"Jazz is not just Music. It's a way of Life, It's a way of Being, A way of Thinking". Nina Simone

A la une



Le Blog de Jazznicknames a le plaisir d'accueillir un nouveau chroniqueur en la personne de Roger Bertrand, grand amateur de Jazz et collectionneur passionné.
Il nous fera partager ses souvenirs avec la verve qui le caractérise.

Le morceau du mois

Jan HARBECK Quartet / Harlem Nocturne

Disques

Yvonnick PRENE / Un harmonica pour Django


Un an après "Jobim's World", Yvonnic Prené est de retour avec "Un harmonica pour Django". Originaire de Massy dans la banlieue Parisienne, il s'est installé à New York en 2007 où il s'est fait une place de choix dans l'univers du Jazz de "Big Apple". Au delà de la scène et des enregistrements, Yvonnic Prené est également un éducateur qui a fondé la "New York Harmonica School" et "My Harmonica Studio", deux institutions qui ont formé plus de 500 élèves. Pour ce nouvel album, il a fait appel à des musiciens bien connus de la scène du Jazz Manouche Française, Adrien Moignard (guitare solo), Mathieu Chatelain (guitare rythmique), Diego Imbert (contrebasse) et Bireli Lagrène en invité sur plusieurs morceaux. Alors, célébrer Django à l'harmonica, bonne ou mauvaise idée ? Si vous prenez le temps d'écouter cet album, ce que j'espère, vous constaterz qu'Yvonnic Prené est bien à la hauteur de son ambition.

"La plus belle musique que j'aie jamais entendue à l'harmonica". Lee Konitz

https://www.yvonnickprene.com/
 

              

Django Celebration #01


Décidemment, le Jazz Manouche est à l'honneur en cette rentrée. "Django Celebration #01" est le premier opus d'une nouvelle collection destinée à célébrer la mémoire de Django, génie intemporel, et nous menera jusqu'en 2028 pour le 75e anniversaire de sa disparition. Il a été enregistré à l'initiative du contrebassiste William Brunard. A ses côtés, Stochelo Rosenberg, l'un des plus brillants héritiers de Django et Rocky Gresset, un guitariste non moins talentueux. Le swing manouche est un genre véritablement enthousiasmant et cet album est une vraie pépite. Au programme, des compositions de Stochelo et de Django ainsi qu'un standard universel "Over The Rainbow".
La sortie de ce disque me remémore un souvenir de concert, peut-être le plus grand concert de Jazz manouche jamais organisé. C'était le 9 juillet 2002 dans le théâtre antique de Vienne. Ce soir-là Bireli Lagrene et son Gipsy Project composé de Florin Niculescu (violon), Hono Winterstein & Thomas Dutronc (guitares) et Diego Imbert (contrebasse) avaient invité Martin Weiss (violon), Dorado Schmitt, Samson Schmitt, Sylvain Luc, David Reinhardt, Stochelo Rosenberg, Tchavolo Schmitt, Angelo Debarre, Serge Krief et Richard Chiche (guitares) ainsi que  Richard Galiliano (accordéon). Une véritable déferlante de virtuosité et de swing. La vidéo de ce moment magique existe en DVD mais j'ignore si on peut encore le trouver.

 

              

Scott Tixier / Bonfire

 

Né en 1986 à Montreuil-sous-Bois, le violoniste Scott Tixer a étudié le violon classique au conservatoire de Paris avant de s'initier à l'improvisation en autodidacte puis avec Florin Niculescu. Installé aux Etats-Unis depuis une vingtaine d'années, il a acquis une solide réputation qui lui a valu de collaborer avec des artistes comme Stevie Wonder, Kenny Barron, Cassandra Wilson ou encore Pat Metheny. Son nouvel album, "Bonfire", a été entièrement improvisé et enregistré en solo, en une seule prise, avec son violon et une pédale de loop ce qui lui permet d'obtenir des effet étonnants. C'est donc dans un univers très particulier qu'il nous emporte, celui d'une musique aérienne, hors du temps et de l'espace. A découvrir absolument.

