12 ans et devient musicien professionnel en 1962 alors qu'il n'a que 17 ans. Il entame alors une brillante carrière qui aurait pu s'achever prématurément en 1980. Afin de prévenir une rupture d'anévrisme, il est opéré du cerveau avec pour conséquence une perte totale de la mémoire. Il réapprend alors à jouer de la guitare en écoutant ses propres disques et réussi à revenir au premier plan. Pour preuve, en 2004, il est élu guitariste de l'année par le magazine DownBeat. On retiendra son jeu au staccato incisif et précis, au service d'une belle musicalité.
Un artiste à découvrir ou à redécouvrir
Edward GORDON
Edward Gordon est un peintre Américain né en 1940 à Ocean City dans le New Jersey.
Il réalise des œuvres hyperréalistes, d'une précision et d'une minutie quasi photographiques dans le rendu des textures, des couleurs et des formes.
Edward Gordon crée des scènes simples, d'une beauté tranquille, dans lesquelles la lumière inonde à travers les fenêtres et projette les ombres et les couleurs.
En raison de la précision des détails contenus dans chacune de ses peintures, il n'est capable de ne produire que 4 à 6 oeuvres par an.
“My goal is to make paintings so realistic that viewers are drawn into the imagery space and share in the peaceful feelings I try to incorporate into each work”. Edward Gordon
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Music Room - 105 X 77 (1907)
Une photo, une histoire
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USA - Virginia - Shirley Plantation - 23 août 2002
Située sur la rive nord de la James River, la "Shirley Plantation" est l'une des plus ancienne plantation de Virginie. Elle est typique du style Georgien avec ses murs en briques et ses colonnades blanches. Jusqu'à son abolition à la fin du 18e siècle, on y pratiquait l'esclavage pour la culture du coton et du tabac.
Une photo, une histoire - Souvenirs du monde


"Une photo, une histoire" mon premier album photos en ligne sur "Adobe Spark".
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Photos et histoires de New York - Souvenirs de "Big Apple"

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Italie - Gènes - 13 novembre 2015
"I don't have a definition of Jazz. You're just supposed to know it when you hear it".
Thelonious Monk
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