"Jazz is not just Music. It's a way of Life, It's a way of Being, A way of Thinking". Nina Simone

Le morceau du mois

Joao GILBERTO / Garota De Ipanema

Disques

Serena FISSEAU & Vincent PEIRANI / So Quiet


Décidément, Vincent Peirani ne cesse de nous étonner. Une fois de plus, voici un nouvel album magique ! Avec sa compagne Serena Fisseau, ils ont choisi d'interpréter les morceaux qu'ils aiment chanter à leurs enfants.
Du jazz, de la pop, de la musique Brésilienne, des airs Indonésiens, un délicieux cocktail tout en retenue et en sensibilité. On se régale en redécouvrant toutes ces mélodies, "And I Love Her", "Close To You", "Luiza", "La Tendresse" ...  et une étonnante version très enjouée de "What A Wonderful World". La voix de Serena Fisseau est soyeuse à souhaits.
Son timbre et son phrasé me rappellent la trop méconnue Françoise Kucheida. Elle passe avec une aisance déconcertante du Français au Brésilien en passant par l'Anglais et l'Indonésien, sa langue maternelle. Quand à Vincent Peirani, il distille de merveilleuses grappes de notes qui soutiennent avec délicatesse la voix de la chanteuse.
Je suis sûr que vous prendrez beaucoup de plaisir à l'écoute de ce disque et puis si vous avez de jeunes enfants, voilà l'album idéal pour leur faire découvrir tout en douceur la musique, la vraie.

       

       

http://serena-fisseau.com/                                  https://www.vincent-peirani.com/

Disques

Daniele DI BONAVENTURA & Giovanni CECCARELLI / Eu Te Amo
(The Music Of Tom Jobim)


Le Bandonéoniste Daniele Di Bonaventura et le pianiste Giovanni Ceccarelli, tous deux Italiens, forment un remarquable duo depuis 2013. Après un premier album "Mare Calmo", il nous proposent aujourd'hui "Eu Te Amo" (Je t'aime), un hommage à l'immense compositeur Brésilien Tom Jobim. Leur parti pris, interpréter des morceaux parmi les moins connus de Jobim, que l'on découvre ou redécouvre avec délectation. Les quinze titres ont été composés soit par Jobim seul, soit par le tandem qu'il formait avec Vinicius De Moraes, autre figure légendaire de la Bossa Nova. Ils expriment avec beaucoup de talent la "Saudade", ce "vague à l'âme" typiquement Brésilien. Trois invités se joignent à eux sur plusieurs morceaux, la chanteuse Française Camille Bertault, le chanteur Brésilien Ivan Lins et  surtout pour ce qui me concerne, le violoncelliste Jaques Morelenbaum. Celui-ci, qui fut l'arrangeur de Jobim, justement et de Caetano Veloso perpétue avec son épouse, la chanteuse Paula Morelenbaum, la tradition de la Bossa Nova.
Son jeu délicat et inspiré fait merveille sur quatre titres du disque. 

 

          

http://www.danieledibonaventura.com/                        http://www.ceccarelligiovanni.com/

Disques - Les sorties en bref



Dans la production récente, voici quelques albums qui méritent le détour.


Richard Galliano / The Tokyo Concert
Moment magique saisi à Tokyo à l'occasion de la "Folle Journée" 2018. Un répertoire qui mêle Jazz, musique classique et Brésilienne et compositions personnelles dont l'incontournable "Tango pour Claude".
"Une intensité d'écoute, un partage, une communion avec le public comme j'en avais rarement ressenti". Richard Galliano

http://www.richardgalliano.com/


Trio Corrente / Tem Que Ser Azul
Groupe phare de la scène de Sao Paul, ce trio formidable combine harmonieusement le meilleur du Jazz avec la tradition Brésilienne (Bossa Nova, Samba et Musica Popular Brasileira).

http://triocorrente.com/


Django AllStars / New York Sessions
La tradition de la musique Manouche est toujours bien vivante. La preuve avec ce quintet de haute volée mené par trois formidables solistes, Samson Schmitt (guitare), Pierre Blanchard (violon) et Ludovic Beier (accordéon).  Swing et virtuosité sont au menu.

