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Les News 2020 - Septembre
{ } 31 août 2020
"Jazz is not just Music. It's a way of Life, It's a way of Being, A way of Thinking". Nina Simone
Le morceau du mois
Sonny ROLLINS / The Night Has A Thousand Eyes
Disques
Sélection ACT Music
Le label de Jazz Allemand "Act" a été fondé en 1992, à Munich, par Siegfried Loch. Il se caractérise par une production de très grande qualité qui fait la part belle aux artistes Suédois (Esbjörn Svensson, Lars Danielsson, Nils Landgren ou encore Rigmor Gustafsson). Mais on trouve aussi à son catalogue les pianistes Joachim Kühn & Michael Wollny, le guitariste Nguyên Lê, le trompettiste Paolo Fresu, la chanteuse Youn Sun Nah ...
Voici deux superbes albums qui sont sortis le 28 août dernier.
Vincent PEIRANI & Emile PARISIEN / Abrazo
Près de six ans après "Belle époque", leur premier enregistrement en commun, le duo Peirani / Parisien est de retour avec "Abrazo", un album sous le signe du Tango. Un savant mélange de compositions originales et de reprises (Astor Piazzolla, Xavier Cugat, ...). Et puis, il y a l'étonnante version de "Army Dreamers" (1980), la si jolie et si émouvante chanson de Kate Bush.
Elle symbolise parfaitement le travail de recréation réalisé par les deux artistes.
"Abrazo", c'est l'étreinte, celle des danseurs de Tango, mais c'est aussi l'accolade ou la complicité, celle qui unit les deux musiciens.
Cela commence à devenir un lieu commun mais que ce soit en duo ou avec d'autres musiciens, ces deux-là ne nous déçoivent jamais.
"Ce morceau nous est apparu être un bon morceau de transition pour emmener nos auditeurs de notre répertoire de « Belle Époque » vers cette nouvelle histoire, notre « Abrazo », plus orienté sur les tangos et des musiques sud-américaines. Ce titre et la façon dont nous l’avons arrangé résume bien notre état d’esprit, commun aux deux répertoires : garder une liberté d’improvisation autour d’un matériel de composition relativement précis".
Vincent Peirani & Emile Parisien à propos de "Deus Xango", la composition d'Astor Piazzolla.
"Abrazo"
Uruguay - Montevideo - 06/12/2008
Ulf WAKENIUS / Taste Of Honey
On oublie parfois que celui qu'on a connu au sein du quartet d'Oscar Peterson et aux côtés de Youn Sun Nah publie aussi ses propres albums, toujours excellents. Ce "Taste Of Honey" ne déroge pas à la règle. Parfaitement soutenu par le contrebassiste Lars Danielsson et Magnus Oström, le batteur d'EST, le trio de feu Esbjörn Svensson, Ulf Wakenius rend ici hommage à Paul McCartney. Le trio réalise une véritable réécriture de ces morceaux connus de tous en passant allègrement d'une atmosphère pleine de lyrisme (She's Leaving Home) à une véritable explosion musicale (May Be I'm Amazed).
Ce qui n'aurait pu être qu'un énième hommage à la musique de Macca est tout simplement une nouvelle dimension donnée à son oeuvre.
Dans l'abondante discographie d'Ulf Wakenius, je vous propose d'écouter également ces deux albums :
"Notes From The Heart" (2005) sur lequel il interprète à la guitare, la musique de Keith Jarrett et "Father And Son" (2017), en duo avec son fils Eric.
Disques - Les sorties en bref
Dans la production récente, voici quelques albums qui méritent le détour.
Gary Bartz & Maisha/ Night Dreamer
J'avais "découvert" Gary Bartz en 1991 à l'occasion du festival Clermontois "Jazz en Tête" et j'avais été séduit par ce formidable saxophoniste, adepte d'un Jazz "spirituel". Je l'avais ensuite perdu de vue et je le retrouve avec cet album enregistré avec le septet Londonien Maisha. Un morceau phare, "Leta's Dance" qui rappelle le grand Pharoah Sanders (The Creator As A Master Plan, Heart Is A Melody Of Time). Une musique envoûtante !
Solveig Slettahjell / Come In From The Rain
Encore un album "Act", celui de la chanteuse Norvégienne Solveig Slettahjell. Depuis son premier enregistrement "Slow Motion Orchestra" en 2003, sa voix chaude a mûri et pris de la profondeur et le Swing est toujours là. A ses côtés, un joli trio, Norvégien lui aussi, Andreas Ulvo (Piano), Trygve Waldemar Fiske (Bass) & Pàl Hausken (Drums) pour une belle série de standards.
http://www.solveigslettahjell.no/
Lâchez les fauves ! - La chronique de Philippe VINCENT
Depuis quelques mois, les CD s’impatientent dans leur boîtier en attendant « l’heure de la sortie » qui, souvent, a été différée, le confinement du printemps et ses magasins fermés empêchant toute mise en place sérieuse et l’été n’étant jamais un terreau très fertile à la mise sur le marché des nouveautés. On en a donc choisi trois qui sont assez représentatifs de la diversité du jazz contemporain.
