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Les News 2022 - Juin
{ } 01 juin 2022
"Jazz is not just Music. It's a way of Life, It's a way of Being, A way of Thinking". Nina Simone
Disques
Ben SIDRAN / Swing State
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Comme Paul Auster pour la littérature et Woody Allen pour le cinéma, Ben Sidran représente l'excellence intellectuelle Américaine. Ce poète du Jazz, conteur tout autant que chanteur, a attendu ses 78 printemps pour nous offrir son premier album instrumental. A ses côté, son fils Leo à la batterie et Billy Peterson à la basse. Ces trois là se connaissent par cœur puisqu'ils jouent ensemble depuis de nombreuses années. Ils revisitent avec beaucoup de talent quelques grands standards qui ont marqué la jeunesse de Ben Sidran et forgé son identité musicale (Ain't Misbehaving, Tuxedo Junction, Lulaby Of The Leaves ou encore Over The Rainbow...). Ce disque fort réjouissant respire la fraicheur et la spontanéité. Nul doute que vous prendrez beaucoup de plaisir à son écoute.
"Swing State is my first all instrumental record. I’ve done instrumentals before but this is my first piano trio project. My favorite records when I was a kid were the trios of Horace Silver, Bobby Timmons, Bud Powell, and later Sonny Clark. The piano trio format was what first excited me. So circling back sixty-some years later I wanted to feel like those musicians felt when they played. I know I can’t play like them, but I can feel like them. That’s what Swing State is". Ben Sidran
La sortie de ce disque est l'occasion de réécouter l'album "Have You Met Barcelona" (1986) avec le sublime chorus de Sax de Johnny Griffin sur "Girl Talk".
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Jazz Out Of Norway
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Cette superbe compilation nous propose, en 30 titres et deux CD, un panorama du Jazz Norvégien. Elle témoigne de l'extraordinaire vitalité du Jazz dans ce pays. Dès la première écoute, on est littéralement subjugués par la qualité de la musique qui nous est proposée. Eclectisme et modernité sont les qualificatifs qui la caractérisent puisque on retrouve ici toutes les grandes tendances du Jazz actuel. J'avoue humblement que je ne connaissais pas ces artistes, sélectionnés dans les catalogues de labels comme Ecm, Odin ou Rune Grammofone, mais ce sont tous des pointures, chacun dans leur style. Mentions particulières pour le jeune pianiste Kjetil Muledid, mélodiste de haut vol et pour le quartet du contrebassiste Terje Gewelt. Dans ce pays du froid et de la nuit, le Jazz est décidément très Hot !
The Soul Corner
Touch Of Groove
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Très belle découverte que ce "Touch Of Groove". TOG, c'est la rencontre entre trois artistes, Sylvain Lansardière, Pascal "Paco" Guegan et Letty M. Sylvain Lansardière est un cador de l'orgue Hammond et Pascal Guegan un remarquable guitariste nourri à l'écoute d'Albert King, de Johnny Winter ou encore d'Eric Clapton. Mais sans leur faire offense, la véritable pépite du groupe, c'est la chanteuse Letty M., digne héritière d'Aretha Franklin et d'Etta James et dont la voix puissante rappelle également celle d'une certaine Janis Joplin. Ils sont soutenus par une solide rhythmique composée de Pascal Diouf (Bass) et Olivier Marchevet (Drums).
Touch Of Soul, c'est le top de la musique Soul à la Française qui s'inspire des grandes années des labels Stax et Atlantic. Les huit titres originaux sont d'excellente facture et nous délivrent un "Groove" très réjouissant. Quant à la reprise de
"(Sweet Sweet Baby) Since You've Been Gone" d'Aretha Franklin, elle est tout simplement flamboyante. Ecoutez, vous allez adorer.
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Un morceau, une histoire
Antonio Carlos Jobim & Vinicius De Moraes / Garota De Ipanema
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"Garota De Ipanema" (The Girl From Ipanema) est probablement la Bossa Nova la plus célèbre. On la doit à Antonio Carlos Jobim (musique) et Vinicius De Moraes (paroles). Nous sommes en 1962, Vinicius et Tom (le surnom de Jobim) passent des heures à refaire le monde, accoudés au comptoir du "Café Veloso" dans le quartier chic d'Ipanema, à Rio de Janeiro. Chaque soir, Helo Pinheiro, une jolie jeune fille brune aux yeux verts rentre de la plage et passe devant les deux artistes. Inspirés par cette vision, ils vont en faire cette chanson.
