"Jazz is not just Music. It's a way of Life, It's a way of Being, A way of Thinking". Nina Simone

Le morceau du mois

Samara JOY / The Christmas Song

https://www.samarajoy.com/

​​Disques

Stacey KENT / Summer Me, Winter Me


La sortie d'un nouvel album de Stacey Kent est toujours un événement et celui-ci ne déroge pas à la règle. Deux ans après "Songs From Others Places", voici donc "Summer Me, Winter Me". Au programme, trois compositions originales de Jim Tomlinson dont "Postcard Lovers", co-écrite avec Kazuo Ischiguro, prix Nobel de littérature en 2017 et sept reprises choisies avec soin. Le "Summer Me, Winter Me" de Michel Legrand qui ouvre l'album donne le ton et confirme que Stacey Kent excelle dans l'art de la reprise. C'est aérien, brillant, swinguant, teinté d'un soupçon de Bossa Nova. Le reste est à l'avenant puisqu'on retrouve en particulier "Corcovado" (Antonio Carlos Jobim), "If You Go Away" (Jacques Brel) ou "La Valse des Lilas" (encore Michel Legrand).

Un album véritablement lumineux à ne rater sous aucun prétexte !

"A la fin d’un concert, en séance de dédicace, on me pose souvent la question : Sur quel album se trouve cette chanson ? Comme les concerts mêlent invariablement ancien et nouveau répertoire, je me vois parfois répondre : Elle ne figure sur aucun. Cet album réunit donc plusieurs chansons, susceptibles d’offrir une réponse à tous ceux qui, au fil des ans, nous ont demandé, un peu déçus : « Vous n’avez pas enregistré If You Go Away". Stacey Kent

https://staceykent.com/

              

SÄJE


Säge est l'acronyme des prénoms des quatre chanteuses de ce nouveau groupe vocal, Sara Gazarek, Amanda Taylor, Johnaye Kendrick et Erin Bentlage. Peu connues en France à l'exception peut-être de Sara Gazarek, elles jouissent d'une solide réputation de vocalistes d'exception Outre-Atlantique. Les quatre chanteuses sont liées par une solide amitié et leur réunion n'est pas la simple addition de quatre talents mais une véritable osmose personnelle et musicale. Pour un coup d'essai, ce premier album est un véritable coup de maître. Säge transcende les genres et les styles en nous délivrant des harmonies absolument flamboyantes. Quelques invités de marque, Michael Mayo (Chant), Ambrose Akinmusire (Trompette), Daniel Rotem (Saxophone) ou encore Terry Lyne Carrington (Batterie) viennent épauler les quatre chanteuses. Le groupe est nominé aux Grammy Awards 2024 et j'espère que son talent lui vaudra la statuette ! Ne passez pas à côté de cet album.

"Having sung in a lot of groups I never knew there could be such intimacy and depth or that I would experience it. I’m excited for all the groups that will be birthed because of our albums. Everyone deserves this experience". Amanda Taylor

https://sajevoices.com/

              

              

Paris - Duc des Lombards - Sara Gazarek - 20 octobre 2016

https://saragazarek.com/

Yannick ROBERT / Soul Cages Trio 2


Un nouvel album de Yannick Robert, c'est toujours la promesse d'écouter un excellent disque. Six ans après le "Soul Cage Trio", voici le 2e volume enregistré en Live au Château du Rozier à Feurs dans la Loire. Pour cet hommage aux compositions de Sting et du groupe Police, Yannick Robert est toujours accompagné par ses complices Gilles Coquard (Basse) et Cédric Affre (Batterie). Les fidèles lecteurs de ce Blog savent déjà combien j'apprécie le jeu de guitare de Yannick Robert. Une technique irréprochable au service d'un swing et d'un groove exceptionnels. Le traitement des 10 morceaux de l'album est remarquable, l'esprit des versions originales est conservé mais s'y ajoute l'inventivité propre à Yannick Robert qui s'affirme comme l'un des meilleurs guitaristes actuels. Mon morceau préféré, "Russians" (d'une brûlante actualité, malheureusement) qui met particulièrement en valeur la complicité et le dialogue permanent entre les trois musiciens. C'est tout simplement génial !

