"Jazz is not just Music. It's a way of Life, It's a way of Being, A way of Thinking". Nina Simone

Le morceau du mois

YOUN SUN NAH / Avec le temps

Disques

Rigmor GUSTAFSSON / Come Home

Rigmor Gustafsson poursuit sa route vers l'excellence avec ce nouvel album. Laissez vous séduire par cette artiste hors normes ! Voici comment elle décrit la genèse de "Come Home".
"I knew directly after my latest album “When You Make Me Smile” (2014) what I wanted to do next, and the inspiration to write new music came to me quite fast. It’s a mystical and magic feeling when you start hearing music inside and know it’s something you must write down. It doesn’t mean though, at least not for me, that I’m content with everything I’m composing, but the need is there anyway and in the end it’s a wonderful feeling to have the opportunity to be selective.
For a while I had in mind we would only record my own compositions.
But, as everyone knows, there are quite a lot of good songs written already.
I simply felt I wanted to add some favorites (which also happened to be written by other female composers!). Kate Bush and Joni Mitchell are immensely inspirational to me
". Rigmor Gustafsson

"J'ai tout de suite su, après mon dernier album "When You Make Me Smile" (2014), ce que je voulais faire ensuite et l'inspiration pour écrire de nouvelles musiques m'est venue assez vite. C’est un sentiment à la fois mystique et magique lorsque vous commencez à entendre de la musique en vous et que vous savez que c’est quelque chose que vous devez écrire. Cela ne signifie pas pour autant, du moins pour moi, que je suis satisfaite de tout ce que je compose, mais le besoin existe quand même et à la fin, c’est un sentiment merveilleux d’avoir la possibilité d’être sélectif.
Pendant un moment, je pensais que nous n'enregistrerions que mes propres compositions.
Mais, comme chacun le sait, il y a déjà pas mal de bonnes chansons écrites.

J'ai simplement senti que je voulais ajouter quelques-unes de mes chansons favorites (qui ont également été écrits par d'autres compositrices!). Kate Bush et Joni Mitchell sont extrêmement inspirantes pour moi". Rigmor Gustafsson

             

Mon coup de cœur, "Wuthering Heights", je trouve la version de la chanteuse Suédoise bien meilleure que l'originale de Kate Bush !
Autre reprise de qualité "Big Yellow Taxi" de Joni Mitchell. A noter que cette chanson semble très prisée par les chanteuses de Jazz puisqu'elle figure également sur "Sisters In Jazz", le dernier album de la Danoise Caecilie Norby.

Pour mieux découvrir Rigmor Gustafsson, je ne saurais trop vous recommander d'écouter ses autres albums, en particulier "Close To You" avec le trio de Jacky Terrasson (2004) et le singulier "Calling You", enregistré en 2010 avec le "Radio String Quartet Vienna".

       

http://rigmorgustafsson.com/

Disques

Emile PARISIEN Quartet / Double Screening


Nouvel album et nouvelle réussite totale pour le saxophoniste Emile Parisien qui ne cesse de nous étonner et de nous séduire. Il est ici à la tête de son Quartet (Julien Touéry - Piano, Yvan Géligne - Bass & Julien Loutelier - Drums). Les titres des 14 morceaux qui composent cet album font référence aux nouvelles technologies. Cette réflexion musicale sur notre société ultra connectée et ses outrance accouche d'une musique jubilatoire et on comprend, une fois de plus, pourquoi Emile Parisien est l'un des musiciens les plus recherchés de la scène Européenne. Régalez-vous !

https://www.emileparisien.com/

             

Oldies But Goldies

Un disque à découvrir ou à redécouvrir

Richie KAMUCA - Bill HOLMAN / West Coast Jazz In Hi Fi

 

Enregistré en 1959 à Los Angeles sous la houlette du saxophoniste ténor Richie Kamuca, sur des arrangements de Bill Holman, cet album est un bel exemple de la richesse créative du Jazz West Coast. A leur côtés, quelques pointures comme Conte Candoli (Trompette) et Vince Guaraldi (piano).
Le répertoire, interprété soit en Quartet, soit en Octet, fait la part belles aux Standards (Star Eyes, Stella By Starlight, Indiana ...).
Comme l'a écrit Jacques Reda "le Jazz West Coast se définit par ceci d'indéfinissable et d'évident qui est un ton, un très spécifique ton West Coast qui ne s'affirme mieux que lorsque les voix singulières se croisent moelleusement dans la rumeur du groupe".
Richie Kamuca a eu une carrière bien trop courte puisqu'il est décédé à 46 ans. Ce musicien à la belle sonorité se situait dans la lignée de Lester Young et des "Fours Brothers" de Woody Herman.
Pour mieux le découvrir, écoutez également le superbe album d'Art Pepper "+ Eleven" (1960).