Le premier est celui du Collectif La Boutique qui met particulièrement en valeur, sur la pochette comme dans la musique, deux solistes de premier plan, le trompettiste Fabrice Martinez (complice depuis longtemps de Thomas de Pourquery, d’Andy Emler, ou de Daniel Humair) et l’accordéoniste Vincent Peirani que nous connaissons bien ici. En fait, pour ce Twins (La Boutique/L’Autre Distribution), Martinez est parti des compositions que Jean-Rémy Guédon avait faites pour son orchestre « Archimusic » (à cette occasion Guédon avait fondé avec Patrice Caratini l’association « Grands Formats » qui se proposait de fédérer les grands ensembles de jazz) et il a réarrangé le tout dans un projet construit avec un quatuor de bois issus du classique, deux solistes improvisateurs de jazz et une rythmique. En outre, il a mis un instrumentiste dans le rôle de la chanteuse et a dévolu ce rôle à Peirani qui sait faire chanter son instrument comme nul autre. Quand on sait que Martinez a « fait le métier » avec les plus grands noms de la chanson (Aznavour, Lavilliers, Higelin et bien d’autres), il n’est pas étonnant d’entendre qu’il peut étendre sa palette à des registres bien différents. Le résultat sonne d’autant mieux qu’il est mis en oreille par deux ingénieurs du son qui ne sont pas des apprentis, Fred Soulard (Jeanne Added) et Arnaud Pichard (le Supersonic de Pourquery). Le résultat enchantera les amateurs de musique d’ensemble qui sont sensibles aux arrangements intelligents et bien léchés.
A l’opposé de cette luxuriance sonore, la chanteuse Julia Werup nous propose une œuvre beaucoup plus minimaliste avec The Thrill of Loving You (Stunt/UVM). Etrange parcours de cette jeune femme de 33 ans qui, après une adolescence rebelle et immergée dans la techno et le rap, en revient à ses origines (son père était un auteur et un musicien de jazz bien connu en Suède) en produisant son premier disque de jazz totalement acoustique. Mais ne vous méprenez pas, la liste des standards que cette autodidacte interprète (Take Five, Afro Blue, Born To Be Blue, Blackbird) ne fait appel à aucune imitation mais est plutôt le fruit d’un travail d’expérimentation musicale qui permet d’appréhender ces morceaux bien connus sous un nouveau jour. Julia est également poète (deux recueils publiés à ce jour dont “La mort des hommes solitaires ” dédié à son père) et elle a mis des paroles suédoises sur Ne me quitte pas, évitant une référence trop évidente à Nina Simone. L’album a une connotation assez sombre et si la voix rauque de Julia Werup n’est pas du tout à rapprocher de celle des chanteuses de jazz classique, le jeu du trio qui est à ses côtés connait son Real book sur le bout des doigts. Une chanteuse à découvrir qui pourra aussi séduire les amateurs d’un rock progressif et poétique.
Après l’ambiance obscure du projet de Julia Werup, le soleil de Cuba brille de mille feux avec Te Lo Dije (Mack Avenue/PIAS), le nouvel album du formidable pianiste qu’est Harold Lopez-Nussa. Avec son quartet augmenté de quelques invités suivant les morceaux, il propose une musique ancrée dans ses racines cubaines mais qui ne souffre d’aucun revivalisme. Au contraire, ses compositions font preuve d’une richesse qui trahit un grand intérêt pour divers genres et une culture musicale très variée. C’est aussi ce qui permet à Lopez-Nussa de reprendre de vieux morceaux avec beaucoup d’originalité. C’est le cas des Moulins de mon cœur (célèbre titre de Michel Legrand où on retrouve Vincent Peirani venu faire vibrer les lames de son accordéon en même tant que notre émotion), et de El Buey Cansao du groupe Los Van Van où Cimafunk, star de La Havane, vient donner de la voix. Quant à Un Dia de Noviembre, l’adaptation que fait le pianiste de ce morceau du génial Leo Brouwer est un délice. Et, tant qu’on est dans les ballades, impossible de passer sous silence Sobre El Atelier, bolero à la mémoire du grand père du leader, artiste peintre dont l’atelier se trouvait au-dessous de la maison familiale. Pour le reste du répertoire, essentiellement dû à la plume de Lopez-Nussa, c’est un mélange de songo, de reggaeton, de salsa et de jazz afro-cubain où la créativité et la virtuosité (écoutez ses solos et ceux du trompettiste Mayquel Gonzalez) le disputent à la joie de jouer et à l’énergie communicative d’une musique aussi inventive que dansante. L’âme cubaine plane sur cet enregistrement de premier ordre.
https://www.haroldlopeznussa.com/
Philippe Vincent
Directeur de la Société OMD (1983 - 1996) spécialisée dans la distribution de labels Jazz (Enja, Timeless, Muse, Sunnyside, GRP, etc), créateur du label IDA Records (1984 - 1998) qui enregistra Barney Wilen, Louis Sclavis, Laurent De Wilde, Enrico Pierannunzi et bien d'autres, Philippe Vincent est membre de l'Académie du Jazz et collaborateur régulier de Jazz Magazine depuis 2008.
