"Jazz is not just Music. It's a way of Life, It's a way of Being, A way of Thinking". Nina Simone

Le morceau du mois

Rigmor GUSTAFSSON / Walk On By

​​Disques

Eliane ELIAS / Time And Again


Figure incontournable de la scène musicale Brésilienne, la pianiste et chanteuse Eliane Elias a désormais une longue carrière derrière elle. Elle a commencé à se produire à l'âge de 17 ans avec deux des grands de la Bossa Nova, Vinicius De Moraes et Toquinho. Puis elle a entamé une prolifique carrière solo s'accompagnant d'artistes Brésiliens comme Gilberto Gil ou Caetano Veloso mais aussi de pointures du Jazz (Jack DeJohnette, Peter Erskine, Herbie Hancock, Joe Henderson ou encore Toots Thielemans). Ses atouts, une voix au timbre unique et un jeu de piano remarquable. "Time And Again" est son 30e album. Au programme, huit titres tout en nuances et en suavité, dont quatre ont été co-écrits avec le contrebassiste Marc Johnson, son partenaire à la scène et à la ville. Il faut mentionner, en particulier, le remarquable "Sempre", interprété en duo avec Djavan, icone de la musique Brésilienne moderne. Au final, un album véritablement délicieux.

"With Time And Again, Eliane Elias once again demonstrates her artistic ingenuity and ability to surprise listeners with her creative prowess. Her alluring vocals, masterful musicianship, and songwriting skills cement her status as the reigning queen of Brazilian jazz, delivering a landmark recording that affirms the beauty of life and invites listeners to experience her brilliant musical journey time and again".

https://elianeelias.com/

       

EYM Trio / Casablanca


Un an après l'album "Bangalore" (voir la Newsletter de novembre 2023), le trio EYM repart à l'aventure avec "Casablanca". Ce titre a été choisi car les trois musiciens ont rencontré le dessinateur Simon Lamouret dans cette ville et c'est d'ailleurs lui qui a illustré l'album. Fidèles à leur concept, Elie Dufour (piano), Yann Phayphet (contrebasse) et Marc Michel (batterie) nous font voyager par la magie de leur Jazz acoustique mâtiné d'influences Bulgares, Tsiganes, Orientales ...

Cet album est porteur d'une innovation tout à fait étonnante. En effet, Elie Dufour a profité du confinement pour créer une pédale mécanique lui donnant accès à des modes de jeu inédits qui permettent au piano de sonner comme un Oud et comme des instruments à cordes pincées.

Je vous invite vraiment à découvrir ce trio un peu hors normes mais très attachant.

       

Un morceau, une histoire

Burt BACHARACH & Hal DAVID / Walk On By


"Walk On By" a été composé en 1963 pour Dionne Warwick par le prolifique duo Burt Bacharah (musique) & Hal Davis (Paroles) a qui l'on doit de nombreux succès comme "I Say A little Prayer" ou "Raindrops Keep Fallin' On My Head". Dionne Warwick l'a enregistré la même année, à New York, dans les studios Bell Sound. Le titre sort en 45 tours en avril 1964 et il se classe à la 6e place du Bilboard. Cette version est par ailleurs inscrite au Grammy Hall Of Fame.

Ce morceau a fait l'objet de nombreuses reprises, en voici quelques-unes :
Aretha Franklin "Runnin' Out Of Fools" (1964), Mel Tormé "Right Now" (1966), Wynton Kelly "Full View" (1967), Tal Tjader "Sounds Out Burt Bacharach" (1968), Diana Krall "Quiet Nights" (2009), Robin McKelle "Soul Flower" (2013) et bien sûr Rigmor Gustafsson (voir le morceau du mois).

       

              

              

Respire Jazz : Quinzième ! - La chronique de Philippe VINCENT

Depuis quinze ans, le dernier weekend de juin entend le jazz envahir l’ancienne abbaye de Puypéroux, dans le Sud-Charente, pendant trois ou quatre jours. Sur la durée de ce Respire Jazz Festival, un millier de festivaliers se retrouvent donc dans ce lieu champêtre isolé au fond de la campagne charentaise que l’on croirait avoir été créé pour l’évènement. Cette année, la photographe Sophie Le Roux, membre de l’Académie du jazz, avait investi les différents espaces du site avec son exposition Le Jazz au bout des Doigts, série de photos grand format (1 m x 1,20 m) de mains de grands jazzmen à l’œuvre. L’image était d’ailleurs à l’honneur pour cette édition puisque Philippe Messelet, photographe lui aussi, exposait à l’accueil ses clichés des musiciens venus les années précédentes, et Roger Bertrand avait conçu dans la grange une exposition intitulée “Jazz, Visions graphiques” consacrée à des peintres et dessinateurs qui s’inspirent de la musique. Enfin, Annie-Claire Alvoet, que les lecteurs du blog de Jazz Magazine connaissent bien pour ses illustrations de certains comptes-rendus de concert, avait elle aussi fait le déplacement pour croquer les musiciens sur le vif comme elle sait si bien le faire de son pinceau magique.