"M. Tixier is a violinist whose sonic palette, like his range of interests, runs open and wide". The New York Times

https://scotttixiermusic.com/
 

              

Scott Tixier sera le 21 octobre, sur la scène de la Maison de la Culture de Clermont-Ferrand, dans le cadre du festival "Jazz en Tête". 

https://www.jazzentete.com/

Des voix à suivre - La chronique de Philippe VINCENT

Depuis une quinzaine d’années, à chaque sortie d’un de ses nouveaux disques, nous n’avons de cesse de dire tout le bien que l’on pense de Sinne Eeg. Au fil du temps, cette belle sirène de Copenhague s’est affirmée comme l’une des toutes meilleures chanteuses de jazz du continent européen et elle le montre encore avec son nouvel album. Une nouvelle fois, c’est en duo qu’elle a choisi de se présenter devant le micro, exercice périlleux où le moindre écart n’est pas dissimulable derrière une pirouette de l’orchestre. Mais rien ne saurait effrayer Sinne Eeg, comme elle l’a déjà montré à deux reprises en compagnie du formidable bassiste Thomas Fonnesbaek. C’’est avec Jacob Christoffersen cette fois-ci, son pianiste depuis presque vingt ans, qu’elle affiche une belle complicité musicale dans « Shikiori » (Stunt Records/UVM), du nom d’une demeure traditionnelle japonaise vieille de 150 ans transformée pour l’occasion en studio d’un jour. L’intimité du lieu a préservé et sans doute favorisé l’authenticité du dialogue entre les deux musiciens qui ont pu donner libre cours à leur imagination féconde. Une fois de plus, leur grande maîtrise technique est au service d’une musicalité qui est toujours là pour séduire notre oreille sur un répertoire judicieusement choisi. Ainsi Sinne Eeg réinvente Lush Life et But Not For Me en faisant revivre à sa manière ces standards vieux comme le jazz et elle fait subir le même traitement à Don’t Be So Blue, un titre né de sa plume, comme si elle voulait montrer que, quel que soit le matériau, le propre du jazz est de recréer à chaque fois un nouveau morceau. De toutes façons, de la finesse de son grain de voix à sa justesse infaillible, ses grandes qualités vocales alliées à un swing toujours présent et à une grande puissance de conviction rendent toutes ses interprétations pleines de vie. L’un des grands disques vocaux de l’année.

https://sinnemusic.com/       https://jacobchristoffersen.com/

              

Il y a quelques mois, mon compère Eddie Bernard, créateur de ce blog et ami de longue date, vous a brièvement parlé ici du groupe vocal Shades à l’occasion de la sortie de leur deuxième album. Le hasard faisant parfois bien les choses, il se trouve que j’ai eu l’occasion d’entendre ce groupe sur scène lors du festival d’Anglet il y a peu et leur prestation fut tellement étonnante que j’ai eu envie de parler d’eux à nouveau. Mais rappelons d’abord qu’une fois de plus la programmation de cet Anglet Jazz Festival (autrefois baptisé de façon plus poétique Jazz sur l’herbe) fut de nature à combler d’aise autant les jazz fans que les simples curieux. Bravo à son “inventeur”, Marc Tambourindeguy, qui ne compte pas sa peine à la tête de l’entreprise, tout comme son équipe de bénévoles. Pour en revenir à Shades, rappelons que c’est un groupe qui réunit trois chanteuses (Ellinoa, Marion Chrétien et Elora Entolin), un chanteur (le pianiste Pablo Campos que l’on a découvert à cette occasion dans un autre emploi que derrière son clavier) et une rythmique pour le moins originale puisque composée seulement d’une guitare (Antoine Laudière qui tient le manche et assure aussi la direction musicale et des arrangements fort bien pensés) et Etienne Quezel à la clarinette basse. Leur prestation fut une fête qui commença avec un Sweet Georgia Brown enflammé par Marion Chrétien avant que Elora Antolin vienne souffler sur les braises avec I Got Rhythm. Les rôles sont très bien partagés dans le groupe, Ellinoa se réservant des interventions dans un styles plus moderne et Pablo Campos nous rappelant que des chanteurs de jazz, ça existe encore. Ces artistes attachants ont mis le feu à la salle du beau Théâtre Quintaou et ils avaient eu la bonne idée d’amener avec eux leur ingénieur du son, Aurélien Marotte, qui nous concocta une sono aux petits oignons. Ne ratez donc pas Shades sur scène si vous avez l’occasion de les voir, c’est un pur bonheur.

https://www.shadeslegroupe.com/

              

Philippe Vincent



Directeur de la Société OMD (1983 - 1996) spécialisée dans la distribution de labels Jazz
(Enja, Timeless, Muse, Sunnyside, GRP, etc), créateur du label IDA Records (1984 - 1998)
qui enregistra Barney Wilen, Louis Sclavis, Laurent De Wilde, Enrico Pierannunzi
et bien d'autres, Philippe Vincent est membre de l'Académie du Jazz et collaborateur
régulier de Jazz Magazine depuis 2008.