Un morceau, une histoire

DONOVAN / Hey Gyp (Dig The Slowness)

"Hey Gyp" est une chanson composée par le musicien Folk Ecossais Donovan Leitch. Elle a été publiée, pour la première fois en 1965, sur la face B du 45 tours "Turquoise". Elle a été reprise l'année suivante par Eric Burdon And The Animals sur l'album "Animalism".
Le "Gyp" en question n'est autre que le sculpteur et parolier David John Mills, dit "Gyp", ou encore "Gypsy Dave", un ami très proche de Donovan.
Mais en réalité, "Hey Gyp" n'est pas tout à fait une oeuvre originale de Donovan même s'il a adapté la musique et écrit de nouvelles paroles.
En effet, il s'agit d'une reprise de "Can I Do It For You", une composition de Memphis Minnie & Kansas Joe McCoy (1930).

Voici comment Donovan explique la réécriture des paroles originales, dans une interview publiée en 2015 : "Gyp, of course is Gypsy Dave. All right, we're sitting back, listening to music. A little bit high, high on maybe the ganja, and there's an incense stick. It's very quiet, the music's really low, jazz maybe, and I turn to Gyp, and say, 'Hey Gyp, dig the slowness.' Because, when you're actually in an altered state, you can watch things that are moving really slow, and you can really watch them" !

       

       

Lizzie Douglas dite "Memphis Minnie" (1897 - 1973) est une légende du Blues, certes un peu oubliée aujourd'hui. Originaire d'Algiers en Louisiane, elle s'installe à l'âge de 13 ans, à Memphis où elle rencontre Kansas Joe McCoy qui va devenir son premier mari et son partenaire de composition et de scène. Ils forment un duo remarquable dans le plus pur style du Sud. Dans les années 30, son style évolue et elle est la première Blueswoman à jouer de la guitare électrique. Elle forme alors un nouveau duo, tout aussi excellent, avec son second mari, Little Son Joe. Memphis Minnie a apporté une contribution majeure à l'évolution du Blues, en étant l'une des initiatrices du style connu sous le nom de  "Chicago Blues".
Son influence s'est étendue bien au-delà du monde du Blues comme en témoignent les reprises de "Me And My Chauffeur Blues" par Jefferson Airplane sur l'album "Takes Off" (1966) et Maria Muldaur sur l'album "Pottery Pie" (1968) sans oublier celle de "When The levee Breaks" par Led Zeppelin sur l'album IV (1971).

       

Sur la tombe de Memphis Minnie, à Walls dans le Mississippi, figure l'inscription suivante "The hundreds of sides Minnie recorded are the perfect material to teach us about the blues. For the blues are at once general, and particular, speaking for millions, but in a highly singular, individual voice. Listening to Minnie's songs we hear her fantasies, her dreams, her desires, but we will hear them as if they were our own".

https://donovan.ie/#

Le Jazz Grandeur Nature - La chronique de Philippe VINCENT

Pour la onzième année consécutive, le Respire Jazz Festival nous a offert trois jours d’immersion dans la campagne charentaise, loin du tumulte de la ville. Il faut dire que le site de l’ancienne Abbaye de Puypéroux, au milieu des bois et des champs et à l’écart de toute habitation, incite à toutes  les formes de retraite. Elles furent religieuses à une époque, elles sont musicales aujourd’hui et les musiciens y sont toujours frappés de la qualité de l’écoute du public. Si l’an dernier, dixième anniversaire oblige, deux têtes d’affiche (Youn Sun Nah et Enrico Pieranunzi) avaient été invitées pour célébrer l’évènement, Pierre Perchaud, directeur artistique du festival, était revenu à une programmation faisant la part belle aux musiciens français.
Nos occupations de l’après-midi ne nous ayant pas permis d’assister aux concerts gratuits dans leur intégralité, ce sont les concerts du soir qui nous laisseront le souvenir d’une édition parfaitement réussie.

Le vendredi, Pierre avait tenu à tenter un concert totalement acoustique dans la grange qui sert habituellement de refuge en cas de pluie. Il est vrai que le beau volume, l’impressionnante hauteur sous plafond (plutôt sous toit) et la charpente majestueuse ont impressionné plus d’un jazzman de passage. Paul Lay connaissait déjà l’endroit pour y avoir joué avec son trio il y a deux ans mais Eric Le Lann le découvrait et le lieu l’inspira. Sur un répertoire de morceaux joués par Armstrong dans les années trente, le duo nous fit vivre en direct le disque adulé par toute la critique qu’ils sortirent à l’automne dernier. Et Le Lann nous montra une fois de plus qu’il fait de la musique avant de jouer de la trompette, aussi sensible que distancié, se promenant en permanence sur le fil l’improvisation.