La rencontre entre le Jazz et la Bossa Nova s'effectue à la fin des années 50 à l'occasion de plusieurs tournées de Jazzmen Américains au Brésil. Parmi eux, les trompettistes Kenny Dorham et Roy Eldridge, les saxophonistes Coleman Hawkins et Zoot Sims et le guitariste Charlie Byrd. Ce dernier rapporte aux Etats-Unis un disque de Joao Gilberto qu'il fait écouter à Stan Getz. C'est le déclic qui aboutit, en 1963, à l'enregistrement du disque emblématique de cette période, l'album Getz / Gilberto.
Il remporte le Grammy Award du meilleur album en 1965 et The Girl From Ipanema le prix du meilleur enregistrement de l'année.
On dénombre à ce jour plus de 300 versions de la chanson. En voici quelques-unes : Vince Guaraldi & Bola Sete "From All Sides" (1964), Erroll Garner "Up In Erroll's Room" (1968), John Pizzarelli "Bossa Nova" (2004), Eliane Elias "Bossa Nova Stories" (2008)
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Vinicius De Moraes & Helo Pinheiro
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Provided to YouTube by Universal Music GroupThe Girl From Ipanema · Stan Getz · João Gilberto · Astrud GilbertoGetz / Gilberto℗ A Verve Label Group Release; ...
En attendant les festivals ... - La chronique de Philippe VINCENT
En attendant les festivals d’été (parmi lesquels nous mettrons en bonne place le Respire Jazz Festival charentais qui nous est cher pour sa convivialité) voici quelques belles nouveautés qui vont nous faire patienter : deux disques de jazz dit “classique” et deux autres de musiciens qui nous proposent une musique moins ancrée dans la tradition.
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A la fin des années 30 la “swing era” battait son plein et le pianiste Teddy Wilson enregistra plus d’une centaine de titres en petite formation (avec souvent Billie Holyday) dont beaucoup furent des petits chefs d’œuvre. C’est ce répertoire qu’ont voulu faire revivre le trompettiste Michel Bonnet et son groupe Eeny Meeny Miny Mo avec le disque “La Suite Wilson” (Camille Productions/Socadisc). On retrouve le style léger et pétillant d’une musique qui était d’abord faite pour la danse et on est plongé dans l’atmosphère joyeuse des clubs et des ballrooms de l’époque. Les connaisseurs reconnaîtront des spécialistes du genre comme le pianiste Jacques Schneck et le ténor Nicolas Montier et on découvre une chanteuse qui a parfaitement assimilé le style, Antonella Vulliens. Sans mimétisme mais en se moulant parfaitement dans le style de l’époque, voilà un orchestre qui rappelle que le jazz fut d’abord une musique de la joie et de la fête.
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On ne présente plus Scott Hamilton, l’un des maîtres du saxophone ténor depuis près d’un demi-siècle. Après des dizaines d’albums enregistrés de part et d’autre de l’Atlantique, il s’est lancé un nouveau défi, s’inspirer des œuvres de compositeurs de musique classique. Mais il n’est pas tombé dans le piège tendu à tout jazzman pour cet exercice. Au lieu de rester proche de la partition, il a réinventé les choses à sa manière pour un vrai quartet de jazz et bien malin sera celui qui reconnaîtra Chopin, Rachmaninov, Ravel ou Debussy, chacun cherchant dans sa mémoire de quels standards de jazz oubliés il peut s’agir. Dans ce “Classics” bien nommé (Stunt Records/UVM) où le soutient un trio emmené par l’excellent pianiste suédois Jan Lundgren, Scott Hamilton nous émerveille une fois de plus avec sa sonorité de velours à la fois puissante et pleine qu’il semble affiner encore au fil des années. Voilà peut-être l’un de ses meilleurs disques.
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Emilie Calmé et Laurent Maur se sont eux aussi lancés un défi : enregistrer un album en duo, ce qui n’est pas évident sans rythmique ni instrument harmonique pour une flûtiste et un harmoniciste. Mais ils avaient pour eux une immense complicité tissée pendant plus de dix ans dans la pratique de l’exercice (plus de 250 concerts en Europe). Le titre s’imposait : “Fantaisie improbable pour Flûtes et Harmonicas” (LB Music/UVM). Sur un répertoire qu’ils ont créé de A à Z autour d’une forme musicale assez libre, les rôles de soliste et d’accompagnateur ne sont pas figés mais les deux instrumentistes dialoguent, échangent, se soutiennent. Et une utilisation parcimonieuse de l’électronique ajoute des climats sonores qui nous invitent encore un peu plus à se laisser immerger dans la musique de ce duo intime aussi original que séduisant.