Georgui Kornazov Brass 5tet par Annie-Claire Alvoet

https://annie-claire.com/

Si la place nous manque ici pour nous lancer dans une chronique exhaustive de chaque concert, il faut souligner une fois de plus la qualité globale de la programmation basée sur la sincérité des projets, de savants équilibres étant entretenus entre les styles musicaux et entre les têtes d’affiche, les musiciens locaux et les artistes en devenir, ce qui réserve toujours de belles surprises. Ceci dit, difficile de ne pas parler du magnifique concert d’Henri Texier qui, après plus de 50 ans de carrière, réussit toujours à nous étonner. Et, dans son sextette, une mention particulière pour Sylvain Rifflet, magnifique au ténor, qui nous fit penser à une sorte de Stan Getz des temps modernes. Le nouveau quintet de Pierre Perchaud avec Robinson Khoury fut une première et une découverte (disque à sortir en début d’année prochaine), tout comme le groupe de Gueorgui Kornazov que l’on put entendre avec un batteur “du cru”, Stan Delanoy, qui s’installa derrière les fûts d’Eric Echampard retenu par un deuil familial. Nous savions que Stan n’était pas seulement bénévole du festival mais aussi percussionniste classique et prof de batterie et ce fut après une simple écoute du disque de Kornazov qu’il décida de se jeter à l’eau. En ce weekend d’élections moroses dont on craignait des lendemains qui déchantent, l’atmosphère conviviale du festival et l’ambiance débridée des jam sessions sous les étoiles furent une sorte de baume au cœur. Le dernier soir, on se demandait tout de même si, après des heures passées à souffler dans sa trompette, il resterait encore des lèvres à Quentin Ghomari pour boire son café quelques heures plus tard au petit déjeuner.

https://www.respirejazzfestival.com/


A propos de Robinson Khoury, signalons la sortie de son nouvel album “Mÿa” (Komos). A côté de ses diverses aventures en sideman où il joue la musique des autres, le jeune prodige du trombone continue son chemin de leader avec des projets souvent surprenants. Il avoue avoir pensé ce nouvel opus « comme une sorte de voyage vers [ses] origines libanaises et les origines du monde, à travers des éléments de musique arabe et en intégrant des formes empruntées à diverses traditions de musiques anciennes, réenvisagées au prisme d’un certain futurisme ». Il en résulte un enregistrement où se côtoient des éléments de musiques traditionnelles et des sons électro très actuels, plongeant l’auditeur dans un monde onirique où son instrument laisse souvent les solos enfiévrés dans la coulisse. Une sorte d’essai qui se veut novateur tout en épousant certaines tendances actuelles du multiculturalisme revisité à l’aune des technologies modernes.

https://www.robinsonkhoury.com/
 

              


Plus proche d’une tradition bien définie, Manu Le Prince rend hommage à Johnny Alf, précurseur méconnu de la bossa nova qui vécut dans l’ombre de la Sainte Trinité Jobim/Gilberto/Moraes. En fait, ce “Bossa Jazz For Ever” (Frémeaux & Associés/Socadisc) est la réédition d’un disque sorti il y a une dizaine d’années et qui nous avait conquis à l’époque par l’authenticité de son propos. Car si Manu Le Prince est française, elle est brésilienne d’adoption depuis de longues années et elle nous fait sentir qu’une relation charnelle la lie à sa terre d’accueil. Son timbre de voix granuleux fait merveille dans ce type de répertoire et son identité de chanteuse de jazz se sent entre chaque note. Accompagnée par l’excellent quartette d’Idriss Boudrioua, elle réussit ici un sans-faute, là où plusieurs européennes se sont coincées les cordes vocales dans la saudade. Un album à redécouvrir, enregistré sous le soleil de Rio et gorgé de cette “nostalgie joyeuse” qu'exhale souvent la bossa nova.

https://manuleprince.com/

              

Philippe Vincent



Directeur de la Société OMD (1983 - 1996) spécialisée dans la distribution de labels Jazz
(Enja, Timeless, Muse, Sunnyside, GRP, etc), créateur du label IDA Records (1984 - 1998)
qui enregistra Barney Wilen, Louis Sclavis, Laurent De Wilde, Enrico Pierannunzi
et bien d'autres, Philippe Vincent est membre de l'Académie du Jazz et collaborateur
régulier de Jazz Magazine depuis 2008.