Quant au pianiste, il nous étonnera toujours pour le bagage pianistique qu’il a accumulé, remontant dans l’histoire du jazz comme peu de ses jeunes contemporains sont capables de le faire. Après Armstrong, c’est à Mingus qu’hommage allait être rendu et l’orchestre de Géraud Portal allait le faire de très belle manière. Dans cette entreprise qui pourrait ne pas être gagnée d’avance, Portal a pris le problème par le bon bout, celui de jouer la musique du maître sans fioritures excessives mais avec la fougue, le swing et l’enthousiasme que mettait Charlie et ses hommes dans tous ses concerts. Ce fut donc une prestation totalement jubilatoire qui enivra un public découvrant que la musique savante peut aussi parfois être populaire. Dans un orchestre où tous les musiciens sont de haut niveau, on citera César Poirier à l’alto, le ténor Boris Blanchet qui avait la rude tâche de remplacer le baryton de Luigi Grasso et le jeune batteur (21 ans) Lucio Tomasi qui poussa avec autant de finesse que de conviction une équipe pleine d’énergie qui faisait vibrer la scène.

       

Le lendemain, les références à l’histoire du jazz et à ses géants n’étaient pas terminées puisque le Big Band du Centre des Musiques Didier Lockwood avait préparé un répertoire Herbie Hancock. L’amateur de grands orchestres que je suis était curieux d’entendre comment la génération des 20/30 ans pouvait aborder une formule orchestrale qui ne fait plus guère flores aujourd’hui. Et je dois dire que ce fut aussi étonnant que détonnant. La valeur individuelle de chacun des musiciens (c’est le haut du panier qui se retrouve au CMDL) alliée à la direction d’orchestre de Stéphane Guillaume (une fois de plus monstrueux au ténor) nous a offert un moment comme je n’en avais pas vécu depuis le concert du Clayton-Hamilton Jazz Orchestra l’an dernier. Oui Monsieur ! Et ne me citez pas la formule préfabriquée  « comparaison n’est pas raison » car il s’agit ici de plaisir. Changement radical d’univers avec  le Bright Shadows d’Anne Paceo qui débuta avec une chorale de lycéens de la région qui se cala sur les harmonies du premier morceau. Tous ces jeunes gens, qui revinrent pour la fin du concert, découvrirent avec intérêt les délices du compagnonnage avec des artistes professionnels qu’ils n’ont sans doute pas souvent l’occasion de côtoyer. Entre ces deux moments où les voix de l’ensemble s’élevaient avec grâce dans le ciel charentais, l’orchestre de la « batteuse » nous offrit un programme plutôt pop où les voix d’Ann Shirley et de Florent Mateo nous emmenèrent par moment fouiller dans nos souvenirs des années 70. Certains firent particulièrement leur miel des interventions de Christophe Panzani (sax) et de Pierre Perchaud (guit), mais l’ensemble du public sembla apprécier  l’association en une même soirée de la tradition du jazz et de l’une de ses formes actuelles.

La voix était encore à l’honneur le dimanche où beaucoup découvrirent Méta , chanteur et percussionniste pour qui l’art vocal ne se résume pas à fredonner des chansons mais est plutôt un prétexte à faire de la musique, et de la bonne. Il faut dire que la brochette de musiciens qu’il a réunie autour de lui l’aide dans cette tâche. Jugez plutôt : Stéphane Guillaume (sax), encore une fois au sommet de sa forme, Pierre de Bethmann (piano), Michael Felberbaum (guit), Simon Tailleu (basse) et Karl Jannuska, batteur aussi élégant que fidèle au festival dont il est un abonné. Les influences mélangées de la musique de Méta ajoutées à cet orchestre de haut vol ravirent un public qui a maintenant l’habitude, chaque année, de découvrir certains trésors cachés. André Minvielle, quant à lui, n’était pas un inconnu. Les amateurs de jazz connaissent bien ce « vocalchimiste », comme il aime se présenter, mais nous nous demandions ce que pouvait donner son spectacle en solo « Beau vélo de Babel ». Il nous fit un festival de jeux de mots, de notes, de langues, d’accents avec le talent qu’on lui connait, celui qui lui permet de mettre en accord parfait sa technique vocale et la célérité de sa pensée. Inutile de dire que pour ce final que Respire Jazz aime terminer par des musiques populaires, Minvielle fit un tabac que tous voulurent fumer jusqu’à la jam session qui s’ensuivit. Une fois de plus, on put comprendre facilement que le jazz est la plus populaire des musiques savantes, à moins que ce ne soit le contraire …