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La chanteuse Grazzia Giu n’en est pas elle non plus à ses débuts. Après plusieurs disques, ces “Fragments” (Jazz-Quart/Inouïe Distribution) se situent à la croisée des genres mais c’est le côté pop qui s’impose, l’ombre de David Bowie planant entre les titres. Dans un enregistrement là encore très intimiste, seuls deux musiciens viennent soutenir la voix chaude de l’auteure-compositrice, Guillaume Poncelet au piano et Daniel Yvinec à la guitare, à la basse et aux claviers (il assure aussi la direction artistique). Ambiance nostalgique, mélancolique et une interprétation pleine de sobriété et de délicatesse pour un disque où rien n’est ostentatoire mais où tout sonne juste. Le charme et le côté classieux de ces dix titres conçus comme des pastilles musicales nous font simplement regretter que le CD ne fasse que 30 minutes. Mais Grazzia Giu ne conçoit pas la musique au mètre.
Philippe Vincent
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Directeur de la Société OMD (1983 - 1996) spécialisée dans la distribution de labels Jazz
(Enja, Timeless, Muse, Sunnyside, GRP, etc), créateur du label IDA Records (1984 - 1998)
qui enregistra Barney Wilen, Louis Sclavis, Laurent De Wilde, Enrico Pierannunzi
et bien d'autres, Philippe Vincent est membre de l'Académie du Jazz et collaborateur
régulier de Jazz Magazine depuis 2008.
Festivals
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Comme chaque année, le "Jazz Grandeur Nature" revient dans le cadre champêtre de l'abbaye de Puypéroux en Charente. Les 1, 2 et 3 juillet, le Respire Jazz Festival nous offre une programmation qui mêle valeurs sûres et artistes moins connus mais pourtant très talentueux. Pour ma part, je retiens en particulier le saxophoniste Emile Parisien le 2, le pianiste Laurent De Wilde le 3, mais aussi la jeune chanteuse Franco-Brésilienne Agathe Iracema le 1er.
A noter également que non content d'être un formidable pianiste, Laurent De Wilde est aussi l'un des meilleurs spécialistes de Thelonious Monk et il proposera une conférence musicale sur son génial prédécesseur le 2, à 14 h 00.
https://www.laurentdewilde.com/
Vous pouvez retrouver le programme complet sur le site du festival.
https://www.respirejazzfestival.com/
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Ci-dessous, les liens pour découvrir la programmation de quelques autres festivals.
https://www.jazzavienne.com/fr https://www.jazzinmarciac.com/
https://www.jazzajuan.com/ https://www.nicejazzfestival.fr/fr/
Un artiste à découvrir ou à redécouvrir
Frédéric BAZILLE (1841 - 1870)
Frédéric Bazille est né en 1841 dans une famille de notable protestants de Montpellier. Passionné de peinture, il s'installe à Paris en 1862. Très vite, il intègre un groupe qui comprend Claude Monet, Auguste Renoir, Edgar Degas, Alfred Sisley, Edouard Manet, Berthe Morisot, Paul Cézanne, Camille Pissarro...
Il fait ainsi partie de ces artistes qui inventent un nouveau style, l'impressionnisme et dont il serait peut-être devenu l'un des maîtres. Mais, le 16 août 1870, il s'engage dans le 3e régiment de zouaves pour combattre contre les Prussiens. Il est tué le 28 novembre 1870 pendant la bataille de Beaune-la-Rolande, il avait 28 ans.
"Réunion de famille", une grande toile (1,52 X 2,27), peinte en 1867, est considérée comme le chef-d'œuvre de Frédéric Bazille. Dans la propriété familiale de Méric, près de Montpellier, l'artiste a représenté sa famille au grand complet, à l'ombre d'un marronnier. La composition du tableau et le traitement des couleurs sont tout à fait remarquables.
"Pour moi, je suis bien sûr de ne pas être tué, j'ai trop de choses à faire dans la vie". Frédéric Bazille, la veille de sa mort.
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"Réunion de famille" (1867)
Le tableau est exposé au musée d'Orsay, à Paris
Une photo, une histoire
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Japon – Fujisan Hongū Sengen-Taisha - 15 mars 2017
Le Fujisan Hongū Sengen-Taisha est un sanctuaire Shinto situé dans la ville de Fujinomya, non loin du Mont Fuji.
Il a été fondé en l'an 806. Installé à l'entrée de l'enceinte du temple, le Tsukubai, littéralement "le bassin où l’on se penche", sert à se purifier les mains et la bouche. Il prend le plus souvent la forme d'une pierre creusée, alimentée par un tube en bambou.
Une photo, une histoire - Souvenirs du monde
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Photos et histoires de New York - Souvenirs de "Big Apple"
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Souvenirs de Florence - La ville où l'Art est Roi
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Wild Wild West - Montana / Wyoming
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Taiwan - Kaohsiung Subway - Formosa Boulevard Station - 26 mars 2017
"I don't have a definition of Jazz. You're just supposed to know it when you hear it".
Thelonious Monk
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