The Blues Corner

Bette SMITH / Goodthing

 

On a coutume de dire, comparaison n'est pas raison, mais tout de même, à l'écoute de "Goodthing", le 6e album de Bette Smith, on ne peut s'empêcher de penser à quelques prestigieuses devancières comme Aretha Franklin, Tina Turner, Etta James ou Big Mama Thornton. Bette Smith a grandi dans le quartier de Bedford-Stuyvesant à Brooklyn. Elle a été initiée au chant par son père, directeur de chorale. Dès son premier album "From The Well Of My Inner Child" (2006), elle a été plébiscitée comme la nouvelle étoile montante de la Soul Américaine. "Goodthing" a été enregistré au Royaume-Uni avec le producteur Jimmy Hogarth. De sa voix puissante, Bette Smith bonifie les 13 titres de l'album, passant avec bonheur de la Soul au Blues, au Rock et au Funk.

"Bette, c’est le vrai truc. Ses paroles viennent directement du cœur. Elle emporte les gens avec sa voix unique et j’ai été ravi de travailler sur ce disque". Jimmy Hogarth

https://www.bettesmith.com/

       

Bad News

John MAYALL (1933 - 2024)

John Mayall, le parrain du Blues Anglais (The Godfather Of British Blues), est décédé le 22 juillet à l'âge de 90 ans. A la fois chanteur, harmoniciste, guitariste, claviériste et auteur-compositeur, il a porté le Blues Britannique au firmament de la musique. Son groupe, les Bluesbreakers aura été une véritable pépinière de talents, accueillant ainsi Jack Bruce, Aynsley Dunbar, Peter Green, Mick Fleetwood, Mick Taylor et bien sûr Eric Clapton.
Dans son abondante discographie, je vous recommande plus particulièrement deux albums, "Blues Breakers With Eric Clapton" (1966) et "Blues From Laurel Canyon" (1968).

"So sad to hear of John Mayall’s passing. He was a great pioneer of British blues and had a wonderful eye for talented young musicians, including Mick Taylor - who he recommended to me after Brian Jones died - ushering in a new era for the Stones". Mick Jagger

       

       

Une artiste à découvrir ou à redécouvrir

Susan ABBOTT

Susan Abbott est une artiste Américaine née en 1951 à Takoma Park (Maryland). Elle a commencé à dessiner et à peindre dès son plus jeune âge. Elle a poursuivi des études artistiques au Maryland College Of Art de Baltimore puis s'est perfectionnée dans différents instituts. Au fil des années, elle a acquis une renommée internationale, en particulier grâce à ses peintures très colorées, inspirées par les paysages et les villes du Vermont.

"I always had a love of decorative color, color for the sake of color, maybe influenced by all the sewing and needlepoint I did as a kid. I think painters are either more attracted to light and shadow, or more attracted to color shapes. I fall into the latter group. Working with color is a big part of the pleasure I get from painting". Susan Abbott

https://www.susanabbott.com/

"Early Morning, April" - Oil On Linen On Panel - 71,12 X 101,6

Une photo, une histoire

Inde - Rajasthan - Fort d'Amber - La porte de Ganesh - 30 mai 2004

Situé à 11 Km de Jaipur, le fort d'Amber se dresse tout en haut d'une colline qui surplombe le lac Maota. Il a été édifié en 1592. Le fort est célèbre pour ses éléments caractéristiques de l'art hindou avec ses grands remparts et toute une série de portes et de chemins pavés. La porte de Ganesh, nommée ainsi par référence au dieu Hindou qui "aplanit les difficultés de la vie", conduit aux appartements privés des Maharajas. 

Mes albums photos en ligne sur Adobe Express

My Favorite Pictures 2002 - 2011


Parmi les milliers de photos que j'ai prises au fil des années, j'en ai sélectionnées quelques-unes.

https://new.express.adobe.com/webpage/CnRlcIvY3MLK6

My Favorite Pictures 2012 - 2024


Parmi les milliers de photos que j'ai prises au fil des années, j'en ai sélectionnées quelques-unes.

https://new.express.adobe.com/webpage/Ks9VnGAfD6QY0

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

Retrouvez le Blog de Jazznicknames sur X (ex Twitter)

https://twitter.com/jazznicknames

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

Italie - Gènes - Louisiana Jazz Club - 13 novembre 2015

"I don't have a definition of Jazz. You're just supposed to know it when you hear it".
Thelonious Monk

Ce Blog amateur est sans but lucratif. Certaines photos et certains logos sont sous copyright. Les personnes ou les sociétés disposant des droits sur ces images, qui souhaiteraient les voir retirer, sont invitées à me contacter. Les extraits musicaux et les liens vidéos ne figurent sur le Blog qu'à titre d'illustration. Ils ne constituent en aucun cas, une quelconque incitation au téléchargement illégal.

"Le Blog de Jazznicknames" is an amateur Blog with no lucrative reasons for being. Some pictures and logos are protected by copyright laws.  If you have the rights to these pictures and / or logos and wish to have them removed from this website, please contact me by E mail.
The musical and video excerpts on this site are only used to quote and illustrade. They have not been included in any way to entice illegal downloading.

jazznicknames@gmail.com

Retour à l'accueil