Je voudrais par ailleurs souligner la qualité de la prise de son et du mixage qui restituent parfaitement l'ambiance de cette belle soirée.

https://www.yannickrobert.com/

https://gillescoquard.com/       https://cedricaffre.com/

              

Travel Collective / New Way


"New Way" est le 2e album du collectif formé autour du trompettiste Marco Vezzoso et du pianiste Alessandro Collina. Originaire d'Alba, une charmante petite cité du Piemont Italien, Marco Vezzoso est installé depuis plus de dix ans à Nice où il enseigne au conservatoire. Quant à Alessandro Collina, titulaire d'un diplôme de piano classique du conservatoire de La Spezia, il s'est ensuite formé au Jazz et à l'improvisation. Les deux complices qui parcourent le monde ensemble ont composé les titres de cet album, inspirés par l'atmosphère des villes où ils se sont produits.
On se balade ainsi de Seoul à Kuala Lumpur en passant par Sanya ou encore Kyoto... A leurs côtés, Dominique Di Piazza (basse), Andrea Marchesini (batterie et percussions) et des "Guest" venus du monde entier qui donnent une couleur universelle à cette musique. Un disque véritablement envoutant !

    https://marcovezzoso.com/

Ecoutez quatre titres de l'album à partir du lien ci-dessous.

https://artinlive.org/cartoline_digitali/new-way/

Un morceau, une histoire

Nat King COLE & Irving MILLS / Straighten Up And Fly Right



"Straighten Up And Fly Right" a été composé en 1943 par Nat King Cole & Irving Mills. Cole l'a enregistré la même année avec son trio (Lui-même - Chant & Piano), Oscar Moore (Guitare) et Wesley Prince (Contrebasse). le morceau est devenu l'un des grands succès de la 2e guerre mondiale, l'année suivante, avec la reprise des Andrews Sisters. En voici quelques versions remarquables :

Sammy Davis Jr "The Nat King Cole Songbook" (1965), Linda Ronstadt "For Sentimental Reasons" (1986), Diana Krall "Stepping Out" (1993), John Pizzarelli "For Centennial Reasons : 100 Year Salute To Nat King Cole" (2019), Lyle Lovett "12th Of June" (2022)

              

              

Les trompettes de la renommée -  La chronique de Philippe VINCENT

La renommée est quelque chose de très relatif en matière de jazz tant les véritables stars sont rares dans une musique réputée élitiste, même si les réputations se font souvent à tort. Mais la qualité de plusieurs trompettistes français actuels nous a poussés à emprunter un titre de George Brassens pour commencer cette chronique en mettant deux d’entre eux en lumière, l’un plutôt spécialiste de jazz dit “classique” et l’autre issu de la culture bebop.



Jérôme Etcheberry, grand admirateur de Louis Armstrong et dont nous avons salué ici les deux albums “Satchmocraty 1 & 2” en hommage au grand “Pops”, s’est associé au violoniste Tcha Limberger pour former un quartet dont la rythmique sans batterie (Dave Kelbie à la guitare et Sébastien Girardot à la contrebasse) participe à la légèreté de l’ensemble. Ce Viper Club (“Tain’t No Use”, Camille Prod/Socadisc) nous fait revivre la naissance de l’ère swing des années 30 en se référant au fameux duo de l’époque formé par Stuff Smith et Jonah Jones. Cette association violon / trompette à la combinaison sonore peu courante fut restée unique pendant longtemps car les violonistes capables de phraser comme un cuivre ne se trouvent pas si facilement. Au-delà des prouesses instrumentales (et vocales) il en résulte un disque plein de fraîcheur, de gaité et de nostalgie qui réchauffent le cœur.

Fabien Mary n’est pas lui non plus un nouveau venu. Depuis des années on voyait le bout de son pavillon apparaître derrière un tas de musiciens de talent et depuis quelque temps il affirme sa position de leader. Son album “Never Let Me Go” (Caramba Records/Virgin-Universal) témoigne d’une maturité remarquable, enregistré en quartet, là où le trompettiste était attendu, avec un pianiste dont il faut retenir le nom, Gael Rakotondrabe. Les morceaux choisis montrent l’ancrage dans le jazz, le vrai, avec des thèmes qu’avaient mis à leur répertoire Chet Baker, Nat King Cole, Lee Morgan ou Jimmy Smith. Quant à son jeu, c’est un véritable bonheur : aérien, fluide, plein d’élégance et de lyrisme et avec une sonorité remarquable. Un des plus beaux disques de cette fin d’année.