Un morceau, une histoire

Earle HAGEN & Dick RODGERS / Harlem Nocturne

 

Harlem Nocturne a été composé en 1939 par Earle Hagen (music) & Dick Rogers (lyrics) pour l'orchestre de Ray Noble dont ils étaient membres. L'année suivante, le leader du Big Band, le trompettiste Randy Brooks choisit ce morceau comme indicatif de l'orchestre. Ce thème est un véritable régal pour les saxophonistes qui peuvent exprimer toute la profondeur de leur jeu. Quelques belles versions : Illinois Jacquet "Swing's The Thing" (1957), Ernestine Anderdon "The Fascinating Ernestine" (1960), Mel Torme "Sings Sunday In New York & Other Songs About New York" (1963), Quincy Jones "Quincy's Got A Brand New Bag" (1966), Jan Harbeck Quartet "Copenhagen Nocturne" (2011 - voir le morceau du mois).
Et puis, ma version préférée, celle de Barney Wilen sur l'album "La note bleue" (1987).

       

              

Les souvenirs d'un passionné de Jazz - La chronique de Roger Bertrand

Jackie McLean



J'ai déjà raconté cette histoire, je crois, il y a 40 ans peut-être ! J’étais allé voir Jackie McLean au Thelonious à Bordeaux (première formule). A l'entracte, je l'ai rencontré par hasard dans les toilettes. On s'est serré la main, après les avoir (les mains) rincées sous le lavabo, hygiène oblige ! Nous avons échangé quelques mots dans mon charabia anglais (j'aurais dû mieux travailler à l'école) car lui ne parlait pas la langue de Molière, ni celle de Pompidou, président à l'époque. Quand je lui ai dit que j'avais tous ses disques, Blue Notes, Steeple Chase ... sous son nom et beaucoup d’autres comme sideman, il n'en revenait pas qu'un petit Frenchie d'une vingtaine d'années connaisse aussi bien son œuvre. Comme un imbécile je n'avais emmené aucun vinyle avec moi (pas de cd à l'époque) et aucun papier sous la main pour une dédicace ! Rahhh !

 

              

Un artiste à découvrir ou à redécouvrir

Ramon CASAS (1866 - 1932)

Ramon Casas est un peintre et affichiste Espagnol originaire de Barcelone. C'est l'un des initiateurs du modernisme Catalan, un courant artistique qui ne se limite pas à la peinture puisqu'on y retrouve par exemple l'architecte Antoni Gaudi. Ramon Casas se forme à la Llota, l'école supérieure de design et d'art de Barcelone. En 1890, il s'installe au Moulin de la Galette à Montmartre avec son ami Utrillo. Dans les années qui suivent, il acquiert une stature internationale, obtenant des médailles à Madrid et à Berlin. il participe également à l'exposition universelle de Chicago. Ses thèmes de prédilection sont multiples, les portraits, les nus, les caricatures, les scènes de foule. Deux de ses œuvres majeures, "Au Moulin de la Galette" et "Jeune décadente, après le bal" sont conservées dans le musée de l'abbaye de Montserrat, près de Barcelone.

"Au moulin de la Galette" - Huile sur Toile - 117 X 90 (1892)

"Jeune décadente, après le bal " - Huile sur Toile - 46,5 X 56 (1899)

Deux photos, une histoire

Panama Canal - Gatun Locks - 12 décembre 2018

Le Panama est un petit pays situé à la jonction de l'Amérique centrale et de l'Amérique du sud. Il est frontalier avec le Costa Rica et la Colombie. Il a été découvert par Christophe Colomb lors de son 4e voyage. Il est principalement connu pour son canal de 80 Km de long qui relie l'océan atlantique à l'océan pacifique. Il raccourcit considérablement le trajet entre les deux océans puisque un navire allant de New York à San Francisco parcourt 9 500 Km au lieu de 22 500 Km en passant par le Cap Horn. La première tentative de construction du canal a commencé en 1880 sous la direction du Français Ferdinand De Lesseps a qui l'on devait également le canal de Suez. Mais cette tentative fut un échec et ce sont finalement les Américains qui ont finalisé le projet et le canal a été mis en service le 15 août 1914. Près de 15 000 navires l'empruntent chaque année. Le canal comporte trois écluses, celles de Miraflores, de Pedro Miguel et de Gatun. Pour les franchir, les navires sont tractés par de petites locomotives appelées Mulas.

Panama Canal - Gatun Locks "Mula" - 12 décembre 2018

"Musicians", mon album photos en ligne sur Adobe Express

 

https://new.express.adobe.com/webpage/jv0b4qsGRhQ1I

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New York - Harlem - 24 août 2013

"I don't have a definition of Jazz. You're just supposed to know it when you hear it".
Thelonious Monk

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