https://www.respirejazzfestival.com/

Petite vignette de fin de chronique tant qu’on est dans le jazz vocal, écoutez le dernier disque de Claire Martin (« Believin’it », Linn Records / Outhere Distri). Cette chanteuse anglaise très peu connue en France n’en est pas à ses débuts puisque ce doit être ici son vingtième album et qu’elle fut primée à plusieurs reprises par les British Jazz Award.
On la considère à tort de ce côté de la manche comme une chanteuse de jazz très classique mais elle a su, avec le trio suédois qui l’accompagne depuis quelques années, donner un nouveau souffle à son talent immense. Des titres de Pat Metheny, Joni Mitchell, Karing Krog, Joe Locke et des arrangements aux petits oignons sauront vous convaincre. Elle aussi respire le jazz à pleins poumons !

https://clairemartinjazz.co.uk/believin-it/

Philippe VINCENT

A partir du lien ci-dessous, retrouvez le festival en images, grâce aux superbes photos d'Alain Cartier.

https://www.jazzin.fr/respirez/#lightbox[10734]/24/

Directeur de la Société OMD (1983 - 1996) spécialisée dans la distribution de labels Jazz
(Enja, Timeless, Muse, Sunnyside, GRP, etc), créateur du label IDA Records (1984 - 1998)
qui enregistra Barney Wilen, Louis Sclavis, Laurent De Wilde, Enrico Pierannunzi
et bien d'autres, Philippe Vincent est membre de l'Académie du Jazz et collaborateur régulier
de Jazz Magazine depuis 2008.

Bad News

João GILBERTO (10/06/1931 - 06/07/2019)

Tristeza Não Tem Fin, Felicidade Sim

Avec Antonio Carlos Jobim et Vinicius De Moraes, il était l'un des pères de la Bossa Nova.
João Prado Pereira De Oliveira Gilberto, que ses pairs avaient surnomé "O Mito" (le mythe, la légende), est décédé le 6 juillet à l'âge de 88 ans.
En 1959, il publie l'album "Chega De Saudade", le premier disque labellisé "Bossa Nova" et en 1964, il acquiert une notoriété internationale jamais démentie avec l'album Getz / Gilberto sur lequel figure l'inoubliable version de "Garota De Ipanema" mais aussi "Desafinado" et le délicieux "Doralice".
A l'inverse de nombre d'artistes "médiatiques" dont la carrière n'a été ou ne sera qu'une anecdote dans l'histoire de la musique, João Gilberto fait partie de ces rares musiciens qui ont marqué leur époque et changé à jamais la musique moderne.
J'ai eu la chance de le voir sur la scène de Jazz à Vienne, le 28 juin 2003, un moment magique malheureusement écourté par les vociférations des intermittents du spectacle qui manifestaient autour du théâtre antique. Après six chansons dont une très émouvante version de "Wave", il avait jeté l'éponge, triste et découragé. Une pensée pour la chanteuse Astrud Gilberto qui fut son épouse de 1959 à 1964 et qui aura bientôt 80 ans et pour sa fille Isabelle dite "Bebel" qui perpétue la tradition musicale de la famille.

Pour découvrir ou redécouvrir João Gilberto, trois albums indispensables, "Chega De Saudade" (1958), "Getz / Gilberto" (1964) et "Live In Tokyo" (2003).

       

       

http://jazznicknames.over-blog.com/bossa-nova.html#

Ce n'est pas du Jazz, mais ...

Lonesome Shack / Desert Dreams


Ce trio originaire de Seattle est composé de Ben Todd (Lead Guitar & Vocals), Luke Bergman (Bass) et Kristian Garrard (Drums). Ce drôle de nom "Lonesome Shack" (Cabane Solitaire) vient d'une cabane perdue au fin fond du Nouveau Mexique, dans le parc de Gila Wilderness, où Ben Todd aurait passé quatre ans à s'initier au Blues et à composer des morceaux. C'est aussi (et ce n'est pas un hasard) le titre d'une composition de Memphis Minnie.
Leur musique, ils la qualifient eux-même de Blues rustique.
"Desert Dreams" a été enregistré dans les conditions du direct ce qui lui confère une véritable authenticité. Les arrangements sont minimalistes, parfois un simple riff de guitare comme sur "Past The Ditch" mais c'est ce qui donne leur personnalité aux compositions de Ben Todd.
On pense à John Lee Hooker, à Canned Heat, à Creedence ou encore à J. J. Cale.
Bref, une très belle rencontre entre la musique du Delta et la scène toujours aussi vivante et créative de Seattle.