Le Jazz tel qu'on l'aime !

             

Un morceau, une histoire

Jerome KERN - Oscar Hammerstein II / Can't Help Lovin' Dat Man


"Can't Help Lovin' Dat Man"" a été composé en 1927 par Jerome Kern (Music) et Oscar Hammerstein II (Lyrics) pour la comédie musicale "Show Boat",  créée le 27 décembre de la même année dans le Ziegfeld Theatre de Broadway. Elle a fait l'objet de plusieurs adaptations cinématographiques, en 1929, en 1936 et en 1951 par George Sidney avec Ava Gardner dans le rôle de Julie Lavergne (elle est doublée vocalement par Annette Warren). Ce rôle était tenu par Helen Morgan à Broadway et dans le film de 1936 mais son interprétation de "Can't Help Lovin' Dat Man" apparaît aujourd'hui bien surannée. Heureusement, elle a fait l'objet de multiples reprises parmi lesquelles je vous en propose quelques-unes (Julie London, Toots Thielemans & Ella Fitzgerald).
A noter enfin que la chanson la plus célèbre de "Show Boat" est bien entendu "Ol' Man River".

       

Confirmations et découvertes - La chronique de Philippe VINCENT


Cyrille Aimée n’est plus l’adolescente de Samois qui faisait le mur pour aller chanter près de chez elle avec des musiciens manouches. Installée d’abord à Brooklyn puis à la Nouvelle-Orléans, la jeune française finaliste de plusieurs concours prestigieux a conquis le cœur des américains grâce à deux albums produits sur le label Mack Avenue. Mais c’est avec ce nouvel enregistrement, Move On : A Sondheim Adventure (Mack Avenue / PIAS), qu’elle fait preuve d’une belle maturité et qu’elle conquiert totalement le nôtre. Entourée de nouveaux musiciens, américains ou français suivant les morceaux (on reconnaîtra entre autres Thomas Enhco, Yoann Serra et le fidèle Adrien Moignard), la jeune femme propose une relecture des chansons de Stephen Sondheim, légende de Broadway qui fut le parolier de West Side Story. Et que ce soit a capella, en orchestre plus ou moins fourni ou avec quatuor à cordes, l’approche de Cyrille Aimée est toujours pertinente et pleine de fraîcheur et son aisance n’est jamais prise en défaut, quel que soit le style, swing, scat, latino ou intimiste. Une belle réussite par la plus espiègle des jeunes chanteuses d’aujourd’hui.
 

       


Autre confirmation, la saxophoniste norvégienne Hanna Paulsberg avec son nouvel album Daughter of the Sun (Odin / Outhere). Beaucoup d’amateurs avaient découvert son quartet avec son disque précédent qui en avait étonné plus d’un, et voilà qu’elle ajoute à sa formation le trompettiste suédois Magnus Broo. Issu de la génération précédente, Broo nous rappelle par moments certains souffleurs des années 70 chez qui l’expressivité l’emportait souvent sur la technique. Ce qui, en la circonstance, s’accorde à une musique parfois inspirée de certains courants du jazz africain (Dudu Pukwana et Mongezi Feza) et du côté spirituel de l’univers de Pharoah Sanders. Sans doute Broo a-t-il aidé le Hanna Paulsberg Concept à se diriger vers de nouveaux horizons plus sauvages.

Au chapitre des découvertes, c’est le groupe Aksham (Nome / L’Autre Distribution) qui fut la première belle surprise de ces dernières semaines. Né de la rencontre du pianiste suisse Marc Perrenoud, de la chanteuse albanaise Elina Duni et du trompettiste David Enhco, le groupe s’est complété de l’excellente paire rythmique que forment Florent Nisse et Fred Pasqua. La surprise ne vient donc pas des musiciens eux-mêmes, tous très actifs sur la scène du jazz, mais de leur association que l’on n’aurait pas su imaginer. Le résultat est surprenant et la musique aussi originale que séduisante. Entre les ambiances intimistes et les moments pleins de puissance les solistes sont très convaincants grâce au chant sensuel d’Elina Duni (écoutez aussi son dernier album solo chez ECM), aux chorus inspirés de Perrenoud et à la trompette superbe de David Enhco.
Un quintet inclassable qui nous rappelle à l’universalité de la musique.