Mais l’homme sait aussi être arrangeur et c’est le rôle qu’il a endossé avec le Vintage Orchestra (Direction Dominique Mandin) pour l’album “Reload” (Benart Records), suite logique du “Too Short” sorti chez Jazz & People il y a deux ou trois ans. Pour qui aime le son enivrant d’un big band, cet enregistrement est un régal : qualité des arrangements, des mises en place, des solos, son d’ensemble, contrastes sonores, tout est là pour nous ravir. Et quand on sait la difficulté de faire vivre un grand orchestre aujourd’hui, il faut se précipiter pour l’écouter “en vrai”. Ce sera les 31 janvier, 1eret 2 février prochains au Sunside à Paris.

https://www.fabienmary.com/

              

Depuis longtemps le jazz a montré sa capacité à intégrer des influences multiples et variées et, parmi elles, la musique classique a été l’une des premières à fournir une riche thématique aux jazzmen. Ce fut souvent des pianistes qui s’en inspirèrent et il n’est donc pas étonnant qu’une virtuose d’origine roumaine s’inscrive aujourd’hui dans cette tradition. On avait déjà remarqué Ramona Horvath dans ses premiers disques pour sa remarquable maîtrise pianistique acquise, entre autres, au Conservatoire National Supérieur de Bucarest. Mais avec ce “Carmen’s Karma” (Camille Productions/Socadisc) elle nous épate vraiment. Loin de “jazzifier” des morceaux classiques (Bizet, Ravel, Beethoven, Enescu, Debussy) elle s’inspire de certaines structures pour réaliser un véritable  disque de jazz. Et dans cette aventure menée à bon port, le bassiste Nicolas Rageau (complice de la pianiste depuis longtemps) et le batteur Antoine Paganotti (que l’on n’attendait pas dans cet univers) s’avèrent des éléments essentiels pour faire de ce trio l’un des plus surprenants de l’année. Une délicieuse surprise !

https://www.ramonahorvath.com/about

              


Le jazz pouvant intégrer toutes les musiques dans son monde fait de liberté, pourquoi ne pas s’inspirer de Gainsbourg dont la destinée aurait pu être pianiste dans un bouge de la Nouvelle Orléans ? C’est ce qu’a fait Jonathan Orland qui “Joue Serge Gainsbourg avec Jean-Michel Pilc” (“Sait-on jamais”, Klarthe Records), mettant à profit le talent de mélodiste du grand Serge. Les deux musiciens se sont rencontrés à Montréal il y a plusieurs années et y ont enregistré ce disque étonnant. Car si les mélodies y sont parfois exposées avec respect et exactitude, la liberté que prennent les deux artistes au fil des plages est un régal d’invention. Pas de mimétisme mais une prise de risques de tous les instants qui fait que l’improvisation sera toujours le sang d’une musique à nulle autre pareille. Et avec des musiciens de cette qualité, le résultat est enthousiasmant. Dommage que le Canada soit si loin, même si Orland et Pilc sont tous les deux français.

 

https://www.jonathanorland.com/about-fr       https://jeanmichelpilc.com/?lang=fr

              

Philippe Vincent



Directeur de la Société OMD (1983 - 1996) spécialisée dans la distribution de labels Jazz
(Enja, Timeless, Muse, Sunnyside, GRP, etc), créateur du label IDA Records (1984 - 1998)
qui enregistra Barney Wilen, Louis Sclavis, Laurent De Wilde, Enrico Pierannunzi
et bien d'autres, Philippe Vincent est membre de l'Académie du Jazz et collaborateur
régulier de Jazz Magazine depuis 2008.