https://lonesomeshack.com/

       

       

Le 3 juillet dernier, les Lonesome Shack étaient sur la scène des "Volcans", à Clermont Ferrand.
En discutant avant le concert, Ben Todd m'a confirmé que son séjour dans une "Shack" du Nouveau Mexique n'était pas une légende et que son influence majeure était bien John Lee Hooker.
Un show d'une heure avec au programme, les morceaux de "Desert Dreams" mais aussi des compositions plus anciennes comme l'excellent "Wrecks" de l'album "More Primitive" (2014). Pour ma part, j'avoue avoir été bluffé par le jeu de guitare absolument unique de Ben Todd puisqu'il n'utilise pas de médiator et crée ainsi des riffs tout à fait étonnants, dans la lignée du "Mississippi Hill Country Blues Style". Pas d'artifices superflus ni de solos mais juste un groove puissant. Ben qui réside actuellement à Londres ne se contente pas d'être compositeur et guitariste, il est également peintre ainsi qu'un luthier renommé.

50 ans déjà !

Festival de Woodstock - 15 au 18 août 1969

En 1969, je n'étais qu'un adolescent déjà passionné par la musique mais à cette époque, difficile d'écouter autre chose que la "variété" que nous imposaient les radios à longueur de journées. Heureusement, quelques rares émissions comme "Campus" de Michel Lancelot nous ouvraient des horizons musicaux insoupçonnés. Evidemment, je ne suis pas allé à Woodstock mais j'ai découvert le festival l'année suivante, grâce au film documentaire de Michael Wadleigh. Ce fut une véritable révélation, des musiciens et des groupes extraordinaires, des styles musicaux dont je m’imaginais même pas l'existence. Bref, ma passion pour la musique s'est trouvée confortée à ce moment là, pour ensuite se consolider définitivement lorsque j'ai découvert le Jazz.
Le festival, prévu pour durer 3 jours ne s'est finalement achevé que le matin du 4e jour. 32 des meilleurs groupes et artistes de Rock, Pop, Soul et Blues se sont succédés sur la scène. Il en manquait cependant quelques uns. Les Beatles, Led Zeppelin et Jethro Tull avaient refusé l'invitation. Les Doors, pourtant programmés, avaient dû renoncer en raison du procès pour exhibitionnisme  intenté à Jim Morrison suite au concert du 1er mars, à Miami. Quant aux Rolling Stones, ils n'étaient pas invités. Quelques images qui me reviennent en mémoire : Richie Havens jouant frénétiquement "Freedom" en Open Tuning, l'incroyable virtuosité d'Alvin Lee sur "I'm Going Home", Country Joe McDonald et son "Fuck", la "Suite Judy Blue Eyes" de Crosby, Stills & Nash, les émouvants John B Sebastian "Younger Generation et I Had A Dream", Joan Baez "Joe Hill" et Mélanie Safka "Beautiful People", le solo de batterie de Michael Shrieve sur "Soul Sacrifice" de Carlos Santana, le "Star Spangled Banner" de Jimi Hendrix ..............

En dépit des problèmes d'organisation et de la météo exécrable, le festival réunit 500 000 spectateurs au lieu de 50 000 attendus !

En suivant le lien ci-dessous, vous retrouverez la liste de tous les morceaux joués pendant le festival.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chansons_jou%C3%A9es_%C3%A0_Woodstock

Un film, une séquence

Mickael WADLEIGH - Woodstock (1970)

Le festival a été immortalisé avec des moyens techniques limités, 12 caméras, une table de mixage 4 pistes et quelques micros seulement. L'assistant du réalisateur Michael Wadleigh n'était autre que le jeune Martin Scorsese.
Le film retrace la préparation du festival,  son ambiance, les réactions de la population locale, les aléas et bien sûr, la musique.

La même année, le film a reçu l’Oscar du meilleur documentaire et le triple album "Woodstock, Music From The Original Soundtrack And More" est sorti dans les bacs. Il sera suivi en 1971 par le double album "Woodstock Two".