Un morceau, une histoire
Johnny MERCER / I'm An Old Cowhand (From The Rio Grande)
Cette chanson a été composée en 1936 par Johnny Mercer pour le film "Rhythm Of The Range" réalisé par Norman Taurog. C'est la vedette du film, Bing Crosby qui l’interprète. On raconte que Johnny Mercer eut l’idée de l'écrire lors d'une balade en voiture, avec son épouse, à travers le Texas. Les paroles humoristiques racontent l'histoire d'un pseudo Cowboy du XXe siècle qui n'a rien à voir avec les pionniers du siècle précédent.
Ma version préférée, celle de Sonny Rollins sur l'album "Way Out West" (1957).
A noter que c'était la première fois que "Colossus" utilisait la formule du trio sans piano, seulement accompagné par Ray Brown (contrebasse) & Shelly Manne (batterie). Sonny Rollins renouvellera cette expérience sur l'indispensable
"A Night At The Village Vanguard", enregistré la même année.
Quelques autres versions qui méritent le détour.
Frankie Trumbauer (1936), Donald Byrd "Chant" (1961), Harry Connick Jr "25" (1992), Joshua Redman sur la bande originale du film de Clint Eastwood "Midnight In The Garden Of Good And Evil" (1997)
Festival
Jazzèbre - 25 septembre au 18 octobre 2020
Après la triste litanie des festivals d'été annulés, enfin une bonne nouvelle,
la 32e édition de "Jazzèbre", le festival du Jazz et des musiques du monde en Pyrénées-Orientales, aura bien lieu cette année.
Comme le "Rhino Jazz Festival" par exemple, "Jazzèbre" fait partie de ces événements atypiques qui nous offrent une approche singulière de la musique en général et du Jazz en particulier.
Ce festival nomade propose une multitude de concerts, à Perpignan évidemment mais aussi dans tout le département des Pyrénées-Orientales.
Dans la programmation, je retiens particulièrement l'Impérial Orphéon le 27/09,
le 7tet de Gaël Horellou le 09/10 et le James Carter Organ Trio le 18/10.
La soirée de présentation se tiendra le 11 septembre à 18 h 30 à La Casa Musicale de Perpignan avec un concert du trio "You" (Isabelle Sörling - voix, Guillaume Magne - guitare et Héloïse Divilly - batterie).
Bad News
Helen JONES WOODS (09/10/1923 - 25/07/2020)
La tromboniste Helen Jones Woods est décédée à l'âge de 96 ans, emportée par le Coronavirus. Même si aujourd'hui, elle est tombée dans l'oubli, il faut se souvenir qu'elle a contribué à écrire une page importante de l'histoire du Jazz. Dans les années trente, Laurence C. Jones fonde la "Piney Woods Country Life School", une institution pour enfants noirs défavorisés. Pour récolter des fonds permettant à son internat de subsister et inspiré par les Big Band féminins existants alors, il fonde son propre orchestre de Jazz.
Baptisé "International Sweethearts Of Rhythm", il est composé de pensionnaires de l'établissement, issues des minorités Afro-Américaines. L'orchestre bénéficie d'une vraie notoriété, tout d'abord dans son état du Mississippi, puis dans tout le pays. Il se produit à Chicago et même au prestigieux "Apollo Theater" de Harlem. En 1945, la saxophoniste blanche Rosalind Cron est recrutée, faisant de l'orchestre, "The First Integrated Female Band" alors que les lois "Jim Crow" sont toujours en vigueur dans les états du sud. L'orchestre est dissous en 1949. Helen Jones Woods faisait partie de ces musiciennes qui ont contribué à l'émancipation des femmes Afro-Américianes.
Steve GROSSMAN (18/01/1951 - 13/08/2020)
Né en 1951 à Brooklyn, Steve Grossman devient professionnel dès l'âge de 16 ans. Influencé par John Coltrane, il joue tout d'abord du saxophone soprano avant de se tourner définitivement vers le ténor. Il se produit avec des musiciens comme Kenny Barron, Woody Shaw, Kenny Dorham, Philly Joe Jones avant de rejoindre Miles Davis avec qui il enregistre 6 albums.