Livre

Pannonica DE KOENIGSWARTER / Les Musiciens de Jazz et leurs Trois Vœux

Rien ne destinait la richissime héritière des Rothschild à s’intéresser au Jazz. Et pourtant, dans les années 60, Nica est devenue la protectrice des musiciens à la dérive. Elle a hébergé Thelonious Monk pendant les 9 dernières années de sa vie et Charlie Parker est mort chez elle. Bien d’autres artistes, dont Bud Powell, ont trouvé refuge chez celle qui était irrésistiblement attirée par leur musique.
Entre 1961 et 1966, elle posa cette question à 300 de ses amis musiciens qu’elle photographiait avec son Polaroid : « Si on t'accordait trois vœux qui devaient se réaliser sur-le-champ, que souhaiterais tu ? ».
Leurs réponses ont été publiées dans ce livre « Les musiciens de Jazz et leurs trois vœux » qui vient d'être réédité par les éditions Buchet Chastel, dans une version augmentée de nouvelles photographies et de la correspondance de Pannonica avec un éditeur de l'époque. A noter également la superbe préface de Nadine De Koenigswarter, la petite fille de la Baronne. Je vous engage vraiment à lire cet ouvrage car il en dit beaucoup plus sur ces artistes et sur cette femme exceptionnelle que de longs discours.

De nombreux titres ont été composés pour Nica. Sans être exhaustif, on peut citer : Gigi Gryce "Nica's Tempo" (Album éponyme - 1955), Kenny Drew "Blues For Nica" (Kenny Drew Trio - 1956), Thelonious Monk "Pannonica" (Brilliants Corners - 1957), Horace Silver "Nica’s Dream" (Horace-Scope - 1960) et Tommy Flanagan "Thelonica" (Album Eponyme - 1982).

Lors des obsèques de Nica, Clint Eastwood a déclaré : « Je n'ai connu Nica que peu de temps, mais j'ai découvert une femme remarquable, et en tant que mécène du jazz, la baronne restera dans les mémoires comme quelqu'un dont la vie était indissociablement liée à cette musique et à ses plus grands interprètes. Elle m'a aidé dans la préparation du film « Bird », et je serai toujours heureux d'avoir eu l'occasion de la connaître. C'était véritablement une grande dame ».

Nica est décédée le 30 novembre 1988 et conformément à son dernier souhait, elle a été incinérée et ses cendres ont été répandues dans l'Hudson River, "Autour de Minuit", comme dans le thème de Monk.

Un livre indispensable pour tous les amateurs de Jazz (et un cadeau idéal pour Noël !).

https://www.buchetchastel.fr/

       

       

Monk & Nica

Une artiste à découvrir ou à redécouvrir

Marta MEZYNSKA

Marta Mezynska est née en 1981 à Bialystok en Pologne. Elle est diplômée de l'académie des beaux-arts de Varsovie et désormais installée à Milan en Italie. Elle aime peindre des façades et des vitrines dans un style hyper réaliste inspiré d'Edward Hopper dont elle revendique la filiation.

"Mon art est positif et plein de couleurs. Je suis heureuse même quand je peins des bâtiments gris et laids, pour moi, ils sont toujours fascinants. J'essaie de toujours trouver une lueur d'espoir dans l'architecture que je peins. Mon style est né lentement et évolue constamment et je ne sais pas si j'aurais le même style l'année prochaine". Marta Mezynska

"Questura" - Oil On Canvas - 100 X 100 (2022)

Une photo, une histoire

Italie - Milan - La galerie Victor Emmanuel II - 11 juillet 2021

La galerie Victor Emmanuel II, surnommée le salon de Milan, est une galerie commerçante de style néo-classique édifiée au XIXe siècle par l'architecte Guiseppe Mengoni. Elle a la forme d'une croix dont les bras s'interceptent en leur centre et elle est couverte par une impressionnante verrière. La galerie constitue un passage entre le Duomo, la cathédrale de Milan, et la Scala, le célébrissime opéra de la ville. Il existe une étrange superstition au sujet de la galerie. L’une des mosaïques au sol représente un taureau et la coutume raconte que si vous en faites trois fois le tour sur vous-même, sur votre talon et avec le pied droit situé sur les parties génitales du taureau, cela vous portera chance !

Mes derniers albums photos en ligne sur Adobe Express

My Favorite Pictures 2002 - 2011


Parmi les milliers de photos que j'ai prises au fil des années, j'en ai sélectionnées quelques-unes.

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My Favorite Pictures 2012 - 2023


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Suisse - Riehen (Bâle)- Fondation Beyeler - 12 août 2020
Edward Hopper « Railroad Crossing »

"I don't have a definition of Jazz. You're just supposed to know it when you hear it".
Thelonious Monk

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