Ma séquence préférée, celle où Jefferson Airplane interprête "Volunteers". Le groupe emblématique du Rock psychédélique Californien est à ce moment là à son apogée mais proche de la séparation. Le morceau avait été composé par le guitariste Paul Kantner et le chanteur Marty Balin. Ce dernier avait été réveillé un martin par le passage d'un camion des "Volontaires de l'Amérique", une organisation qui venait en aide aux plus démunis, c'est ainsi qu'il eut l'idée d’écrire cette chanson. Deux figures majeures dans ce groupe, la charismatique chanteuse Grace Slick et le guitariste Jorma Kaukaunen qui formera ensuite "Hot Tuna" avec le bassiste de l'Airplane Jack Casady. Il se consacre aujourd'hui à perpétuer la tradition du Blues, en particulier la musique de Blind Gary Davis.

Un peintre à découvrir ou à redécouvrir

Eduardo URCULO (1938 - 2003)

Eduardo Urculo est un peintre et sculpteur Espagnol, originaire des Asturies. Après s'être consacré au réalisme social, à l'expressionnisme et à l'abstraction, il découvre le Pop Art en 1967. Il en devient l'un des principaux promoteurs en Espagne. La période la plus intéressante de son oeuvre se situe dans les années 80 et 90. Il peint alors toute une série de tableaux dans lesquels il se met en scène, coiffé d'un chapeau et dos au spectateur comme sur ce "Brooklyn Bridge" dans lequel il mêle les couleurs éclatantes et contrastées du Pop Art avec la technique pointilliste, pour représenter l'eau de l'East River. 

Brooklyn Bridge - Acrylique sur Toile - 120 X 140 (1992)

Une photo, une histoire

Brooklyn - Coney Island - "Parachute Jump" - 26 août 2013

Coney Island est une péninsule située à l’extrême sud de l'arrondissement de Brooklyn. Lieu de promenade très prisé des New-Yorkais, Coney Island est réputée pour sa plage bien sûr, mais aussi pour son parc d'attractions.
Le premier carrousel en bois a été installé en 1876 puis le
Luna Park a ouvert ses portes en 1903 (il fermera en 1944).
Le "Parachute Jump", construit pour l'exposition universelle de 1939 était l'une des attractions principales du parc.
Les clients étaient hissés au sommet puis descendaient jusqu'à terre, leur parachute suspendu au bout d'un cable, l’ancêtre du saut à l'élastique en quelque sorte. Sa structure métallique, haute de 76 mètres a été conservée.
Elle est surnommée la "
Tour Eiffel de Brooklyn".
Dans le cadre d'un plan de réhabilitation de Coney Island, un nouveau Luna Park,  a ouvert ses portes en mai 2010.

Dans le prolongement de Coney Island se trouve Brighton Beach (voir les News d'Avril 2017).

       

Coney Island a inspiré les artistes. Dans les années 30, The Mills Brothers ont chanté "Coney Island Washboard".
De son côte, Lou Reed, né à Brooklyn, a publié en 1976 l'album "Coney Island Baby".
Quant à Woody Allen, l'action de son film  "Wonder Wheel" (2017), que je vous recommande vivement, se situe à Coney Island.

Les albums photos en ligne sur Adobe Spark

Chaque mois où presque, je publie une photo sur ce Blog, dans la rubrique "Une photo, une histoire".
J'en ai rassemblé quelques-unes (et bien d'autres) sur "Adobe Spark".
Vous pouvez les retrouver en cliquant sur les liens ci-dessous ou en scannant les QR Codes avec votre smartphone

Une photo, une histoire - Souvenirs du monde

 

https://spark.adobe.com/page/9eTFQOBye1l7a/

Photos et histoires de New York - Souvenirs de "Big Apple"

 

https://spark.adobe.com/page/kYq4mBZWIMkaZ/

Souvenirs de Florence - La ville où l'Art est Roi

 

https://spark.adobe.com/page/OO4sTcaYF54lT/

Wild Wild West - Montana / Wyoming

 

https://spark.adobe.com/page/s3jlGRV26p3Hi/

Alaska - The Last Frontier

 

https://spark.adobe.com/page/mPQDKNV8IkkRk/

Le Jardin des Tarots de Niki De Saint Phalle

 

https://spark.adobe.com/page/VU8NPXoBLsVhJ/

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"At Home" - 07 septembre 2010

"I don't have a definition of Jazz. You're just supposed to know it when you hear it". Thelonious Monk 

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