Il devient ensuite leader de sa propre formation et signe en 1991 avec le label Dreyfus avec lequel il enregistre quelques uns de ses meilleurs albums comme "A Small Hotel" (1993), avec le Cedar Walton Trio (Cedar Walton - Piano, David Williams - Bass & Billy Higgins - Drums). Vous ne manquerez pas d'être séduits par son lyrisme et son phrasé puissant.
"Tu es le premier enfoiré de blanc à jouer dans mon groupe. j'espère que tu te sens à l'aise". Miles Davis à Steve Grossman (en réalité, ce n'est pas tout à fait vrai car avant lui, Lee Konitz, Gerry Mulligan & Bill Evans avaient joué avec Miles).
Charli PERSIP (26/07/1929 - 23/08/2020)
Disparition du batteur Charli (ou Charlie) Persip à l'âge de 91 ans. Il a enregistré peu d'albums sous son nom. En revanche, on le retrouve sur une multitude de disques avec entre-autres, Lee Morgan, Randy Weston, Dinah Washington, Kenny Dorham, Gil Evans ...
On retient principalement sa collaboration avec Dizzy Gillespie sur une douzaine d'albums et en particulier sur "Sonny Side Up" (1957).
Aux côtés de Dizzy & Charli, on retrouve Sonny Rollins & Sonny Stitt (Tenor Saxophones), Ray & Tommy Bryant (Piano et Double Bass).
Une bonne occasion de réécouter ce formidable album.
"Je ne suis pas une star, la musique est l'étoile. Je suis juste un messager, c'est comme çà que je vois les choses". Charli Persip
Un artiste à découvrir ou à redécouvrir
Armand Fernandez dit Arman (1928 - 2005)
Arman est un peintre, sculpteur et plasticien Franco-Américain, membre fondateur avec Yves Klein du groupe des Nouveaux Réalistes. Il est principalement connu pour ses accumulations qu'il définissait lui-même comme "des rassemblements d’objets identiques dans une très grande quantité, généralement fondus dans du plexiglas, de manière organisée ou désorganisée, volontairement ou involontairement".
"Fagot de Clarinettes" - Instruments Soudés (1976)
Paris - Centre Pompidou - 30 octobre 2019
Si les accumulations exprimaient le besoin pour Arman de conserver les objets, les colères symbolisaient sa volonté de les détruire, comme ce piano déstructuré ironiquement intitulé "Chopin's Waterloo".
"Chopin's Waterloo" - Eléments de Piano (1962)
Paris - Centre Pompidou - 30 octobre 2019
Paris - Cimetière du Père Lachaise - 14 janvier 2020
Un lieu à découvrir
Le musée de l'Harmonium Benoît Castagneyrol, à Bars (Dordogne)
Bars est une petite commune de 235 habitants située en plein cœur du Périgord noir.
Son musée de l'harmonium, unique en Europe, est installé dans l'église du XIIe siècle, aux belles fresques des XVe et XVIe siècles et merveilleusement restaurée.
Cette collection qui rassemble plus de trente instruments, a pu être constituée grâce à une importante donation.
Parmi le pièces les plus remarquables, un harmonium ayant appartenu à Jean Guillou, qui fut l'organiste titulaire de l'église Saint-Eustache, à Paris, ainsi que la dernière acquisition, un des orgues Hammond de Rhoda Scott "The Barefoot Organist".
Ce lieu chargé d'histoire mérite vraiment le détour.
http://barsenperigord.fr/le-musee-de-l-harmonium-de-bars.html
Une photo, une histoire - Souvenirs du monde
Chaque mois où presque, je publie une photo sur ce Blog, dans la rubrique "Une photo, une histoire".
J'en ai rassemblé quelques-unes (et d'autres) sur "Adobe Spark".
Vous pouvez les retrouver en cliquant sur le lien ci-dessous ou en scannant le QR Code avec votre smartphone
Photos et histoires de New York - Souvenirs de "Big Apple"
"Photos et histoires de New York", un 2e album photos est en ligne sur "Adobe Spark"
à partir du lien ci-dessous ou en scannant
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Souvenirs de Florence - La ville où l'Art est Roi
"Souvenirs de Florence" un 3e album photos est en ligne sur "Adobe Spark" à partir du lien ci-dessous ou en scannant le QR Code avec votre smartphone
Wild Wild West - Montana / Wyoming
"Wild Wild West - Montana Wyoming",
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Alaska - The Last Frontier
"Alaska - The Last Frontier",
un 5e album photos est en ligne sur "Adobe Spark"
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Fleurs du Monde
"Fleurs du Monde",
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Musicians
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Bruno Catalano - Voyageur - Bronze
Honfleur - Galerie Bartoux - 19 février 2019
"I don't have a definition of Jazz. You're just supposed to know it when you hear it". Thelonious Monk
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