 

       


Yotam Silberstein, quant à lui, s’inscrit dans un courant plus proche de l’orthodoxie du jazz (si elle existe !). Mais si ce guitariste israélien installé à New-York depuis quinze ans s’est nourri de la tradition (sa virtuosité n’empêche ni un son léché ni un phrasé limpide), il n’a cessé d’élargir ses horizons et d’enrichir son jeu à de multiples influences, particulièrement sud-américaines et plus précisément brésiliennes. Entouré de John Patitucci à la basse, de l’excellent pianiste et accordéoniste brésilien Vitor Gonçalves (en alternance avec Glenn Zaleski) et du batteur Daniel Dor, Yotam Silberstein montre dans Future Memories (Jazz & People/PIAS) son goût affirmé pour les jolies mélodies. Outre ses propres compositions, Capricho de Espanha (Hamilton de Holanda) et Choro Negro (Paulinho da Viola) sont deux véritables petits joyaux qui nous font dire une fois de plus que la musique brésilienne est vraiment la meilleure cousine du jazz.
Un régal !

Philippe Vincent

       

Directeur de la Société OMD (1983 - 1996) spécialisée dans la distribution de labels Jazz
(Enja, Timeless, Muse, Sunnyside, GRP, etc), créateur du label IDA Records (1984 - 1998)
qui enregistra Barney Wilen, Louis Sclavis, Laurent De Wilde, Enrico Pierannunzi
et bien d'autres, Philippe Vincent est membre de l'Académie du Jazz et collaborateur régulier
de Jazz Magazine depuis 2008.

Bad News

André FRANCIS (16/06/1925 - 12/02/2019)


Figure incontournable du Jazz en France pendant près de cinquante ans, André Francis, dit "Monsieur Jazz" s'est éteint à l'âge de 93 ans.
Tout au long de sa carrière, il aura organisé ou enregistré plus de 10 000 concerts ! Le 6 janvier 1968, il avait présenté le premier concert de Jazz diffusé en direct sur France Musique, dans le mythique Studio 104 de la Maison de la Radio. Au programme ce soir-là les pianistes 
Raymond Fol, Georges Arvanitas, Martial Solal & René Urtreger, l'organiste Eddy Louis, les contrebassistes Luigi Trussardi & Jacky Samson, les batteurs René Nand & Charles Saudrais. On se souviendra qu'il fut le présentateur du festival d'Antibes Juan les Pins et le directeur artistique de celui de Chateauvallon, l'un des fondateurs de l'Académie du Jazz ainsi que le premier président de l'Orchestre National de Jazz en 1986.
Bref, c'était tout simplement un grand Monsieur qui a permis à des générations d'auditeurs de découvrir et d'aimer le Jazz.

 

Je vous recommande la lecture de son ouvrage sobrement intitulé "Jazz", publié en 1958 et régulièrement remis à jour.

Grammy Awards


La 60e cérémonie des Grammy Awards s'est déroulée le 10 février, à Los Angeles.
Cécile McLorin Salvant a obtenu son 3e Grammy pour son album "The Window".

Ont également été récompensés  dans la catégorie "Jazz", John Daversa et Wayne Shorter.

Dans la catégorie "Traditional Pop Album", le Grammy revient à ce "Good Old" Willie Nelson pour "My Way", son album hommage à Frank Sinatra. Dans cette curieuse catégorie, la concurrence était pourtant rude avec en particulier parmi les nominés, Gregory Porter pour "Nat King Cole And Me" et Tony Bennett & Diana Krall pour "Love Is Here To Stay".

       

Vu sur le Net

Jeremy MESSERSMITH / A Girl, A Boy And A Graveyard

C'est parce qu'il avait emménagé près d'un cimetière que Jeremy Messersmith, valeur montante de l'Indie Pop, a eu l'idée d'écrire "The Reluctant Graveyard" (2010), un album concept autour de la mort.
Sa poésie macabre s'épanouit de manière particulièrement significative avec la chanson "A Girl, A Boy And A Graveyard" (une fille, un garçon et un cimetière). Artiste déroutant, Jeremy Messersmith a publié en 2017
"
11 Obscenely Optimistic Songs For Ukulele : A Micro Folk Record for The 21st Century And Beyong", un court album, au style minimaliste, sur lequel il s'accompagne uniquement de la petite guitare Hawaïenne.

https://www.jeremymessersmith.com/

  

Un peintre à découvrir ou à redécouvrir

Jean BERAUD

Jean Béraud (1848 - 1935) est né par accident à Saint Petersbourg où son père, sculpteur, travaillait à la construction de la cathédrale Saint Isaac. Il rentre à Paris à l'âge de 5 ans, poursuit ses études au Lycée Bonaparte puis intègre l'école nationale supérieure des beaux-arts. Il devient rapidement l'un des peintres de la vie parisienne les plus courus même si aujourd'hui, il est un peu tombé dans l'oubli. On le classe généralement parmi les "pompiers" même si des œuvres comme "le vent" annoncent l'impressionnisme. Ami de Marcel Proust, il fut son témoin lors de son duel avec Jean Lorrain, en 1897. Plusieurs de ses œuvres sont exposées au musée Carnavalet et au musée d'Orsay.

"Le Vent"- Huile sur Toile - 39,4 X 47,2

Une photo, une histoire

Florence - Le cimetière des Anglais - 20 septembre 2018

Construit en 1827, le cimetière des Anglais se situe en pleine ville, au milieu d'un carrefour entre les boulevards Giacomo Matteotti et Antonio Gramsci. Cette butte ovale entourée de grilles renferme 1 409 tombes dont 760 de citoyens Anglais, d'où son nom. Au centre du cimetière se dresse une colonne de marbre entourée de six cyprès, offerte en 1858 par Frédéric Guillaume de Prusse. Ce lieu a inspiré au peintre Suisse Arnold Böcklin une série de cinq toiles intitulées "L’île des morts". Elles représentent une île au coucher du soleil vers laquelle se dirige une barque conduite par Charon, le guide des morts. A ses côtés se tient un défunt debout dans son linceul blanc.

Arnold Böcklin - L’île des Morts (1879)

En 1907, Sergueï Rachmaninov voit l'un des tableaux de Böcklin à Paris et s'en inspire pour composer le poème symphonique "The Isle Of The Dead".

En flânant parmi les tombes blanches, on remarque en particulier la tombe à l'ancre, symbole d'espérance
et la tombe surmontée d'une sculpture représentant la mort tenant sa faux.

la tombe à l'ancre

La mort tenant sa faux

Tout en haut du cimetière, reposent sous une simple plaque posée au sol,
Béatrice Shakespeare & Edward Claude Shakespeare Clench,
les derniers descendants de William Shakespeare.

Les albums photos en ligne sur Adobe Spark

Une photo, une histoire - Souvenirs du monde

Chaque mois où presque, je publie une photo sur ce Blog,
dans la rubrique "Une photo, une histoire".
J'en ai rassemblé quelques-unes (et d'autres) sur "Adobe Spark".
Vous pouvez les retrouver en cliquant sur le lien ci-dessous ou en scannant le QR Code avec votre smartphone

https://spark.adobe.com/page/9eTFQOBye1l7a/

Photos et histoires de New York - Souvenirs de "Big Apple"

"Photos et histoires de New York", un 2e album photos est en ligne sur "Adobe Spark"
à partir du lien ci-dessous ou en scannant
le QR Code avec votre smartphone

https://spark.adobe.com/page/kYq4mBZWIMkaZ/

Souvenirs de Florence - La ville où l'Art est Roi

"Souvenirs de Florence" un 3e album photos est en ligne sur "Adobe Spark" à partir du lien ci-dessous ou en scannant le QR Code avec votre smartphone

https://spark.adobe.com/page/OO4sTcaYF54lT/

Wild Wild West - Montana / Wyoming

"Wild Wild West - Montana Wyoming",
un 4e album photos est en ligne sur "Adobe Spark"
à partir du lien ci-dessous ou en scannant
le QR Code avec votre smartphone

https://spark.adobe.com/page/s3jlGRV26p3Hi/

Alaska - The Last Frontier

"Alaska - The Last Frontier",
un 5e album photos est en ligne sur "Adobe Spark"
à partir du lien ci-dessous ou en scannant
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https://spark.adobe.com/page/mPQDKNV8IkkRk/

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Vincent B. - "The Last Memory" - Acrylique 30 X 30 - Collection Privée

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